Résultats enquête "Landes 2040"

12 novembre 2007
01m 25s
Réf. 00847

Notice

Résumé :
Augmentation population landaise de 10 % depuis l'an 2000 à cause de la qualité de vie. Les landais veulent préserver la qualité de leur cadre de vie, ils veulent préserver aussi le tourisme, secteur économique le plus important. Ils réclament l'intervention des pouvoirs publics face à la spéculation foncière. 93 % des personnes interrogées sont favorables aux énergies renouvelables. Ils réclament plus de crèches et redoutent la désertification rurale
Date de diffusion :
12 novembre 2007
Source :

Éclairage

« Anticiper », voilà un verbe qui s’inscrit dans un contexte de « bonne gouvernance ». Et en matière de bonne gouvernance, le département a fait ses preuves qui, depuis des décennies, veille à l’amélioration du cadre de vie et au confort de ses habitants. Sans remonter au déluge, il suffit de rappeler la politique du logement des années Lamarque-Cando1, la valorisation du patrimoine bâti à des fins culturelles ou touristiques des années 19702 et, plus récemment, la bataille du prix de l’eau ou la généralisation3, en avant-garde, de l’informatique à l’école4.

Historiquement et résolument tourné à gauche, le second département de France en superficie sait préserver ses atouts. La nature l’a bien doté, entre mer, montagne et forêt, symbolisées dans les couleurs des logos successifs du Conseil général. C’est un territoire où l’on est bien, où l’espérance de vie est très correcte par rapport à la moyenne nationale5, ce qui explique les chiffres de la population : croissante depuis 1950, bien que vieillissante, elle compte, en janvier 2007, 367 488 habitants, avec une augmentation, de 1999 à 2007, de près de 40 000 personnes.

Très hétérogène selon les secteurs (+ 31,4 % à Biscarrosse contre – 0,8 % à Mimizan dans la même période), cette évolution permet de conserver cependant, en 2007, une densité moyenne de 39,8 habitants / km2, inférieure en cela à la moitié de celle de la France qui est de 100,5 habitants / km2  pour la même année6. Autant dire que, dans les Landes, il y a encore beaucoup d’espace, assurant un cadre de vie confortable.

Ce sont tous ces atouts qui se retrouvent donc mis en exergue par les Landais sollicités dans l’enquête menée par le Conseil général ; des Landais habitués à un soutien ferme en matière de protection sociale et à profiter de richesses naturelles encore bien préservées, conférant à ce territoire un attrait certain. Que ce soit l’arrière-pays forestier, les Chalosses ou le Tursan ruraux ou les zones littorales protégées, l’ensemble de cet héritage constitue un environnement exceptionnel ; un luxe dans un monde urbanisé victime des méfaits collatéraux de programmes de développement anarchiques ou mal pensés.

En plein « Grenelle de l’Environnement »7, cette enquête tombe à point pour valider une politique de développement durable déjà engagée intuitivement par les responsables politiques landais qui ont su très tôt gérer avec raison – non sans mal et avec quelques compromis – l’émergence du tourisme qui constitue, avec la forêt, le principal atout économique du territoire.

Maintenir l’équilibre, continuer à assurer la péréquation « tourisme et développement rationnel du foncier » en évitant le mitage périurbain et les concentrations néfastes d’un habitat collectif sectorisé, tout en assurant à la population sédentaire un niveau de vie correct par le maintien de prélèvements sociaux contenus pour des services publics optimums, tel est le challenge.

Conscients de leurs avantages, les Landais qui vont rendre ici leur copie savent que, d’une part, à l’horizon 2040, la pyramide des âges aura évolué de façon spectaculaire, avec une partie de la population très âgée dont il faudra gérer le quotidien et que, d’autre part, il faudra composer avec une pression foncière croissante dans les dernières couronnes des grandes agglomérations qui confinent, ici, à des des secteurs protégés 8.

Autant, effectivement, se préoccuper de ce phénomène assez tôt !

 
1)http://fresques.ina.fr/landes/fiche-media/Landes00418/les-castors-landais.html

2)http://fresques.ina.fr/landes/fiche-media/Landes00731/restauration-de-l-abbaye-de-premontres-dans-les-landes.html

3)http://fresques.ina.fr/landes/fiche-media/Landes00750/eau-des-landes.html

4)http://fresques.ina.fr/landes/fiche-media/Landes00027/l-operation-un-collegien-un-ordinateur-portable.html

5) Les Landes occupent, pour l’espérance de vie, le 35ème rang sur le plan national.

6)http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_des_Landes

7) Le Grenelle Environnement (souvent appelé Grenelle de l'environnement) est un ensemble de rencontres politiques organisées en France en septembre et décembre 2007, visant à prendre des décisions à long terme en matière d'environnement et de développement durable, en particulier pour restaurer la biodiversité par la mise en place d'une trame verte et bleue et de schémas régionaux de cohérence écologique, tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre et en améliorant l'efficience énergétique. Initiative du président Nicolas Sarkozy, à la suite des engagements pris lors de la campagne électorale de 2007, le Grenelle Environnement sera principalement conduit par le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo.

8) Les communes septentrionales du canton de Pissos, par exemple, situées dans le Parc naturel régional des Landes de Gascogne, constituent désormais la dernière couronne de Bordeaux, générant des flux pendulaires entre lieu de travail et lieu de résidence.
Bénédicte Boyrie-Fénié

Transcription

Présentateur
Quel sera le visage des Landes à l’horizon 2040, c’est pour établir les grandes lignes de ce projet, qu’un questionnaire a été adressé à plus de 8 000 personnes. Préservation des atouts naturels, tourisme ou encore respect de l’environnement figurent parmi les priorités des Landais pour les décennies à venir. Marie Pierre d’Abriegeon.
Journaliste
Depuis l’an 2000, la population landaise a augmenté de 10 %, une qualité de vie, une position géographique qui attire. C’est bon signe pour le dynamisme du département. Mais attention, danger, effet néfaste à prévoir sur le prix du foncier, l’environnement et le logement. Bref, à l’horizon 2040, les Landais veulent préserver la qualité de leur cadre de vie, c’est ce qui ressort de cette enquête. Deuxième constat, le tourisme arrive en première ligne, l’un des secteurs économiques les plus importants et qu’il faut préserver. Priorité au tourisme rural et au petit équipement. La question du logement fait aussi partie des préoccupations des habitants. Face à la spéculation foncière, les Landais réclament l’intervention des pouvoirs publics. Dans cette enquête, l’environnement est perçu comme relativement fragile et menacé. Les énergies renouvelables ont la cote, 93 % des personnes interrogées y sont favorables. Enfin, l’attachement des Landais aux services publics. Ils réclament notamment plus de crèches et de redouter la désertification rurale. Des craintes et des espoirs à l’horizon 2040, de quoi anticiper pour ne pas être…