La bibliothèque départementale de prêt des Landes

12 juillet 2000
04m 49s
Réf. 00574

Notice

Résumé :

Gros plan sur la bibliothèque départementale de prêt des Landes qui approvisionne les bibliothèques relais des 125 communes landaises de moins de 10 000 habitants, dont celle de Sorde-l'Abbaye gérée par une équipe de bénévoles. Puis zoom sur la nouvelle médiathèque de Pontonx-sur-l'Adour. L'émission se termine par une interview de Pierre Albaladejo qui présente son dernier livre Les mouches ont changé d'âne.

Type de média :
Date de diffusion :
12 juillet 2000
Source :

Éclairage

Le développement des bibliothèques constitue depuis les années 1880 l'un des supports privilégiés de la politique culturelle dans le pays, au travers de la "politique du livre". Celle-ci est l'objet de politiques publiques dynamiques. Si dès la fin de la Troisième République, les municipalités ont multiplié les initiatives dans les grandes villes, notamment pour la construction de bibliothèques, c'est le Front populaire qui, en 1936, crée les bibliobus [1]. Le livre ne doit plus être un objet vers lequel le lecteur doit aller, c'est désormais le livre qui vient vers le lecteur, y compris dans des zones rurales comme les périphéries urbaines, où l'absence de librairie, voire de bibliothèque, le rend difficile d'accès.

Aux initiatives de l'Etat, sont venues se substituer dès l'après-guerre des impulsions municipales, notamment à l'échelle des départements. Mais la véritable impulsion est donnée par les lois de décentralisation des années 1982-84 : les municipalités, ou groupements intercommunaux, souvent avec l'appui direct des départements et des régions, voire de l'Etat et de l'Europe, bâtissent des espaces culturels aux formes diverses. Le livre trouve sa place dans les médiathèques, qui accueillent aussi les supports visuels et numériques. Dans les zones rurales, dans des bibliothèques relais, qui fonctionnent grâce aux prêts départementaux rendus disponibles par le biais du vieux système des bibliobus, le livre trouve toujours une place auprès du public, que ne vient pas encore concurrencer le livre numérique. Par les rencontres que génère le passage du bibliobus, il contribue à créer du lien social dans les zones rurales et fait office de vrai service public.

La politique du livre, au travers des bibliothèques ou médiathèques, constitue bien une pierre angulaire jamais démentie de la politique de démocratisation culturelle voulue depuis 1936 et relancée tant par les années Malraux (1959-69) que les années Lang (1981-1993).

[1] Crée en France par Henri Vendel, le principe de "bibliothèques mobiles" est encouragé par Jean Zay, ministre de l'Education nationale et des Beaux-Arts, dans le gouvernement du Front Populaire.

