François Mitterrand au mariage de Grace Kelly et du Prince de Monaco

09 mai 1956
01m 05s
Réf. 00230

Notice

Résumé :
François Mitterrand représente la France au mariage de Grace Kelly et du prince Rainier III de Monaco.
Type de média :
Date de diffusion :
09 mai 1956

Éclairage

Les 18 et 19 avril 1956, François Mitterrand, ministre de la justice du gouvernement Mollet, représente la France au mariage du prince Rainier III de Monaco et de l'actrice américaine Grace Kelly.

Ce mariage, relaté dans les médias comme un conte de fée, est minutieusement préparé par les autorités monégasques. Depuis plusieurs années, Rainier III cherche à se soustraire de la tutelle française et à redynamiser l'économie de Monaco. Rainier III cherche alors l'appui des Etats-Unis et envisage une union avec une actrice américaine afin d'attirer la haute société internationale à Monte-Carlo. Aristote Onassis, armateur et milliardaire grec, principal actionnaire de la Société des Bains de Monaco (Hotels, Casinos), a joué un rôle d'intermédiaire dans la rencontre du prince et de l'actrice Grace Kelly, 27 ans et tout juste oscarisée.

La cérémonie religieuse devient un spectacle inédit grâce à la télévision : une retransmission est programmée en Eurovision pour plus de 30 millions de téléspectateurs dans toute l'Europe. Tout le protocole est filmé au plus près de l'intimité du couple. Les droits de la cérémonie sont mêmes cédés à la Metro Goldwyn Meyer, l'ancien studio de Grace Kelly. Le luxe est ostentatoire et évoque la réussite matérielle : Rolls Royce, robe de mariage en dentelle de Bruxelles, pièce montée de 90 kilogrammes. Cette cérémonie sert de jalon à toutes les monarchies d'Europe, soucieuses de se donner une image moderne.
Félix Paties

Transcription

(Musique)
Journaliste
Le rocher de Monaco, s’il garde ses allures héroïques, n’est plus aujourd’hui un bastion guerrier dressé contre la mer et l’assaillant, ce n’est plus qu’un décor de roman. Un roman où les personnages de contes de fée jouent leur rôle au milieu des compliments enfantins et des vols de colombes. C’est de mille mains, connues ou inconnues, que les fiancés ont reçu les traditionnels cadeaux de mariage, depuis la Rolls de 30 millions, jusqu’aux plus classiques offrandes ; car on retrouve ici l’attention qu’ont toujours les donateurs d’aider les jeunes époux à monter leur ménage.
(Musique)
Journaliste
En recevant, avec les quarante diplomates que le monde entier a délégué à leur mariage, une sorte d’hommage universel à la jeunesse et à la beauté et dans lequel la France s’exprimait par la présence d’un ministre, Monsieur Mitterrand, les fiancés apprenaient que le monde, même le plus officiel, est toujours sensible aux charmes des histoires d’amour.