François Mitterrand ouvre le festival de Cannes

08 septembre 1949
01m 32s
Réf. 00211

Notice

Résumé :
François Mitterrand ouvre la troisième édition du festival international du film à Cannes et inaugure le nouveau palais des festivals.
Type de média :
Date de diffusion :
08 septembre 1949

Éclairage

A l'origine, le festival du film est un projet de Jean Zay, le ministre de l'Instruction Publique et des Beaux Arts du Front Populaire, afin de rivaliser avec la Mostra de Venise. Mais la première édition prévue en septembre 1939 est annulée à cause de la guerre.

C'est finalement en septembre 1946 que se tient la première édition du festival. Le festival se déroule dans le casino de la ville. Trop à l'étroit, les pouvoirs publics décident immédiatement de créer un lieu dédié au festival sur la Croisette, le boulevard qui longe le littoral.

En septembre 1949, lors de la troisième édition du festival international du film, François Mitterrand inaugure au nom de la République française le nouveau palais des festivals de Cannes. Ce sont les prémices d'un engagement de l'Etat en faveur du développement touristique du littoral méditerranéen. Au début des années 1960, de nombreux aménagements sont réalisés afin d'élargir le boulevard et d'aménager de nouvelles plages de sable. La municipalité de Cannes renforce ainsi ses infrastructures existantes (Hotel Majestic, Hotel Martinez) et renforce sa position dans le secteur du tourisme haut de gamme.

Le festival de Cannes contribue à l'image de marque de la ville qui attire vers elle la haute société internationale. Ainsi, lors de cet événement, François Mitterrand a pu croiser des acteurs français (Gaby Morlay, Fernand Gravey, Jean-Pierre Aumont, Martine Carol) ou américain (Erich Von Stroheim, Errol Flyn, Tyrrone Power, Edward G. Robinson).
Félix Paties

Transcription

(Musique)
Journaliste
Cannes reçoit le cinéma et c’est un palais tout neuf que François Mitterrand a inauguré en ouvrant le Troisième Festival International du Film. Le cinéma, il est maintenant prétexte à de somptueuses soirées d’élégance. Gaby Morlay en parle et Erich Von Stroheim, plus discret, y songe. Songent-elles, toutes ces vedettes, le souriant Fernand Gravey et le très confidentiel Errol Flynn, Tyrone Power et Jean-Pierre Aumont, Edward G. Robinson, les plus célèbres et les moins célèbres, songent-elles à celui qui fut leur ancêtre à tous, au premier comédien de l’écran. Il s’appelle Jean-François Clair, il n’est plus qu’un petit vieux parmi d’autres à l’hospice de Montélimar, et pourtant, il fut la première vedette il y a une soixantaine d’années. C’était l’époque du premier cinématographe et celle de L’arroseur arrosé . Jardinier des Frères Lumière, Jean-François Clair devint arroseur, pour un jour, croyait-il.
(Musique)
Journaliste
Sans doute, personne ne songe plus à lui à Cannes moins qu’ailleurs. Il lui reste la consolation du journal et le réconfort d’apprendre par celui-ci qu’on a tiré en l’honneur des vedettes un très beau feu d’artifice.
(Bruit)
(Musique)