Golf de Mont de Marsan dans les Landes

09 mars 1995
13m 01s
Réf. 00644

Notice

Résumé :

Présentation du golf de Mont de Marsan dont la personnalité la plus connue est le landais Jean VAN DE VELDE. Quelques conseils de jeu sont donnés aux téléspectateurs.

Type de média :
Date de diffusion :
09 mars 1995
Thèmes :

Éclairage

A partir des Iles britanniques, le golf s'est développé d'abord dans les pays sous influence britannique ; la diffusion de ce sport s'est rapidement élargie au reste du monde, et en particulier au Japon. Mais la France a attiré assez vite les golfeurs dans les stations de la mer du Nord et de la Manche avant que l'Aquitaine s'affirme comme une région golfique.

C'est d'ailleurs à Pau, au pied des Pyrénées, que fut construit en 1856 le premier golf d'Europe continentale ; quelques années plus tard, en 1888, le deuxième parcours français était inauguré à Biarritz...

Depuis, des dizaines de golfs ont installé leurs fairways et leurs greens dans les vallons du Périgord et du Lot-et-Garonne, à l'ombre des pins dans la forêt des Landes ou en surplomb de l'océan... Le dernier né est le golf du Cap-Ferret construit en 2013 à l'entrée de la presqu'île.

Parmi les plus célèbres, notons ceux d'Ilbarritz, Seignosse, Moliets, Casteljaloux, Rochebois, Bordeaux-Pessac, Margaux et Chiberta...Au total, cinquante-quatre golfs essaiment l'Aquitaine dans des paysages et panoramas variés, et dans la douceur du climat océanique. Nombre d'entre eux proposent des hébergements sous forme de résidences de tourisme, de villas ou d'hôtels 4 étoiles. L'après parcours est valorisé par une table gastronomique ou la visite du patrimoine alentour.

Le golf de Mont-de-Marsan a été construit dans une ancienne propriété agricole et d'abord limité à 9 trous ; il est redessiné en 1993 et offre trois parties dans son parcours de 18 trous, une vallonnée, une boisée dans la pinède et une dans la plaine. Ce parcours très apprécié autant par les débutants que par les spécialistes attire un grand nombre de pratiquants et a vu naitre plusieurs champions dont le jeune montois Jean Van de Velde qui parvient au haut niveau au milieu des années 1990.

AUGUSTIN J.P. (1995) Sport, géographie et aménagement, Paris, Nathan

DRDJS Aquitaine (1999) La pratique sportive en Aquitaine

HAUMONT A. (1987) “ Les pratiques sportives ” in Thomas Raymond (dir.), Sociologie du sport, Paris, PUF, p.65-150

VIGNEAU F. (1998) Les espaces du sport, Paris, PUF.

