Le tourisme en Isère

26 juillet 1999
02m 10s
Réf. 00008

Notice

Résumé :

Le reportage dresse le bilan de la saison hivernale. L'lsère reste la troisième destination de montagne en cette saison. Le département s'adapte à la fréquentation et propose des activités variées afin de plaire à tous les publics. La saison d'été est de plus en plus tardive et la fréquentation chute à partir du 20 août. Le département de l'Isère doit faire des efforts en termes d'accueil notamment, s'il veut rester la treizième destination touristique française.

Date de diffusion :
26 juillet 1999
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Éclairage

Fin des années 1990, dans un contexte économique national difficile avec un secteur immobilier très fragile, les stations de sports d'hiver ont payé leur mauvaise gestion. La construction d'appartements dans un but financier s'est faite sans se soucier du marché. Une fois que la demande n'a plus été en phase avec le nombre de lits offerts, les stations sont rentrées dans la crise. Ajouté à cela, une succession d'hivers avec des taux d'enneigement plus faibles (notamment pour les stations de basse altitude), une offre de mauvaise qualité, et une concurrence exacerbée n'ont fait qu'aggraver la situation pour les stations de sports d'hiver. C'est dans ce contexte particulier que ce reportage, diffusé sur France 3 en juillet 1999, est tourné : il faut attirer le touriste, lui donner envie de venir. Et ce n'est pas un hasard si l'interviewé est le président du conseil général de l'Isère, Michel Hannoun : loin de se limiter aux grandes stations de montagne, son intervention livre une vision élargie de l'ensemble des autres atouts touristiques du département (collines, plaines et lacs, qualité de l'accueil, diversité de l'offre culturelle).

Cette chronique s'inscrit en effet dans une logique marketing : le journaliste ouvre son reportage avec la fréquentation honorable du département Isère même s'il mentionne très rapidement que l'accident mortel hors-piste, qui a récemment eu lieu, a « infléchi » la fréquentation de février. Rappelons qu'à cette époque, la pratique du ski hors-piste se développe et avec elle, son lot d'accidents, sans que soit toujours suffisamment explicité au public la distinction de cette nouvelle pratique de glisse hors piste avec le ski de randonnée alpine.

Ce reportage du « Journal des Alpes » explique que le département travaille pour développer la destination Isère, hiver comme été. Rien n'est oublié : flexibilité de l'outil de réservation pour les dernières minutes, diversification de la demande et de l'offre, accueil, signalétique, image, rapport qualité/prix. Néanmoins aucun de ces éléments n'est approfondi, ni illustré ; le téléspectateur assiste à une série d'images sans explications des atouts de l'Isère. On voit se succéder sans discernement : les musées, les festivals, le Monastère de la Grande Chartreuse, la marche à pied, la piscine et le camping.

En dressant un état des lieux positif du département Isère et en listant tous les éléments clés (maîtrisés par le département) d'un nouveau tourisme, le reportage a pour volonté de rendre l'offre plus visible en insistant sur sa diversité, notamment en mettant l'accent sur le tourisme culturel. Notons que le département de l'Isère est moins connu par les touristes pour ses domaines skiables que ses deux départements voisins (la Savoie et la Haute-Savoie).

Véronique Favre-Bonté

Transcription

Daniel Despin
Premier volet de cette étude, l’hiver. Le département est toujours la troisième destination de montagne à cette saison. Une saison plutôt réussie cette année en termes de fréquentation notamment et ce, malgré les événements tragiques du début d’année.
Michel Hannoun
La médiatisation d’un certain nombre d’accidents, la décision d’un préfet de supprimer le ski hors-piste, avait entraîné des, quelques annulations et donc, a fait des difficultés pour cette saison. Ce sont les mois de janvier et les mois de mars qui ont permis de compenser les difficultés du mois du février. Au total les statistiques sont, restent positives.
Daniel Despin
Globalement, le produit ski, dont le fer de lance est toujours l’Alpe d’Huez, reste performant, mais les professionnels doivent à l’avenir s’adapter aux réservations de dernière minute et à la diversification de la demande.
Michel Hannoun
L’Isère a la capacité à répondre à cela dans d’excellentes conditions et pour qu’elles soient les plus excellentes possible, il faut encore faire des efforts dans le domaine bien sûr de l’accueil, dans le domaine de la signalétique et puis dans le domaine des activités en dehors du ski.
Daniel Despin
La saison d’été, quant à elle, est de plus en plus tardive. La première semaine d’août reste la plus forte et la fréquentation chute dès le 20 août. Là encore, la diversification des activités s’impose et l’Isère, pour se différencier, devra soigner son image, sa marque.
Michel Hannoun
On connaît un certain nombre de grandes stations, on connaît moins la marque Isère. Et puis il faut aussi dire que l’Isère, ce n’est pas seulement la montagne, que l’Isère, c’est aussi la plaine, c’est aussi les collines, c’est aussi 100 plans d’eau avec des lacs ; et puis ce que l’Isère possède en propre, c’est une qualité de tourisme culturel avec le plus grand nombre de musées après Paris, avec la plus grande offre en matière de diversités culturelles.
Daniel Despin
Peu de grandes surprises en définitive, dans cette étude qui confirme le besoin du département de faire des efforts dans l’accueil, l’adaptation à une demande sans cesse changeante et la recherche d’une meilleure qualité au juste prix s’il veut rester la treizième destination touristique de France.