Le musée de Plein Air à Villeneuve d'Ascq

06 juillet 2005
01m 32s
Réf. 00029

Notice

Résumé :
Ouvert depuis un an, le musée de Plein Air est un musée unique dans la région, qui veut sauvegarder la mémoire rurale. Ghislain Teneur, responsable du musée, présente la première chaumière flamande à l'origine du projet. Elle a été désossée, et reconstruite à l'identique à Villeneuve d'Ascq. Autour, l'ambiance campagnarde est reconstituée avec des animaux de ferme dans les pâtures.
Type de média :
Date de diffusion :
06 juillet 2005
Source :

Éclairage

Le Musée de Plein air de Villeneuve d’Ascq a ouvert ses portes au public en 2004, mais c’est 20 ans plus tôt qu’a été créée l’association Monique Teneur Sauvegarde du Patrimoine rural à l’origine de ce projet

Le concept, inspiré des pays nordiques et notamment du Musée Skansen à Stockholm (créé en 1880) et du Musée de Plein Air des Pays-Bas à Arnhem, consiste à reproduire un village ou une petite ville en miniature avec ses habitations, ses ateliers d’artisans et ses animaux afin de témoigner du mode de vie des habitants au cours des siècles passés et de sauvegarder la mémoire rurale. Le principe consiste à démonter pierre par pierre des bâtiments voués à la démolition et à les réimplanter ensemble dans un lieu dans lequel sont ensuite organisées des animations et des manifestations. C’est le seul musée de ce type au nord de Paris.

La maison présentée dans le reportage est la "première pierre" de ce musée : il s’agit d’une chaumière flamande d’Hondschoote qui a été remontée sur un terrain de 15ha mis à disposition par la Communauté urbaine de Lille. Au fil des ans, l’Association a procédé au remontage sur le site d’environ 25 bâtiments provenant de Flandre, d’Artois ou de Picardie : il s’agit de chaumières, de bâtiments agricoles (fermes, germoirs à pommes de terre, granges, greniers à grains…), mais aussi de chapelles, d’un pigeonnier, d’une forge et d’un four à pain. Le dernier bâtiment inauguré en avril 2015 est La bergerie de Rue qui héberge un troupeau de moutons boulonnais.

Il s’agit pour la plupart de bâtiments d’origine vernaculaire, c'est-à-dire construits par les habitants eux-mêmes, témoignant des savoir-faire d’antan ; les techniques de remontage mises en œuvre se montrent très respectueuses de ces traditions (éco-construction) et font appel à des chantiers d’insertion.

En 2007, l’Espace Naturel Lille Métropole a repris la gestion du parc, tandis que l’Association conserve son rôle de sauvegarde, de démontage et de remontage des bâtiments.

Le musée est ouvert au public d’avril à fin octobre et accueille 40 000 visiteurs par an. Il s’anime particulièrement le mercredi en proposant des ateliers pour les enfants, ainsi que les week-ends où les visiteurs peuvent découvrir le travail des artistes et artisans installés dans les chaumières du musée (bourrelier, sculpteur sur bois, forgerons, vitrailliste…), assister aux prestations de conteurs ou de marionnettistes tout en déambulant à travers les jardins (potager, jardin aromatique, plantes médicinales) et les vergers qui entourent les bâtiments ou encore faire connaissance avec les animaux de race locale (lapins géants des Flandres, poules de Bourbourg, vaches rouges flamandes) ou le fameux "concours de chants de coq" présenté dans le reportage.

Ce musée est complémentaire d’autres équipements du même type sur le territoire métropolitain, comme le Parc Mosaïc au cœur du parc de la Deûle, les Prés du Hem ou encore les musées du Terroir et des Moulins de Villeneuve d’Ascq, le musée des Arts et Traditions populaires de Wattrelos.

 
Pour en savoir plus : site de l’association Monique Teneur : http://www.museedepleinair-asso.org/ et site des espaces naturels de Lille Métropole :  http://www.enlm.fr/home/musee-de-plein-air.html
Marie-Odile Paris-Bulckaen

Transcription

(musique)
Ghislain Teneur
C’est la maison de Killem-Lynde qui a été démontée il y a 20 ans et qui est vraiment la maison à l’origine du projet. C’est cette maison qui est sauvée par la DDE et la ville d'Hondschoote. Et suite à son démontage, il fallait en faire quelque chose.
Journaliste
C’est à ce moment-là que le jeu de lego géant a commencé. La chaumière flamande a été désossée et reconstruite à l’identique pierre par pierre sur ce terrain de Villeneuve-d’Ascq. 24 bâtiments en voie d’extinction ont été démontés à leur tour pour rejoindre le musée de Plein Air. Un musée unique dans la région, inspiré de celui de Stockholm né en 1880, en vue de sauvegarder la mémoire murale.
Ghislain Teneur
Quand on parle de patrimoine, on a tendance à parler de grands monuments, d’architecture et là, on se rend compte que et bien c’est l’architecture de tout le monde. C'est-à-dire que peu de gens vivaient au château de Versailles, dans les églises ou les abbayes.
(bruit)
Journaliste
Déjà sauvé de l’oubli, le charretil d’Eringhem ou la chapelle d’Houdain. Autour, l’ambiance campagnarde est reconstituée et les animaux gambadent dans les pâtures.
Sylvie Bonvarlet
L’idée c’est de faire un lieu vivant avec des animations chaque week-end sur des thèmes très différents, mais qui rattachent le patrimoine rural.
Journaliste
Ce dimanche, c’était concours de chant de coq. Ouvert depuis un an, le musée est en devenir. D’autres bâtisses pousseront sur les 4 hectares de champs, mais ce voyage bucolique dans le temps enchantera déjà les promeneurs.
(bruit)