Le pays d’Olonne, une vitrine pour la Vendée
Présentation
Le pays d’Olonne est à tout la fois une région très connue de la Vendée départementale et un terroir particulier. Qui ne connaît les plages des Sables, l’impertinence légendaire de la Sablaise, telles que sa coiffe et ses jupes l’identifient, comme les « géants des mers » qui quittent son port pour un tour du monde ?
A côté de la ruralité du Marais, de l’austérité du Bocage et des étendues de la Plaine, derrière la forêt littorale, entre sable et eau, des communautés ont su inventer, depuis plus de 150 ans, un mode de vie mêlant pêche, commerce et tourisme.
Les traditions y sont toujours mises en avant, même quand elles sont régulièrement en décalage avec celles du reste du département, comme l’illustrent exemplairement les coiffes et les sabots, modifiés par la touche de liberté et d’invention d’une population sans doute un peu frondeuse, certes tout à fait vendéenne, même si elle ne se retrouve dans aucune des grandes parties du département, restant à l’écart du Marais, de la Plaine et du Bocage, comme elle se distingue aussi des îles et des autres villes du littoral.
![Fabrication de la coiffe des Sables-d'Olonne [muet]](/olonne/media/imagette/512x384/Olonne00546)
Une saboterie artisanale aux Sables-d'Olonne
Port important dès le XVIe siècle, zone républicaine en 1793 et encore au XIXe siècle, les Sables et les communes qui la jouxtent ont été de bonne heure une destination balnéaire, à l’égal de La Baule au nord de la Loire.
L’appel du large
L’activité maritime marque bien évidemment le paysage urbain. Mais ce sont les difficultés et les reconversions qui jalonnent l’histoire des soixante dernières années, témoignant de la nécessaire attention politique pour faire face aux mutations constantes et pour anticiper les réponses indispensables à la vitalité locale.
Centre de marées des Sables-d'Olonne
L’image maritime demeure une composante essentielle de l’identité des Olonne, même si la part de la population engagée dans ce secteur n’a pas cessé de diminuer.
La fréquentation touristique du littoral du pays d’Olonne est l’une des plus anciennes de France. Elle a été aidée par l’arrivée du chemin de fer et a été constamment entretenue par les investissements dans l’hôtellerie et les propositions de loisirs, casinos, centres hippiques, courses automobiles et événements sportifs.
Grand prix automobile des Sables-d'Olonne
Le tourisme de luxe prédominait au début du XXe siècle et jusque dans les années 1950 avant qu’il ne se diversifie sous l’effet des mutations sociales et des politiques municipales. L’exemple le plus éclatant est apporté par la présence de représentants des Sables au salon du tourisme de Bruxelles pour aider à cette reconversion. Le flambeau se transmet ainsi de manifestations en animations.
Dans un département qui accorde une place importante aux sports, les péripéties du Vendée globe ont remplacé les grands prix automobiles et les concours équestres, attirant des foules considérables et obtenant une renommée internationale. Cette évolution se marque à l’évidence dans les nouvelles générations de casinos qui s’inscrivent dans une très longue tradition, mais qui la renouvellent totalement avec des machines à jeux convenant au public de passage.
Retour de Philippe Jeantot aux Sables-d'Olonne
Inauguration du Casino des Pins
Si le souvenir se maintient des grandes personnalités, comme l’écrivain Simenon, ou des cénacles artistiques, comme celui qui était constitué autour d’Eva Lallemand, la mutation est complète.
Simenon
Le second legs d'Eva Lallemand
Des politiques volontaristes
Le développement du pays olonnais ne doit rien au hasard. