Création du parc d'activités "Atlantisud"

14 février 2008
01m 42s
Réf. 00757

Notice

Résumé :

Création d'un parc d'activités économiques de 300 hectares "Atlantisud" pour l'installation d'industries et de pépinières d'entreprises. Henri Emmanuelli réfute les informations sur l'installation d'une zone commerciale. Les industriels du surf seraient intéressés pour leur espace logistique. 40 millions d'euros ont été investis et la gestion en Syndicat mixte se fait par le département et la communauté de communes "Maremne Côte Sud".

Date de diffusion :
14 février 2008

Éclairage

Atlantisud. À n'en pas douter, le nom est bien choisi. Au sud du département des Landes, à quelques kilomètres du pays basque écartelé entre les territoires français et espagnol, le pays de Maremne où se situe la plate-forme en projet, est bien ancré au cœur de la zone atlantique et même plus précisément au milieu de l'Arc atlantique englobant l'ensemble des territoires bordant l'océan sur une bande de 200 km allant du sud du Portugal à l'Irlande (1).

De fait, ces régions partagent un littoral attractif, garant d'une haute qualité de vie et qui offre des opportunités pour des filières à haut potentiel telles que le transport, les énergies, la recherche et l'innovation liés au milieu maritime, ou encore la construction navale et le nautisme. C'est un espace de coopération dynamique qui a pour objectif, depuis sa création, au milieu des années 1980, par Jean-Pierre Raffarin (2), de contrebalancer le poids économique représenté par ce que les géographes ont l'habitude d'appeler la "banane bleue" (3).

Loin de constituer simplement une zone marchande - comme le craignaient initialement les commerçants locaux - ce pôle est bien avant tout un espace dédié à la logistique et à l'industrie et devrait être appelé à voir se développer une "pépinière d'entreprises", selon l'expression employée par le président du Conseil général, Henri Emmanuelli.

On comprend donc que, dans un secteur où la population s'accroît chaque année, entre l'agglomération dacquoise et le BAB (4), sur l'un des axes routiers les plus fréquentés d'Europe, les acteurs politiques du territoire aient toute confiance dans ce projet qui devrait doper l'économie locale en assurant, à long terme, des créations d'emplois liés à l'émergence d'une grande plate-forme d'activités.

L'industrie du surf a donc logiquement sa place dans ce contexte, entre site de production et de consommation, et l'inauguration du vaste espace aquatique Aygueblue (gascon aiga blua, "eau bleue"), dès 2008, ne peut qu'augurer du meilleur pour cette plate-forme d'activités qui représente un défi environnemental, social et économique pour la région Aquitaine et le département des Landes.

(1) La Commission Arc Atlantique est née en 1989 à Faro (Algarve, Portugal). Elle couvre cinq États (Irlande, Royaume-Uni, France, Espagne et Portugal) d'un territoire s'étalant de l'Andalousie à l'Écosse. Avec quelques 60 millions d'habitants, elle représente 12% de la population européenne.

(2) Jean-Pierre Raffarin, né en 1948, fut premier ministre de 2002 à 2005, sous la présidence de Jacques Chirac.

(3) La mégalopole européenne, aussi appelée dorsale européenne ou "banane bleue", a été conçue par le géographe Roger Brunet pour désigner un espace densément peuplé et fortement urbanisé, à fort potentiel économique, qui s'étend approximativement de Londres à Milan en passant par la vallée du Rhin.

(4) Acronyme désignant la conurbation Bayonne-Anglet-Biarritz.

Bénédicte Boyrie-Fénié

Transcription

Présentatrice
Le projet Atlantique sud n’a rien à faire au cœur d’une campagne électorale. Le président du Conseil Général des Landes Henri Emmanuelli a fait taire les rumeurs de création de centre commercial. Atlantique Sud sera une zone d’activité économique et industrielle qui pourrait aboutir à la création de plusieurs milliers d’emplois. Patrick Pannier, Laurent Montiel.
Journaliste
C’est ici, de par et d’autre de la RN10 A63, aux portes de l’Espagne, à quelques encablures du port de Bayonne-Tarnos que va sortir de terre d’ici quelques mois, Atlantisud.
Henri Emmanuelli
Sur ces 300 hectares, l’essentiel est destiné à accueillir de la logistique et des industriels. Et s’il y a une partie commerciale, c’est une partie commerciale qui concerne…, et l’exposition industrielle, ce n’est pas un concurrent.
Journaliste
Pas un concurrent aux centres commerciaux dacquois ou bayonnais voisin, mais bel et bien un parc d’activité économique, c’est le message d’Henri Emmanuelli. Avec des terrains vendus à prix coûtant pour l’intérêt industriel et pépinière d’entreprises et répondre d’une population toujours plus nombreuse en Sud-Landes. Parmi les premiers intéressés, les industriels du surf pour une implantation en logistique.
Michel Castets
Il y a aussi les majors nationaux qui s’intéressent à ce secteur. Pour le moment, on a plutôt privilégié les locaux, et entre autres, les entreprises de surf qui sont situées sur la zone de Pedebert ; qui délocaliseraient ici toute la partie logistique uniquement pour garder leur vitrine et leur production sur la zone d’Hossegor.
Journaliste
Une gestion en syndicat mixte, département, communauté de communes Maremne Adour Côte Sud. 40 millions d’euros investis, un équipement dont ce centre aquatique, premier plongeon à l’automne.