Voyage inaugural du TGV Paris-Les Sables-d'Olonne

11 décembre 2008
02m 24s
Réf. 00042

Notice

Résumé :
Après 3h30 de trajet depuis Paris, le TGV est arrivé ce midi aux Sables d'Olonne pour son voyage inaugural. Trois ans de travaux d'électrification ont été nécessaires, pour un coût de 105 millions d'euros, financés pour l'essentiel par la Région Pays de la Loire et le Conseil général de Vendée.
Date de diffusion :
11 décembre 2008
Source :

Éclairage

Au cours des années 1980, la construction de la première ligne à grande vitesse sur laquelle allaient circuler les TGV Atlantique laisse de côté les stations balnéaires de la côte vendéenne ainsi que La Roche-sur-Yon qui ne vont donc pas bénéficier du rapprochement de la distance/temps par rapport à Paris, à la différence de La Baule et des autres stations de la presqu’île du Croisic. Les dirigeants et cadres d’entreprises qui veulent effectuer un aller et retour sur la journée dans la capitale doivent se lever de très bonne heure pour aller prendre le TGV à Nantes et Angers ou prendre l’avion à l’aéroport Nantes-Atlantique. Pour sa part, l’électrification de la ligne Les Sables-La Roche n’est pas réalisée, empêchant a priori les TGV d’accéder aux Sables.
A partir de 1997, afin d’éviter le transbordement des passagers se rendant aux Sables d’Olonne en période estivale, une solution originale est adoptée en arrimant une motrice Diesel à la rame de TGV en gare de La Roche en direction des Sables. Cette solution est consolidée en 2000 avec l’ouverture définitive de la ligne TGV reliant Paris aux Sables toute l’année mais toujours en recourant à la motrice Diesel à partir de La Roche, ce qui ne manque pas de faire réagir les décideurs politiques qui s’insurgent à juste titre contre l’image assez fâcheuse que cette image donne du département. Qui plus est, le TGV tracté, qui s’avère très déficitaire, est supprimé en 2004.
L’inauguration en 2008 des 112 km de ligne électrifiée entre La Roche et Les Sables conclut deux années de travaux et contribue à rendre le littoral nord-vendéen accessible aux touristes et aux résidents secondaires le temps d’un week-end. Elle contribue aussi au désenclavement ferroviaire de la Vendée et à l’accroissement de son attractivité touristique. Dans le souci d’accroître la mobilité géographique, les abonnés vendéens au TER seront également autorisés à emprunter le TGV, formule qui sera par la suite étendue à d’autres lignes à grande vitesse sous certaines conditions. Le réseau ferré vendéen est toutefois loin d’être aussi désenclavé que le sont les réseaux autoroutier et routier, la liaison nord-sud, Nantes-La-Rochelle-Bordeaux demeurant un ligne classique non électrifiée relativement peu pratique : il manque une liaison entre la LGV Ouest-Atlantique et la nouvelle LGV Sud-Ouest-Atlantique.
Eric Kocher-Marboeuf

Transcription

Présentateur
Il est arrivé à midi en provenance de Paris, il est arrivé où, aux Sables d’Olonne, il s’agit d’un TGV.
Présentatrice
C’est un feuilleton à multiples épisodes qui dure depuis plusieurs années. Donc, le TGV avait même été un temps tracté par une locomotrice diesel, 3 ans de chantier pour les 112 kilomètres d’électrification de la ligne entre Nantes et Les Sables, qui ont coûté 105 millions d’Euros. Une somme supportée principalement par la région et le Conseil Général de Vendée. Alors vous pouvez imaginer l’ambiance à bord de ce voyage inaugural, Christophe Turgis et Luc Prisset ont eu du mal à trouver une place.
Journaliste
Il y avait foule dans la voiture de tête de ce TGV inaugural Paris Les Sables. Des préfets, des présidents, un ministre, à tu et à toi, pour être sur la photo des journalistes, même à cran sur le déclencheur. Avec, miracle de la communication moderne, des petits entretiens avec la presse pour passer son message en tête-à-tête. Philippe de Villiers est aux anges, le président du Conseil Général de Vendée a tant rêvé de ce TGV qui relie directement son département à la capitale.
Philippe (de) Villiers
On va vers une nouvelle clientèle aujourd’hui, un nouveau tourisme, les courts séjours. Et donc venir passer trois jours, quatre jours en Vendée avec le TGV sera plus facile, donc à peu près 20% de tourisme supplémentaire.
Journaliste
Guillaume Pépy, le patron des cheminots est ravi. Il va pouvoir ajouter une destination balnéaire supplémentaire dans ses gares parisiennes.
Guillaume Pépy
On aura de l’ordre de 200000 voyageurs par an. Je pense que dès la première année, on aura 10 à 15% de voyageurs en plus, à la fois des voyageurs du service public qui utilisent le train pour leurs besoins, mais aussi des touristes. Parce que la Vendée a le vent en poupe, en ce moment il y a le Vendée Globe. Et donc, la notoriété de la Vendée est en train, en ce moment, d’être boostée.
Journaliste
Jacques Auxiette, le président du Conseil Régional des Pays de la Loire, n’oublie pas qu’il est aussi le patron des TER dont les abonnés pourront, et c’est une première, accéder au TGV.
Jacques Auxiette
Dans des règles qui s’appliquent non seulement pour Les Sables-d’Olonne, La Roche-sur-Yon mais qui s’appliquent également sur Saint-Nazaire, dans la limite des 30 minutes qui précèdent ou qui succèdent à un TGV, de manière à ce que le TGV ne serve pas de TER. Mais cette possibilité-là est acceptée par la SNCF, c’est un élément dérogatoire. C’est souvent une mesure difficile à faire comprendre à juste titre aux voyageurs, mais là il y a des possibilités.
Journaliste
Voilà, on s’est à peu près tout dit et le TGV est déjà arrivé aux Sables, 3 heures 30 pour relier Montparnasse aux plages de Vendée.