Jean-Pierre Augustin

Bénédicte Boyrie-Fénié

Transcription

(Bruit)
Présentateur
Madame, Mademoiselle, Monsieur, bonjour, le magazine Par 3 est heureux aujourd’hui de vous faire découvrir le golf de Mont-de-Marsan. Alors, Mont-de-Marsan, c’est une vieille histoire. En 1978, cette ville possédait déjà neuf trous, bien sûr, ces neuf trous maintenant sont transformés en 18 trous. En plus, cette ville a vu naître Jean Van de Velde, incontestablement le porte-drapeau du golf national actuellement. Je vais retrouver tout de suite le président de ce club, Alain Duval.
Journaliste
Mais auparavant, un petit détour par le golf national pour l’Open de France 1994, open dans lequel Jean partageait la partie de Jose Maria Olazabal, qui venait tout simplement de gagner le master. Que de chemins parcourus par ce jeune montois depuis ses premiers essais dans ses landes natales. Chemins pas toujours faciles à tracer dirons-nous, car atteindre le haut niveau dans une nation s’ouvrant tout juste à ce sport, n’est pas d’une chose très facile.
(Bruit)
Journaliste
Quoi qu’il en soit, Jean a du potentiel. Et l’âge de la plénitude golfiste se situant aux environs de 35 ans, il a encore du temps devant lui.
(Bruit)
Journaliste
Marc James était le troisième larron de cette partie, qui comme vous pouvez le constater, volait très très haut. Nous retrouvons Jean Van de Velde pour son troisième coup sur ce trou numéro 1, qui est un par 4. Il a une approche délicate à effectuer, car ce green est très bouleversé. Voilà, la balle tombe en avant green, et roule gentiment jusqu’au drapeau. Super, Jean fera le par sur ce trou numéro 1.
(Bruit)
Journaliste
Alain Duval, c’est dommage qu’il n’y ait pas eu 18 trous quand Jean Van de Velde a commencé à jouer au golf.
Alain Duval
Oui, c’est assez regrettable. Il a peut-être commencé un peu tôt, mais enfin, il y aura des futurs Van de Velde j’espère, dans les Landes, en France. Si nous pouvons sortir quelques champions, tant mieux, l’outil est prêt pour les recevoir et leur permettre de réussir.
Journaliste
Vous avez neuf trous en 78, c’était relativement précoce, parce qu’en 78 il n’y avait pas beaucoup de golfs en France.
Alain Duval
Absolument, c’était vraiment précoce, c’était un golf rustique qui est né sur une ancienne propriété agricole. Puis peu à peu, ça s’est arrangé, les gens sont venus. Et quand on a eu un nombre de sociétaires suffisant, on a commencé à avoir envie d’éclater et à créer un 18 trous.
Journaliste
Donc, ce 18 trous, il est né en 93, il est tout récent, il a un an. Il a été dessiné par Garaïalde ?
Alain Duval
Exactement, il a été dessiné par Jean Garaïalde, et à notre avis très bien dessiné.
Journaliste
C’est un golf en trois parties, d’après ce qu’on peut voir. C’est un très beau parcours, trois parties, il y a une partie un peu vallonnée, un peu boisée, et un peu la plaine.
Alain Duval
Oui, voilà c’est ça. C’est un golf qui est varié dans tous les sens, qui est intéressant à la fois pour les joueurs confirmés et pour les débutants ; et qui en même temps au point de vue décor, est à la fois avec un petit peu d’eau, puis un décor tout à fait landais, boisé, style un petit peu Moliets. C’est en même temps, à d’autres moments, il y a des essences totalement différentes. On se croyait un peu au Massif central. Ça montre aussi un petit peu que les Landes ne sont pas si plates que ça.
Journaliste
Oui, c’est sympa, on va aller retrouver Olivier Beaufranc le pro qui va nous donner une leçon, une bonne leçon.
(Bruit)
Journaliste
Il sera question d’équilibre.
Olivier Beaufranc
Alors le geste de Damien vous a paru facile à faire parce que Damien, devant sa balle, était parfaitement équilibré et a exécuté un mouvement de la jambe droite vers la jambe gauche. Malheureusement, ce que nous voyons souvent sur le départ, ce sont des gens qui se tiennent mal devant la balle ; et qui donnent l’impression de faire un geste très compliqué, et à l’avenir incertain. Les fautes principales que nous voyons, la faute majeure chez la plupart des gens, c’est la bascule, c’est-à-dire qu’est-ce que c’est la bascule ? C’est un déplacement des hanches vers la droite avec le poids du corps qui s’affaisse sur la gauche. Et qu’est-ce qui se passe évidemment quand on fait