Les réalisations de l'Eurométropole

09 avril 2010
01m 44s
Réf. 00051

Notice

Résumé :
Les habitants de l’Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai collaborent déjà dans le domaine de la santé des transports et de la culture. Exemple à Mouscron, à l’hôpital où le service de dialyse accueille des patients français. Autre coopération avec les transports et les lignes ferroviaires Lille-Courtrai et Lille-Tournai.
Date de diffusion :
09 avril 2010
Source :

Éclairage

Depuis le 1er janvier 2015, Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU), antérieurement Communauté Urbaine de Lille (CUDL) a pris pour nom Métropole Européenne de Lille (MEL) pour affirmer son rôle transfrontalier. C'est la seule métropole française de ce type. Avec 1,2 million d'habitants, c'est la plus peuplée des métropoles de droit commun créées par la loi MAPTAM du 27 janvier 2014 [1] .

La Métropole Européenne de Lille s'inscrit dans une conurbation plus vaste abritant aussi 500 000 habitants en Belgique, desservie par un réseau de routes, canaux et voies ferrées ou transports en commun très dense.

La même recherche d'efficacité pour le bien des populations que celle qui, il y a 50 ans, avait vu la naissance de la communauté urbaine de Lille, a conduit dès janvier 2008 à la création de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai. C'est un Groupement Européen de Coopération Territoriale. Elle réunit 147 communes françaises et belges. 14 institutions françaises et belges y sont représentées dont, du côté français, la Métropole Européenne de Lille, l'Etat, le Conseil départemental du Nord et la Région. L'Agence de l'Eurométropole a son siège à Courtrai. L'Assemblée, organe délibératif, compte 84 membres, le Bureau, instance exécutive, 32 membres [2].

La principale difficulté réside dans l'existence des deux communautés linguistiques du côté belge, la francophone et la néerlandophone. Les Français connaissent mal la culture et la langue flamandes pourtant à deux pas de chez eux et alors que la Flandre pourrait être pour eux un bassin d'emploi. En revanche, les Flamands frontaliers viennent facilement faire leurs courses à Lille et fréquentent les bibliothèques de Wervicq-Sud, Halluin, Roubaix… où ils trouvent des ouvrages en français qu'ils n'ont pas toujours chez eux.

Les terrains de négociation présentés dans ce reportage sont, en premier lieu, la santé et les transports. L'hôpital de Mouscron, commune francophone, dispose d'un service de dialyse depuis 2010, qui s'adapte sans cesse aux nouvelles technologies et au nombre croissant de patients atteints d'insuffisance rénale. Une convention a été passée avec l'hôpital de Tourcoing pour accueillir les patients français avec les mêmes conditions de prise en charge qu'en France. C'est ainsi que la moitié des patients du service mouscronnais sont français.

Les transports dans ce vaste bassin de population peuvent aussi être toujours améliorés en termes de fréquence, de tarifs…, notamment entre Lille, Courtrai, Tournai. Un groupe de travail "Mobilité et accessibilité" a préconisé une gestion commune des transports en commun et des réseaux autoroutier, ferroviaire et fluvial [3].

La culture elle, n'a pas de frontière, on le sait. Mais ici, cela va plus loin avec l'organisation par exemple du festival Next, dans des communes des deux côtés de la frontière. La Rose des Vents à Villeneuve d'Ascq est l'organisateur du côté français.


[1] Loi MAPAM ou loi MAPTAM  est la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, visant à clarifier les compétences des collectivités territoriales et qui réorganise le régime juridique des intercommunalités françaises les plus intégrées, les métropoles.

[2] Pour tout savoir sur l'Eurométropole, on peut consulter son site : http://fr.eurometropolis.eu/

[3] Le diagnostic complet et sa synthèse sont disponibles sur le site de l'Eurométropole : http://fr.eurometropolis.eu/nos-actions/mobilite.html
Catherine Dhérent

Transcription

Laura Lévy
Mais vous allez le voir Lille, Courtrai et Tournai n’ont pas attendu la création de ce groupement pour travailler ensemble, notamment dans le domaine hospitalier ou culturel, illustrations.
Anne Mourgues
La France et la Belgique n’ont pas attendu la création de l’Eurométropole pour commencer à travailler ensemble. En matière de santé par exemple, à Mouscron, dans ce service de dialyse de l’hôpital, un patient sur deux est français. C’est pour eux plus près, plus pratique de venir ici.
René Cuvelier
Ça a commencé par le constat d’abord qu’on était une grosse densité urbaine ici sur un territoire relativement limité, avec des compétences de part et d’autre de la frontière qui pouvait faire l’objet d’un partenariat.
Anne Mourgues
Autre exemple de coopération, les transports, Lille-Courtrai, Lille-Tournai, deux liaisons qui traversent l’Eurométropole, un bassin de deux millions de personnes. En juillet dernier, un engagement a été signé entre différents partenaires français et belges pour améliorer l’offre de service et surtout l’harmoniser.
Wim De Jaeger
Ça devra permettre à la fois de travailler sur la fréquence, sur la tarification et aussi sur l’interconnexion avec les autres modes de transport.
Anne Mourgues
En matière de culture également, les échanges entre la France et la Belgique se sont développés depuis quelques années, festivals, concerts, expos. À l’image du Next Festival en novembre dernier pour croiser les publics de Courtrai, Tournai, Valenciennes, Lille, mais aussi favoriser la création artistique.
Franky Devos
Il faut savoir, Courtrai, c’est très petit hein ! Donc, quand on s’intègre dans un grand contexte qui est l’Eurométropole, pour nous ça ouvre vraiment des portes pour attirer beaucoup de nouvelles idées, beaucoup de nouveau monde quoi !
Anne Mourgues
Mais il reste encore beaucoup à construire pour améliorer le quotidien des habitants et faire de Lille-Courtrai-Tournai une grande métropole européenne.