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Soléal : l'alliance entre trois coopératives et Bonduelle

29 septembre 2005
01m 50s
Réf. 00174

Notice

Résumé :

Pour faire face à la concurrence mondiale, trois coopératives, Euralis, Maïsadour et Vivadour, et l'entreprise Bonduelle s'allient et créent la société Soléal spécialisée dans le conditionnement de maïs doux. Basé à Bordères-et-Lamensans, le groupe, représentant 700 producteurs, devient le premier conserveur de légumes d'Europe.

Type de média :
Vidéo - Journal télévisé
Date de diffusion :
29 septembre 2005
Source :
France 3 (Collection: Le journal d'Aquitaine )
Personnalité(s) :
Henri Foulon
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Le marché du maïs doux a connu des changements importants depuis le milieu des années 1980,date à laquelle il a commencé à être cultivé en quantités significatives en France, essentiellement en Aquitaine (85% de la production nationale, dont 55% pour les seules Landes). Si les Etats-Unis et le Brésil, premier et troisième producteurs mondiaux, couvrent amplement les besoins de l'Amérique du Nord, de loin les plus gros consommateurs, la concurrence est vive sur le marché européen où l'engouement pour ce produit ne fait que croître. La France et la Hongrie, qui se disputent les quatrième et cinquième place mondiales, doivent faire face à un redoutable concurrent, la Thaïlande, qui occupe la deuxième place et qui, grâce à des coûts de production beaucoup plus bas, a pu s'imposer sur certains marchés, comme la Russie, autrefois approvisionnée par les Hongrois.

Ceux-ci se sont donc tournés vers l'Europe de l'Ouest du Nord, marchés sur lesquels la France était très bien implantée. ; il s'agit, en effet, d'une production très largement destinée à l'exportation, pratiquement à 90%. C'est essentiellement sous forme de conserves que le maïs est conditionné : 600 000 tonnes sont mises en boîte en Europe bon an mal an, alors qu'environ 100 000 tonnes sont surgelées. Les effets de cette concurrence se sont fait sentir sur la production : les superficies ensemencées stagnent depuis la fin des années 1990, mais, du fait de la hausse des rendements, il y a quand même une légère augmentation de la production, celle-ci étant très variable d'une année à l'autre, la plante étant assez sensible aux aléas climatiques.

Pour faire face aux effets de la concurrence, producteurs et conserveurs ont dû s'organiser en regroupant leur capacité de production afin de réduire les coûts de main-d'œuvre, même si une partie de ceux-ci, ceux qui résultent de la main-d'œuvre saisonnière, sont plus ou moins proportionnels aux quantités produites. Le marché est cependant porteur à moyen terme, la consommation par tête s'élevant environ à un kilo par an en Europe, à dix au Canada et à douze aux États-Unis.

Francis Brumont

Transcription

Présentateur
Une partie des agriculteurs landais réunis sous la même bannière. Un pôle agroindustriel pour rivaliser avec les productions pluriannuelles des pays asiatiques qui font chuter les cours. Illustration avec la première récolte de Soléal à Bordères-et-Lamensans, en compagnie de Philippe Niccolaï et Martine Chambon.
Philippe Niccolaï
Avec 55% de grains jaunes de produits sur ses terres, le département des Landes est le berceau du célèbre légume doré. Un berceau qui voit naître la plus grande société de la filière légume d’Europe, trois coopératives, Euralis, Maïsadour, Vivadour plus Bonduelle deviennent Soléal, objectif, contrer la concurrence mondiale de plus en plus féroce.
Eric Foulon
Le maïs est un légume international. Et sur le maïs on a les pays émergents qui nous font connaître une décroissance de nos prix parce qu’ils sont très agressifs sur leur prix de vente, notamment la Thaïlande. Et ça nous oblige à être plus fort, plus performant, à faire beaucoup plus vite des progrès, ça s’appelle s’unir pour évoluer plus vite en coûtant moins cher.
Philippe Niccolaï
Dans le montage de Soléal, une seule usine a été arrêtée, celle de Bonmaïs à Haut-Mauco près de Mont-de-Marsan. Reste les sites de Saint-Sever, Labenne et Bordères, tous, fournisseurs d’emplois.
Pascal Leduc
Nous employons énormément de saisonniers, qui peut monter jusqu’à 1000 saisonniers en période de pointe, c’est-à-dire pendant les mois de juillet, août, septembre. Ce qui fait un équivalent temps plein, je dirais de 350 personnes à l'année.
Philippe Niccolaï
Alliance à 50/50 entre Bonduelle et les trois coopératives, Soléal représente désormais 700 producteurs de maïs doux, haricots verts, petits pois et brocolis. Cette usine, à elle seule, sort 300 millions de boîtes de conserves par an. Soléal devient ainsi, le premier conserveur de légumes d’Europe.