une montée de cette façon ? Ben, au retour, c’est exactement l’inverse qui se passe, c’est-à-dire que le corps qui se trouvait sur la jambe gauche vient sur la jambe droite. Alors là évidemment, la balle elle ne peut pas aller droite. Elle finit en général très haute et souvent très à gauche. Et un mouvement que nous voyons également assez souvent, les gens dans un souci de transférer sur la jambe droite, qu’est-ce qu’ils font ? Ils ont un déplacement des hanches vers la droite. Alors ça aussi, c’est très mauvais, parce que ce qui est très important dans tout geste de lancer, c’est de garder toujours l’équilibre de son corps entre ses deux pieds. Alors, il est évident que lorsque l’on fait un déplacement des hanches, on se retrouve sur l’extérieur de son pied droit. Et il devient à ce moment-là impossible au joueur de contrôler sa descente pour ramener sa canne correctement dans la balle.
Journaliste
Oui, la base d’un lancer se situe au niveau de la vitesse de rotation et non du déplacement latéral.
(Bruit)
Journaliste
Voici un bon conseil sur un trou assez piégeant, qui est le trou numéro 17.
(Bruit)
Olivier Beaufranc
Nous sommes sur le trou numéro 17 de ce golf de Mont-de-Marsan, un trou très délicat, il n’est pas très long. Il fait 330 mètres, mais vous avez un plateau qui est à peu près situé à 180 mètres, et il faut tomber sur ce plateau. Si vous tapez un drive, vous allez sûrement dépasser, et vous trouver dans une situation très difficile. De la même façon, si vous drivez un tout petit peu à droite, et bien, vous allez vous trouver dans un ravin. Donc, c’est un trou qu’il faut connaître avant de le jouer, car c’est un trou un petit peu blind, un petit peu aveugle. Donc, vous allez voir, le second coup sera beaucoup plus facile si vous vous mettez en effet sur le plateau. Bon, vous comprenez pourquoi il ne faut pas taper fort sur ce trou. Vous voyez, il y a le ravin qui nous entoure complètement. Alors là, nous sommes à une centaine de mètres du green. Le green qui est très très bien défendu par un bunker carrément frontal. Alors Milène, il y a un conseil, un conseil aussi à vous téléspectateurs, qui venez jouer sur ce golf ; et bien, prenez plutôt un fer de plus parce qu’il vaut mieux être derrière le green, surtout qu’il y a une pente qui va ramener la balle. Allez Milène.
Journaliste
Dans ce type de situation, essayez de faire abstraction de l’obstacle, en l’occurrence le ravin frontal dans ce cas précis. Et si vous avez choisi le bon club, comme Milène, mais à ce moment-là, vous n’aurez aucun problème.
(Bruit)
Journaliste
Ah, voici la belle histoire d’un golfeur à la boure, comme on dit, qui ne respecte pas grand-chose. En attendant, il ne respecte pas les fairways, ni le parking d’ailleurs ; ses adversaires, n’en parlons pas.
Inconnu 1
Veuillez m’excuser, je suis juste un peu en retard.
Journaliste
Oui, juste un peu. Alors, qu’est-ce qu’on peut souhaiter à un golfeur de ce type ? Un bon rook, un bon slice, allez, on va voir.
(Bruit)
Journaliste
Ah, une chandelle !
(Bruit)
Journaliste
Ah, cette jeune femme tape un bon coup, un bon son, peut-être un peu à gauche. Ah oui, plouf, dans l’eau. Alors, dans un obstacle d’eau, si la balle se déplace dans l’eau, comme c’est le cas actuellement. Le joueur peut la jouer sans pénalité, mais il ne doit pas retarder l’exécution de son coup afin de permettre au vent ou au courant d’améliorer la position de la balle ; sinon, deux points de pénalité ou perte du trou en match-play. Dans cette même situation, la balle peut être relevée si le joueur décide d’appliquer la règle 26. Dans notre cas précis, obstacle d’eau latérale, drop avec un point de pénalité. Mais elle a décidé de la jouer en se mouillant.
(Bruit)
Journaliste
Tu fais un petit peu comme quand tu jouais en équipe de France dans les années 60, tu sais, c’était, tu joues une fois à droite, une fois à gauche. C’est un peu pareil ici, non ?
Christian Darrouy
Oui, c’est un peu pareil, oui. Je joue un peu à gauche, un peu à droite. Alors, de temps en temps, j’essaie de mettre la deuxième balle au milieu. Mais c’est ça qui est marrant. Moi j’aime le golf avec des fairways très larges, tu sais. J’ai besoin de ça pour m’exprimer, il m’a toujours fallu du champ.
Journaliste
