Landes : conservatoire de poules à Magescq

30 mai 2014
05m 27s
Réf. 00931

Notice

Résumé :
Dominique et Geneviève Dubucq ont attendu la retraite pour créer un conservatoire dédié au monde avicole. Il élève et perpétue à Magescq la lignée d'une centaine de races de poules différentes, mettant un point d'honneur à défendre et sauvegarder de la rusticité des races anciennes.
Type de média :
Date de diffusion :
30 mai 2014
Source :
FR3 (Collection: Midi en France )

Éclairage


Les poules du monde entier se retrouvent dans les Landes. Ce n’est pas une basse-cour comme les autres, ici, à Magescq, on retrouve surtout de drôles de galinacées originaires de France et du monde entier, mais en voie d’extinction.
 C’est un véritable conservatoire du monde avicole qu’ont créé Dominique et Geneviève qui ont attendu la retraite pour élever ici plus de 90 races de poules dont certaines ont disparu. C’est un patrimoine vivant que nous fait découvrir cette cinquième journée de « Midi en France » diffusée le 30 mai 2015. « Préserver une toute petite partie de ce patrimoine fait partie de mes convictions. » Dominique Dubucq, éleveur, laisse parfois ses poules parcourir l’Europe à la recherche de nouveaux géniteurs pour renouveler les races et éviter la consanguinité car ce conservatoire a pour but de multiplier ces poules qui ont failli disparaître, supplantées à partir des années 1950 par le poulet industriel plus productif. Aussi, le couple met un point d’honneur à défendre les races françaises reconnaissables avec cette crête en forme de béret comme la race de Barbezieux dont l’effectif augmente de plus en plus, « à force d’effort et de sérieux, on arrivera à préserver cette race ». Quand on élève des poules, l’étape la plus importante, c’est celle des poussinières, là où grandissent les poussins qui ont l’avantage d’être nourris aux céréales nobles. C’est dans cette couveuse des années 1950 que les œufs en incubation attendent d’éclore. Qui dit variété de race dit florilège de couleurs pour les œufs. A 70 ans passés, Dominique et Geneviève tiennent à faire eux-mêmes, à la main, avec des techniques d’autrefois, un investissement récompensé par l’émerveillement suscité par chaque éclosion, « on est toujours admiratif de ce que peut faire la nature ». Tous les jours, des visiteurs viennent acheter des œufs et des poules, découvrir ces races qui faisaient autrefois la richesse de nos régions. Le poussin est au centre de toutes les attentions, chez les enfants comme chez les adultes. Un engouement des familles qui redécouvrent notamment le goût de l’oeuf ; pour Geneviève, c’est un encouragement. Dans leur petit coin, ils font leur œuvre de conservation à leur tour, ils transmettent à leurs enfants et petits-enfants.
Fasciné par les poules depuis l’âge de 4 ans, Pierre-Yves leur rend visite chaque semaine. « J’aime ça, je ne sais pas comment l’expliquer » confie-t-il. Créer des vocations ou au moins une prise de conscience sur l’importance d’élever des variétés de poules différentes, voilà le but du Conservatoire. « Si on s’y accroche sérieusement, on arrivera à conserver toutes ces races-là, c’est un trésor pour participer à une nourriture un peu plus saine, un peu plus naturelle ». Un combat pour que la poule conserve la rusticité qui a façonné son image au fil des siècles.
Marie Pendanx