Laurent Jalabert

Transcription

Journaliste
Bonsoir. Le salon du livre de Bordeaux bat son plein ces jours-ci, l’occasion pour nous de tourner quelques pages à travers notre région. Ce soir, Aquitaine Première est dans les Landes. Avant de vous présenter le dernier bouquin de Pierre Albaladejo dans lequel il est forcément question de rugby, gros plan sur la Bibliothèque Départementale de Prêt.
(Musique)
Journaliste
Tous les jours, les camions du Conseil Général effectuent leur tournée à travers le département des Landes. 125 communes de moins de 10 000 habitants sont ainsi desservies par les bibliobus. Chauffeurs, bibliothécaires, apportent les commandes locales, conseils et informations sur les derniers ouvrages centralisés dans une bibliothèque départementale forte de 200 000 livres.
Béatrice Brière
C’est bien parce que c’est ce qu’on appelle des néo-polars, c’est-à-dire que c’est à la fois du roman historique et policier, ce n’est pas purement policier, mais c’est un petit peu dommage de ne pas les proposer aux lecteurs qui aiment le policier. Donc, on va vous mettre un repère qui est sur la cote RP, qui vous permettra à vous de pouvoir les conseiller à vos lecteurs. Ce sont des bibliothèques de lecture publique, donc qui doivent s’adresser, qui doivent pouvoir apporter une offre culturelle dans tous les domaines, à tous les publics, quel que soit leur lieu d’habitation, leur catégorie d’âge, et je dirais, leur place dans la société.
Journaliste
Pour rompre l’isolement des petites communes rurales, donner l’accès à la culture par la lecture, telles sont les missions de la Bibliothèque Départementale de Prêt, et les villageois semblent y trouver leur compte !
Myriam Perez
Ça ne m’empêche pas d’acheter des livres, d’acheter les livres que j’ai particulièrement aimés, que je veux conserver, et ça permet d’avoir un, comment dire, un choix plus vaste. Et parce qu’avec la Bibliothèque Départementale, nous avons un choix considérable, et dans tous les sujets, toutes les matières…
Journaliste
Nous sommes ici dans une bibliothèque relais, gérée par une dizaine de bénévoles. Pour 20 francs, les villageois peuvent emprunter jusqu’à trois ouvrages par mois, mais en milieu rural, la demande est bien ciblée.
Collette Singher
Nous manquons bien sûr de romans régionaux, tout ce qui est l’Ecole de Brive, qui a un rapport à la tradition, à la vie paysanne. Enfin, les Vincenot, les… tous ces romans qui ont trait à la vie autrefois.
(Bruit)
Journaliste
Avec ce système d’approvisionnement itinérant, ce sont cinq bibliothèques relais qui ouvrent tous les ans dans les Landes.
Béatrice Brière
Je crois que les bibliothèques publiques sont appelées à se transformer en médiathèques.
(Musique)
Journaliste
Autre lieu, autre méthode, nous voici dans la toute récente médiathèque de Pontonx, fonctionnelle et conviviale tout à la fois. Ici, comme ces écoliers de Cours Moyen, chacun a accès à tous les supports. Force est de constater que les nouvelles technologies ont la cote !
Vanessa
On a les images, on peut mieux comprendre.
Loïc
On peut faire plus de recherches.
Monique Juste
Avant, c’était surtout… ils avaient une approche scolaire de la lecture, alors que maintenant, avec l’ouverture de la médiathèque, ils viennent ici dans un lieu agréable, c’est un lieu de vie. La médiathèque est devenue un lieu de vie à Pontonx et ils ont une approche différente de la lecture. Ils viennent ici pour leur loisir et pas simplement… ils ne voient pas la lecture comme une contrainte scolaire.
(Bruit)
Journaliste
Alors que la France du rugby vit au rythme de la Coupe du Monde ces dernières semaines, l’occasion pour nous de vous présenter ce livre de Pierre Albaladejo paru chez Lattès, Les mouches ont changé d’âne .
Pierre Albaladejo
Là, c’était à l’époque de Roger Couderc qui exagérait toujours. Il disait toujours : « oh les français, on va leur marcher dessus, regardez, on va leur filer 40 points à ces anglais ! » Alors que moi, je sentais qu’on prenait l’eau de partout, et je lui mettais un petit mot : « Fais gaffe Roger, les mouches ont changé d’âne ! » Ça voulait dire qu'elles quittaient le fort pour aller vers le faible. Et c’est comme ça que j’ai fait promener un petit peu les mouches d’une équipe à l’autre, suivant que l’une était dominatrice ou qu’elle était dominée.
Journaliste
En quittant le micro des commentateurs de rugby à la télé, Bala a tourné une page importante de sa vie. Dans son dernier ouvrage, il explique une soixantaine de formules imagées qui ponctuaient ses commentaires.
Pierre Albaladejo
[Inaudible]. Ça veut dire que ils font chanter le cuir, en se passant le ballon, ils font chanter le ballon. Et pourquoi la beuchigue, parce que tout le monde sait que la beuchigue, c’est la vessie, et la vessie de porc a servi à réaliser, à confectionner les premiers ballons. La vessie étant elle-même ovale, et quand on lui a mis le cuir autour, est né ainsi le ballon de rugby.
Journaliste
Voilà, cette page landaise d’Aquitaine Première est maintenant tournée, dans un instant, votre journal régional. Je vous souhaite de passer une très, très bonne soirée sur France 3.