Landes : sauvetage du château de Peyrehorade

16 juillet 1982
01m 11s
Réf. 00733

Notice

Résumé :

Pour ne pas laisser à l'abandon le château de Plain des Vicomtes, certaines associations et la municipalité de Peyrehorade mettent en œuvre des stratégies comme la mise en place de "salons des antiquaires". Les bénéfices récoltés seront utilisés pour la restauration des boiseries, sols en marbre et fenêtres en bronze. D'ici une dizaine d'années, le château devrait être remis à neuf. Reportage en intérieur et extérieur, avec commentaires en voix off.

Date de diffusion :
16 juillet 1982
Source :

Éclairage

La bonne ville de Peyrehorade (1), sise à la confluence des gaves de Pau et d'Oloron, fut de tout temps un point stratégique. Aux limites des pays d'Orthe auquel il appartient, et des terres béarnaises et basques, c'est un pays riche où confluent, les jours du marché officialisé par une charte accordée par le roi d'Angleterre en 135, les produits de tous les terroirs voisins.

Il est donc logique qu'y fussent établis de longue date des points de surveillance dont le château d'Aspremont, datant du XIe siècle, aujourd'hui en ruine, est une survivance (2).

Le petit port de Peyrehorade ne conserve donc aujourd'hui qu'un seul monument historique, le château dit de Montréal qui se dresse encore fièrement à l'entrée du pont qui enjambe le gave. C'est un ouvrage fortifié, appelé aussi "Fort du Roc" qui défend l'angle sud-ouest de l'enceinte. Attesté au XIVe siècle, il est reconstruit dès 1520 par le vicomte Pierre d'Aspremont qui en confie les travaux à un ingénieur lombard qui ne put le terminer. Une suite d'avatars marquent la suite de son édification jusqu'à sa vente comme bien national à la Révolution. Hôpital militaire, couvent, collège technique il devient hôtel de ville en mars 1983.

Mais la restauration et l'entretien d'une telle bâtisse est un poids pour une municipalité dont les revenus ont certainement baissé – toutes proportions gardées – depuis l'époque faste où le commerce fluvial était à son apogée. Et les efforts consentis par l'État depuis plus de 10 ans tant sur la côte que dans l'arrière-pays pour valoriser un territoire que l'on veut voir se tourner résolument vers le tourisme ne concernent pas les bâtiments communaux, fussent-ils classés monuments historiques. D'où ces premières initiatives lancées par une association locale de sauvegarde du patrimoine qui permettront d'amorcer la restauration de ce beau monument - notamment l'aménagement des salles voûtées – avant que n'intervienne enfin la commune subventionnée alors par les circuits classiques État / Région.

(1) http://chateau.over-blog.net/article-landes-chateau-de-aspremont-peyrehorade-60300948.html

(2) http://www.peyrehorade.fr/Votre-ville/Un-peu-d-histoire/Chateau-d-Orthe

(3) http://www.centrecultureldupaysdorthe.com/le-pays-d-orthe/peyrehorade/

Transcription

Présentateur
A Peyrehorade, dans la petite cité landaise, la municipalité refuse de laisser le château de la ville à l’abandon. Une association de sauvegarde avec la mairie tente de restaurer ce château en organisant des expositions telles le salon des antiquaires.
musique
(musique)
Journaliste
Fièrement campé aux bords des Gaves, le château de plaine des Vicomtes d’Orthe cherche à retrouver depuis 10 ans une seconde jeunesse. Mais il faut pouvoir en payer le prix. Or, celui-ci atteint des sommes considérables car il fait appel à des professionnels très spécialisés pour la restauration des boiseries, du sol en marbre ou encore pour le bronze des portes-fenêtres. Aussi, pour parvenir à ses fins, la municipalité de Peyrehorade recourt-elle à différents stratagèmes. Aides de l’Etat, du Conseil Général, et surtout organisation de salons d’antiquités. Ainsi, le premier salon d’un groupe d’antiquaires du Sud-Ouest se tient en ce moment et jusqu’au 18 juillet dans deux salles voûtées restaurées. Le bénéfice retiré des entrées permettra de poursuivre l’opération de sauvegarde. Quant à la durée des travaux de restauration, il faudra patienter 10 ans encore. Alors, remis à neuf, une partie du bâtiment sera réservée à l’administration, une autre partie sera le théâtre de manifestations culturelles.