Portrait du torero landais : André VIARD

04 février 1988
02m 44s
Réf. 00714

Notice

Résumé :

Portrait de André Viard avant la corrida de Samadet au cours de laquelle il tentera de tuer six taureaux. Retour au toreo d'André Viard du 29 juin 1986 à Soustons. Interview d'André Viard. Entraînement de Viard avec son ami Christophe Aizpurua. Présentation du costume fétiche noir et or que Viard portera à Samadet. Retour sur le parcours d'André Viard, diplômé en droit privé et matador de toros à la recherche de contrats.

Type de média :
Date de diffusion :
04 février 1988
Source :
FR3 (Collection: Aquitaine Midi )

Éclairage

André Viard

André Viard est un personnage dont on peut dire sans forcer le trait qu'il a une personnalité multiple. Peintre, caricaturiste, écrivain, universitaire, journaliste, photographe, il fut également matador...

Né à Mirande, dans le Gers, le 7 février 1955, André Viard découvre la tauromachie dès son plus jeune âge. Faute de structure de formation, il parcourt l'Espagne à la recherche de tientas et de capeas où il peut se faire remarquer. Parallèlement, il étudie le droit et publie des textes et des dessins sur la tauromachie.

Sa carrière de matador s'est déroulée sur une vingtaine d'années et de façon très irrégulière. Il débute à Vieux-Boucau le 5 août 1968, puis en novillada avec picadors à Arles en 1980, reçoit l'alternative à Dax le 9 juin 1985 des mains de "Manzanares" et la confirme à Madrid le 10 mai 1987. En 1986, il avait affronté seul six taureaux dans les arènes de Soustons, et il renouvelle deux ans plus tard cet exploit dans celles de Samadet. Il arrête sa carrière en juillet de cette même année 1988.

Après sa retraire, il commence une seconde vie professionnelle, celle de journaliste taurin, et s'impose comme l'un des principaux défenseurs de la tauromachie. En novembre 2004, il crée une société d'édition de presse et lance le trimestriel Terres Taurines, puis en juillet 2005, le site www.terrestaurines.com.

Auteur de plusieurs livres sur les pratiques taurines et la défense de la tauromachie, il crée en 2008 l'"Observatoire national des cultures taurines", dont il devient le président. C'est à ce titre qu'il est l'une des principales personnes-ressources interrogées lors de la rédaction de la fiche d'inventaire du patrimoine culturel français sur la corrida, en 2011.

François Bordes

Transcription

Présentateur
Autre chose dans l’actualité avec la tauromachie, le matador landais André Viard tentera dimanche, dans l’arène de Samadet, une arène couverte et chauffée, de tuer dans l’après-midi 6 taureaux. Ce n’est pas la première fois que Viard se lance dans une telle aventure. Jacques de Bort et Raymond Poitou ont rencontré le torero qui espère réussir cet exploit et ainsi obtenir quelques contrats.
Journaliste
Les arènes de Soustons, 29 juin 86, le torero landais André Viard combattait à lui seul 6 taureaux. Une tardé réussie, puisqu’il devait couper 4 oreilles à ces taureaux camarguais de Pourquier. Et dimanche à Samadet, dans les Landes, dans des arènes couvertes, à nouveau, il va combattre seul 6 taureaux de cette ganadéria Pourquier.
André Viard
Il n’est pas question pour moi de faire une spécialité de tuer 6 taureaux. C’est sûr que de temps en temps, quand un matador tue 6 taureaux dans le même après-midi, c’est un geste qui compte pour les aficionados, qui compte aussi pour le torero, dans la mesure où il affronte une difficulté qui est beaucoup plus grande. Et je pense que c’est un geste qui est appelé à faire date dans une carrière. Ça ne m’a apporté aucun contrat, peut-être dans la mesure où la date un peu tardive, c’était le 29 juin, a fait que toutes les ferias étant déjà bouclées, on n’a pas eu l’occasion de m’engager. Et en 87, ben, les gens ne s’en sont pas rappelés, semble-t-il, puisque à part Mont-de-Marsan, je n’ai pas pu toréer du tout en France.
Journaliste
Cette corrida, hors temporada en février, voilà qui est inhabituel, mais après tout l’aficionado n’est pas contre. Et pour André Viard, c’est s’assurer à coup sûr un bon coup de publicité. Tous les jours, avec son ami et torero dacquois, Christophe Aizpurua, il s’impose un entraînement avec footing fractionné et torero de salon. Et depuis quelques jours Fernando Dominguez, un peon, un ancien de la Cuadrilla [de milioriva] est là lui aussi. André Viard se sent prêt à revêtir son habit de lumière.
André Viard
Le costume que j’ai choisi pour Samadet est un costume noir et or qui est ici. C’est un peu mon costume fétiche puisque j’ai réalisé plusieurs très bonnes faenas avec et il me semble qu’il me porte bonheur. Je ne suis pas superstitieux mais en fait bon, plus la corrida approche, plus on se rattache à des petits détails rassurants.
Journaliste
Quelle étrange parcours que par celui d’André Viard ? Il est diplômé en droit, il a une maîtrise de droit privé qui ne lui sert d’ailleurs pas à grand-chose, pour l’instant, car le métier de ce garçon, de cet intello de la cape, c’est bien matador de toros. Un métier, un milieu où il essaie de se faire une place au soleil. L’an dernier il n’a eu que 4 contrats, reste à savoir si dimanche, jour de son anniversaire, ses faenas lui rapporteront aussi des contrats.