Transcription

Journaliste
Ce pourrait-être une basse-cour comme les autres avec ses oies, ses jars et ses canards. Mais ici à Magescq, on trouve surtout de drôles de poules originaires de France mais aussi du monde entier. Vous ne les avez probablement jamais vu, et pour cause, avec leur houppette surprenante et leur robe hypnotisante, ces gallinacés sont en voie d’extinction.
(Musique)
Journaliste
C’est un véritable conservatoire du monde avicole qu’ont crée Dominique et Geneviève. Ils ont attendus la retraite pour élever ici plus de 90 races de poules dont certaines ont quasiment disparues.
Dominique Dubucq
Ça fait réellement partie de notre patrimoine. C’est quelque chose, c’est un patrimoine vivant mais c’est un patrimoine quand même. Et la toute petite contribution que je puis apporter à préserver une toute petite partie de ce patrimoine, et ben ça fait partie de mes convictions.
(Musique)
Journaliste
Dominique est un homme heureux au milieu de ses poules. Mais parfois il les laisse pour parcourir l’Europe à la recherche de nouveaux géniteurs, pour renouveler les races et éviter la consanguinité. Car ce conservatoire a pour but de multiplier ces poules qui ont failli disparaître, supplantées à partir des années 50 par le poulet industriel, plus productif. Le couple met un point d’honneur à défendre les races françaises reconnaissables avec cette crête en forme de béret comme la race de Barbezieux.
Geneviève Dubucq
C’est une poule qui est en pleine progression ; l’effectif augmente de plus en plus là maintenant. Et je pense qu’à force d’efforts et de sérieux, on arrivera à vraiment maintenir et à préserver cette race.
Journaliste
Et quand on élève des poules, l’étape la plus importante c’est celle des poussinières. C’est là que grandissent les poussins. Ici, tout fonctionne comme autrefois. Pas de mangeoires automatiques ni d’antibiotiques. Les poussins ont la chance d’être nourris aux céréales nobles.
(Musique)
Journaliste
C’est dans cette couveuse des années 50 que les oeufs, en incubation, attendent d’éclore.
(Musique)
Journaliste
Et qui dit variété de race, dit florilège de couleur pour les yeux ; marron, rose, vert. À 70 ans passés, Dominique et Geneviève tiennent à tout faire eux-mêmes, à la main avec des techniques d’autrefois. Un investissement récompensé par l’émerveillement suscité par chaque éclosion.
(Musique)
Geneviève Dubucq
C’est extraordinaire là. Comment dire, on est toujours admiratif de ce que peut faire la nature. Et on est admiratif de la grande diversité. On part d’un oeuf et on arrive à une diversité extraordinaire dans les couleurs, dans les formes. C’est toujours aussi beau.
Journaliste
Cette simplicité, Geneviève et Dominique la partage tous les jours avec les visiteurs qui viennent leur acheter des oeufs et des poules, ou découvrir ces races qui faisaient autrefois la richesse de nos régions. Et comme souvent, le poussin est au centre de toutes les attentions que ce soit chez les enfants et chez les adultes. Un engouement des familles qui redécouvrent notamment le goût des oeufs. Pour Geneviève, c’est un encouragement.
(Musique)
Geneviève Dubucq
Nous avons confiance parce qu’il y a beaucoup de personnes qui s’intéressent à ça. Rien que le fait de venir pour visiter et rien que le fait d’acheter aussi sert à cela. Et eux, dans leur petit coin, ben ils font leur oeuvre de conservation. Parce que eux à leur tour, transmettre à leur petits-enfants, à leurs enfants, à leur petits-enfants.
(Musique)
Journaliste
S’il y en a bien un qui est fasciné par les poules, c’est Pierre-Yves. Depuis l’âge de 4 ans, il ne se passe pas une semaine sans qu’il ne leur rende visite. Le conservatoire, c’est son paradis à lui.
Pierre-Yves Lahoche
Ça me change de l’école et puis on est reposé et puis on se sent dans une autre petite famille. Et puis voilà, c’est bien. Ça nous fait passer le temps et après on est content. Après, il y a des poussins, c’est rigolo. Et puis, j’aime ça, je ne sais pas comment l’expliquer.
Journaliste
Créer des vocations ou au moins une prise de conscience sur l’importance d’élever des variétés de poules différentes, voilà le but du conservatoire.
Geneviève Dubucq
Si on s’y accroche sérieusement, ben on arrivera à conserver toutes ces races-là. En fait, qui sont... comment dire... c’est un trésor pour... comment dire... participer aussi à une nourriture un peu plus saine, un peu plus naturelle.
Journaliste
Dominique et Geneviève se dévouent corps et âme à la sauvegarde de ces gallinacés. Un combat pour que la poule conserve la rusticité qui a façonné son image au fil des siècles.