L'école du rugby

14 janvier 1964
01m 48s
Réf. 00612

Notice

Résumé :

Démonstration des règles liées au hors-jeu au rugby.

Date de diffusion :
14 janvier 1964
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Née de la fusion du Stade Dacquois et du Vélo Club en 1904, l'Union Sportive Dacquoise s'est très vite distinguée par son vivier de jeunes joueurs issus de l'école primaire supérieure et l'école normale d'instituteurs. Si le voisin montois avait misé sur le jeu ouvert pour conquérir l'Hexagone, les Dacquois optèrent pour un travail en profondeur en faveur des jeunes pousses issues d'une pépinière de cadets et juniors, en s'appuyant sur son lycée, connu plus tard sous le nom de Borda, plusieurs fois champion de France scolaire dont la première fois le 14 avril 1918.

Malgré une nouvelle finale perdue en 1963 face au Stade Montois (9-6), disputée sous un orage légendaire au Stade Lescure de Bordeaux, l'U.S Dacquoise demeure une référence pour ses projets pédagogiques incarnés par la figure de Roger Ducourneau, entraîneur des années 1950, éducateur et architecte du projet sportif et moral. « La force est l'U.S.D est de faire passer la réussite sociale des joueurs avant les résultats sportifs. » Cette philosophie éducative, cet enseignement rassemble les meilleurs éléments des Martinets de l'Ecole Normale et des Genêts de l'Ecole Supérieure et remporte, en 1949 et 1950, deux titres de champions de France Junior. Ces joueurs vont être les cadres des générations suivantes et marquer l'histoire du club. Ils assurent la jonction avec leurs prédécesseurs R. Lapique et Paul Lasoasa tout en jetant les bases d'une équipe de haut niveau. Chaque joueur, souvent d'origine modeste, fait l'objet d'une analyse sur l'individu. Les dirigeants s'investissent en effet, pour que chacun atteigne le maximum de ses capacités. Ils suivent les jeunes de près, l'évolution de leurs études ou de leur apprentissage, restent à leur écoute, leur apportent des conseils ou les recadrent si nécessaire.

Dax forme ainsi des joueurs de haut niveau, des hommes aux personnalités épanouis et affirmées et de sacrés ambassadeurs pour la cité thermale et les Landes. « Ce jeu qui ne tolère pas le je », selon l'expression de Pierre Albaladejo. La connaissance des règles est au cœur de l'apprentissage. Une attention toute particulière est ici portée à la règle du hors jeu, notamment sur la touche avec ses différentes interprétations selon que le ballon soit botté, porté en maul ou joué.

Vincent Péré-Lahaille

Transcription

Intervenant 1
Rappelons d’abord que la ligne de hors-jeu est la ligne imaginaire passant par le ballon et perpendiculaire aux lignes de touche. Rappelons également la règle essentielle suivante : à l’exception de la touche et de la mêlée, c’est-à-dire dans le jeu, on n’est jamais hors jeu lorsque l’adversaire détient le ballon. Mais on se trouve hors jeu par rapport à ses partenaires si le ballon a été botté, touché ou est porté par un de ceux-ci, la touche.
Journaliste
La touche est jouée ici par un joueur rouge et volontairement pour les besoins de notre démonstration, dans les mains d’un avant-rouge. Cet avant ne bouge pas, la balle ne part pas derrière, et les joueurs blancs qui se précipitent sont hors jeu.
(Musique)
Journaliste
Deuxième touche, toujours jouée par un joueur rouge, preneur de balle, un rouge qui cette fois-ci, va donner la balle à son demi de mêlé. La touche est jouée par conséquent, les joueurs blancs peuvent intervenir, et venir plaquer le demi de mêlée adverse. Il n’y a pas de hors-jeu. Troisième touche, un preneur de balle rouge. Le blanc arrache la balle et s’échappe. Y a-t-il eu faute ? Nous allons revoir la phase au ralenti. Au ralenti, preneur de balle, un rouge qui prend la balle, se dégage du paquet, la touche est jouée à partir de ce moment-là. Bien qu’il revienne dans le paquet, tant pis pour lui, les joueurs blancs ne sont plus hors jeu. Ils peuvent venir lui prendre la balle et s’échapper avec le ballon.