Landes : El Cordobes aux arènes de DAX

07 juillet 1980
01m 15s
Réf. 00632

Notice

Résumé :

Manuel Benitez Pérez dit "El Cordobès" remplit les arènes de Dax pour une grande performance de tauromachie.

Date de diffusion :
07 juillet 1980
Personnalité(s) :
Lieux :

Éclairage

Manuel Benitez Pérez, dit « El Cordobés » est né le 4 mai 1936 à Palma del Río (Espagne, province de Cordoue). Considéré comme l'une des plus grandes figures de la tauromachie espagnole, il fut également au fil de sa carrière l'un des matadors les plus décriés par une partie des aficionados et des critiques taurins.

Il débute en novilladas sans picadors le 15 août 1959, à Talavera de la Reina (prov. de Tolède), puis en novilladas avec picadors en 1960, mais c'est en 1963, et à Cordoue, que débute véritablement sa carrière. Il y prend en effet l'alternative le 25 mai de cette année-là et son parrain n'est autre que le grand Antonio Bienvenida. Il confirme cette alternative le 20 mai de l'année suivante, à Madrid, lors d'une corrida où il est très grièvement blessé. Il devient très rapidement une vedette de l'arène et se hisse à plusieurs reprises dès 1965 en tête de l'escalafón, classement annuel des matadors en fonction du nombre de corridas et des trophées obtenus. En 1971, il se retire du toreo, mais y revient en 1979 avant d'arrêter à nouveau en septembre 1981. Il ne reparaîtra dans une plaza qu'en peu d'occasions, en particulier au début des années 2000 où il participe à quelques festivals taurins. Sa dernière prestation eut lieu à l'âge de 71 ans à Navalcarnero, près de Madrid, le 27 janvier 2007, lors d'un festival au bénéfice de l'Association espagnole de lutte contre le cancer.

Le succès de ce matador, et le triomphe qu'il obtint souvent, était dû à son style très particulier de toréer. Discutable pour beaucoup, parce qu'à l'opposé du classicisme, il scandalisait les puristes de la tauromachie par ses attitudes extravagantes et parfois outrancières. Mais c'était également ce style qui embrasait les foules sur les gradins des arènes et lu valut des triomphes exceptionnels. Son style était basé sur une étonnante immobilité devant les taureaux, immobilité qui confinait parfois au suicidaire et fascinait les foules, mais également sur l'invention de figures personnelles comme son fameux « salto de la rana » (saut de la grenouille) que l'on peut voir sur cette vidéo. Sa seule faiblesse résidait dans l'ultime geste, celui de la mise à mort du taureau.

La corrida de Dax du 6 juillet 1980 réunissait autour de Manuel Benitez « El Cordobés »les matadors Francisco Ruiz Miguel et le catalan Joaquin Bernadó, qui affrontaient des taureaux d'Atanasio Fernandez.

François Bordes

Transcription

Présentatrice
Nous revenons à l’actualité sportive et l’actualité vacances d’ailleurs. Est-ce un sport ou un spectacle, la corrida ? Je pense les deux à la fois. La présence d’El Cordobes hier à Dax suffisait en elle-même à remplir les arènes.
Journaliste
Ils attendaient tous le Cordobes, ils eurent en prime du soleil, de vrais taureaux, parfois un vrai torero classique, et les commentaires avertis de Guy Suire sur Aquitaine Radio. Et par dessus tout ça, le grand frisson, l’idole prise par son premier taureau, jetée sur le sable est piétinée.
(Musique)
Journaliste
À Dax hier, Manuel Benitez a maîtrisé son art face à deux fauves venus de Salamanque. Des spécialistes ont trouvé pleine prestance, bien armés, et coopératifs.
(Musique)
Journaliste
Magnant la foule à son gré avec tous les écarts de son style très personnel ; le Cordobes a voulu encore adresser un clin d’œil à la critique en pratiquant aussi un torero classique avec rigueur.
(Musique)
Journaliste
Neuf ans après son premier départ à la retraite, à Dax hier, le Cordobes a bien mérité deux fois deux oreilles. Après tout, il n’a que deux fois 22 ans.