L'usine Sopaland à Arengosse

30 septembre 1963
03m 01s
Réf. 00108

Notice

Résumé :

Présentation des différentes étapes de la chaîne de production des panneaux de particules à l'usine Sopaland, récemment implantée en plein cœur de la forêt landaise, à Arengosse.

Date de diffusion :
30 septembre 1963

Éclairage

En 1970, la Sopaland était l'une des cinq usines de panneaux de particules qui se partageaient les forêts de la Lande de Gascogne. Cette industrie était en plein essor, mais son impact était bien moindre en comparaison de la production et de la transformation du bois brut alors à son apogée.

La découverte vers 1930 des résines thermodurcissables permit la fabrication, dès 1939, de panneaux de particules. Il fallut toutefois attendre 1955 pour que leur production à l'échelle industrielle puisse commencer.

La conception des panneaux composites résulte de la volonté de valoriser au maximum l'intégralité d'un tronc d'arbre. En effet, le bois en tant que matériau de construction est soumis à de nombreuses transformations (dégrossissement, usinage) qui l'amoindrissent.

Du bois, le panneau de particules a ainsi conservé des propriétés essentielles telles que la densité, la facilité d'usinage et sa faible conductivité thermique ; autant de critères fondamentaux pour son emploi dans la construction. Il a en plus l'avantage de se présenter sous forme de plaques d'une surface homogène et de résistance égale.

Recherche d'abaissement du prix de revient, simplification du travail, réduction de la main d'œuvre, sont autant d'atouts rendus possibles par ce nouveau type de fabrication. Et comme pour des raisons techniques les bois initialement utilisés étaient presque exclusivement des résineux, le massif des Landes se trouvait naturellement aux premières loges pour recevoir l'implantation d'usines de panneaux de particules.

Sébastien Poublanc

Transcription

Journaliste
Un décor qui nous est familier, les Landes de Gascogne ici près de Mont-de-Marsan.
(Musique)
Journaliste
Et dans ce décor que l’on croit immuable, une usine empanachée de fumée. Une usine, la Sopaland implantée au cœur même de la forêt depuis le mois d’avril dernier. On y fabrique des panneaux de particules dont notre civilisation fait grand usage. Cependant, on peut se demander comment ces arbres, ces pins, qui nous sont chers, peuvent être transformés jusqu’à devenir les grandes plaques qui nous rendent, chaque jour, d’immenses services. Rien de plus simple, apparemment, voyez plutôt. Le bois que l’on a débité est dirigé à l’aide de tapis roulant vers des machines fort complexes dont nous passons sous silence le fonctionnement. Notre pédantisme n’ira pas jusque là.
(Musique)
Journaliste
Ce bois y est transformé en copeaux. Des copeaux d’égale épaisseur que l’on fait sécher ensuite dans de puissants silos avant de les tailler une nouvelle fois selon des normes bien précises. Dans le même temps une autre partie du personnel prépare une colle. Une colle spéciale, bien entendu, qui sera savamment dosée par la suite mais ici nous touchons au secret de la fabrication et nous nous devons d’être indiscret. Nous tirons donc une pancarte pudique sur ce point. Et la fabrication proprement dite des panneaux commence. On répartit les copeaux sur une plaque, les plus légers se trouvant placés automatiquement sur le dessus et sur le dessous. Ces plaques ensuite sont pressées, de telle sorte que l’on se trouve à partir de cet instant, devant les panneaux qui ont presque leur aspect définitif. Et le machinisme occupant ici une grande place, il ne restera plus aux machines qu’à découper et à polir les panneaux de particules.
(Musique)
Journaliste
Si nous ajoutons que 60 tonnes de panneaux semblables sortent chaque jour de la Sopaland c’est-à-dire 560 panneaux dont l’épaisseur varie de 4 à 24 mm, vous aurez une idée de ce que peut être cette industrie dynamique implantée avec succès dans notre région.
(Musique)