La fréquentation de la station Notre-Dame de Bellecombe

03 janvier 2004
02m 22s
Réf. 00060

Notice

Résumé :

Catherine Quittet, ancienne championne de ski alpin, fait un premier bilan de la saison à Notre-Dame de Bellecombe : séjours plus courts, réservations de dernière minute, davantage de touristes étrangers. Dans cette station village, Catherine, propriétaire d'un magasin de ski, d'une agence immobilière et présidente des remontées mécaniques, est une femme d'affaires incontournable, qui a tourné la page du ski de haut niveau et s'implique pleinement dans sa nouvelle vie.

Date de diffusion :
03 janvier 2004
Source :
Thèmes :

Éclairage

Ce reportage diffusé dans l'édition Rhône Alpes de France 3, le 5 janvier 2004, se propose de faire le bilan de la fréquentation durant les vacances de Noël, comme souvent à partir de l'exemple d'une station. Ce jour-là, c'est Notre Dame de Bellecombe dans le Val d'Arly qui est choisie. Ce bilan est l'occasion de centrer la présentation de la station sur la personnalité d'une skieuse qui en serait l'âme et le moteur : Catherine Quittet, ancienne championne de ski dans les années 1980. L'objectif est bien de souligner les qualités et le dynamisme de cette station « près de Megève » en 2004 mais au-delà, de montrer le rôle prépondérant qu'y jouent encore les « enfants du pays », Catherine Quittet étant née à Megève. En effet, le reportage axe l'essentiel de son propos sur cette ancienne championne de ski qui utilise son ancrage local et sa notoriété au cœur même de « sa » station. Ses titres de championne de ski sont rappelés d'emblée au début du reportage tandis que le plan sur la devanture du magasin « Catherine Quittet sports » indique également clairement, alors que le magasin fait partie du réseau Skiset, que son nom est un argument de vente. Une telle devanture montre aussi que l'empreinte familiale et locale reste forte sur la station à l'ère de l'accentuation de la concurrence sur le marché du sport et notamment entre les enseignes des magasins de sport. Ce nom n'est cependant pas un simple affichage. C'est une mère et une femme d'affaires dynamique et « nature » - comme en témoignent ses propos sur la « mère Duvillard », le fondateur du magasin Georges Duvillard à Megève étant lui-même un ancien champion de ski que s'attache à nous montrer le reportage. On la voit dans son magasin en train de faire essayer une paire de chaussures à un enfant ; les clients, nombreux, témoignant du succès de l'entreprise. Après un entretien avec un hôtelier qui vante les réussites de la saison, on la voit ensuite se diriger vers son agence immobilière, tandis qu'on nous annonce qu'elle est aussi « présidente des remontées mécaniques » de Notre Dame de Bellecombe. La « reconversion » de l'ancienne championne de ski ne se limite pas à la gérance d'un magasin de sport, phénomène que l'on peut observer dans d'autres stations. C'est une bonne partie de la « chaîne touristique » - de l'immobilier à l'équipement aux remontées mécaniques - que maîtrise l'ancienne championne de ski, illustrant le maintien des acteurs « locaux » au cœur d'une économie touristique mondialisée. Les autres acteurs interrogés viennent corroborer le dynamisme d'une station village forte de nombreuses résidences secondaires, qui entretiennent un tourisme plus régulier, composé de « courts séjours ».

Isabelle Gaillard

Transcription

François Dom
Donc, demain, retour d’une période beaucoup plus calme avec une fréquentation normale dans nos stations. Ce début de saison est bon partout, exemple à Notre-Dame-de-Bellecombe, c’est près de Megève, où nous allons nous rendre dans quelques instants. Notre-Dame-de-Bellecombe, qui a aussi sa championne, Catherine Quittet, c’est une grande dame de la descente, qui nous fait le bilan de la première saison.
Christian Deville
A l’image de son nom qui s’étale en grosses lettres sur les façades de son magasin de sport, Catherine Quittet est à Notre-Dame-de-Bellecombe, incontournable. Aujourd’hui, elle y accueillait aussi bien des arrivants que des partants. Dans cette station village, le samedi matin n’est plus l’unique instant des départs.
Catherine Quittet
Là on a des gens qui ne vont partir que ce soir, on a pas mal de résidents secondaires ; surtout nous, dans les petites stations où il y a l’hébergement, il y a beaucoup de résidences secondaires, donc, on a des gens qui restent jusqu’au dimanche, et puis on a des gens qui viennent beaucoup plus qu’avant que pour le week-end. La durée des séjours s’est raccourcie comme l’été, en fait.
Christian Deville
L’autre caractéristique de ces vacances 2003 est le déséquilibre entre la semaine plutôt légère de Noël et celle très chargée du jour de l’an. Les touristes skieurs confirment leur opportunisme.
Jean-Paul Rossat-Nignod
D’habitude, c’est une semaine où il y a beaucoup de réservations à l’avance, et là, on a vraiment senti que les gens attendaient vraiment la confirmation qu’il y ait vraiment de la neige sur les pistes pour que les réservations, vraiment, se déclenchent. Donc, ça a été un peu folklorique mais ça on commence à y être habitué, les réservations de dernière minute….
Christian Deville
Grâce à ce rush, les professionnels bellecombais sont plutôt satisfaits. D’autant plus qu’une partie de leur clientèle était nouvelle et étrangère.
Bruno Mollier-Camus
Alors Allemagne, Italie, Tchécoslovaquie, beaucoup des pays de l’Est, quoi ! Et puis anglaise, bien évidemment, clientèle du Royaume-Uni.
(Bruit)
Christian Deville
Egalement propriétaire d’une agence immobilière, présidente des remontées mécaniques, Catherine Quittet est aujourd’hui une femme d’affaires très affairée, qui a totalement tourné la page du ski de haut niveau.
Catherine Quittet
Je suis allée l’autre jour à Megève acheter des fringues à mon petit neveu, et je suis allée chez la mère Duvillard, et donc on parle un peu compète ; mais après c’est vrai que je ne suis pas les compétitions au jour le jour, parce que je n’y suis plus dedans et je m’intéresse plus au niveau local, pour les clubs de sports ici, qu’au niveau international.
Christian Deville
Pas question alors de se rendre en spectatrice à Megève, si demain et lundi Catherine Quittet a quelques heures de libres, elle les consacrera à ses propres enfants.