Oui, quelle bêtise pour avoir commencé en 60 là.
Christian Darrouy
Ah oui, surtout que j’habite à 500 mètres du golf. Puis un jour, je suis venu tout seul, et je regardais, il n’y avait personne. On m’a prêté un club, j’ai tapé une balle, à côté, dessous, dans la terre. Et j’ai tendance aussi…, je suis assez fier de mes qualités physiques.
Journaliste
L’autodidacte.
Christian Darrouy
Oui, je crois être…, je me connais un petit peu doué physiquement et tout ça. Puis là, j’avais pris une petite claque quand même. Puis un jour, la première balle est partie à 100 mètres. Je me suis arrêté, je l’ai regardé partir, puis c’était fini, j'ai eu le déclic….
Journaliste
Elle est retombée.
Christian Darrouy
Elle est retombée pas très loin, mais elle est retombée à 100 mètres à peu près. Et là maintenant, je joue tous les jours.
Journaliste
Tous les jours, quel bonheur pour la plupart d’entre nous. Et Christian Darrouy, comme la plupart des gens qui ont découvert le golf assez tard s’amuse tous les jours, malgré les bons et les mauvais coups. Et aujourd’hui, et bien ma foi, c’est un bon coup. Oui, c’est pas mal, un peu à droite.
Christian Darrouy
Tu as vu le pot ?
Journaliste
Oui, j’ai vu que c’était revenu un petit peu, mais c’est ton arme secrète ça alors, on en parlait tout à l’heure, ces petits bois-là. Alors, c’est un bois numéro 11.
Christian Darrouy
Oui, c’est le bois numéro 11.
Journaliste
Tu as un bois numéro 13.
Christian Darrouy
Oui, je croyais que j’étais le seul en France à le jouer.
Journaliste
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y avait des personnes, des joueurs, il n’y a pas mal de temps, qui jouaient, qui avaient 15 bois dans leur sac, il fallait le savoir. Alors, on a repris un petit peu, pour ceux qui préfèrent jouer des bois, que les fers, c’est ton cas. Ben, il y a des bois roses, des bois 13. Alors le bois 13 par exemple, bien sûr il a une ouverture de fer 8 approximativement, et une longueur de fer 2. Donc pour ceux qui préfèrent jouer les bois, ben voilà un outil tout trouvé. Impression, ça te va ?
Christian Darrouy
Moi, ça me va tout à fait, parce que j’avais un problème presque insoluble de socquette, au-dessous du fer 7, fer 6, 5 ou 4. Je l’ai résolu avec ça, et ça m’a redonné confiance, et j’ai repris mon vilain geste, mais j’ai repris un geste avec le golf.
Journaliste
Pas si vilain, mais il y a toujours un petit peu de chance là-bas.
Christian Darrouy
Il en faut toujours un peu, le bon sens dans la classe.
Journaliste
Allez, on continue. Est-ce que tu as joué le nouveau golf de Mont-de-Marsan là ? Tu es originaire de Mont-de-Marsan. Est-ce que tu as joué ça ?
Jean (Van de) Velde
Oui, j’ai joué une fois oui.
Journaliste
Alors, comment tu le trouves ?
Jean (Van de) Velde
Je trouve pas mal, je trouve que c’est un parcours amusant pour les amateurs, parce qu’il est pas trop long, il est pas hors de portée comme beaucoup de golfs peuvent l’être. Puis, il est assez étroit, il est assez technique. Bon, il faut encore quelques années pour qu’il soit à maturité, mais ça viendra.
Journaliste
Alors, quand tu t’entraînes dans la région Aquitaine, tu t’entraînes principalement sur la côte basque ou ailleurs ?
Intervenant
Oui, j’entraîne, je joue principalement à Hossegor ou à Seignosse. Et je tape des balles à Mont-de-Marsan.
Journaliste
Des balles, et encore des balles sur les longs coups bien sûr, mais aussi dans les bunkers. Et on ne le répétera jamais assez, beaucoup de petits jeux, et fasse que cette approche de Jean sous l’œil expert de René Dario Merlo soit le reflet de son année 95. Mais revenons sur ce trou numéro 18 du golf de Mont-de-Marsan pour un final en apothéose. Oui, on peut dire que Jean Garaïalde a fait du très bon travail sur ce golf de Mont-de-Marsan, il a créé ce qu’on pourra appeler trois fois six trous. Six trous très vallonnés dans une forêt de chênes, six trous complètement plats, livrés à tous les vents, et six trous dans les pas. Donc, c’est un spectacle permanent, et je conseille à tous ceux qui n’ont pas encore joué sur le golf de Mont-de-Marsan de venir faire un arrêt. Ça vaut vraiment le coup. Nous, on va partir, je vous dis à bientôt sur un prochain magazine Par 3, et surtout, bon swing Madame, bon swing Monsieur !
(Musique)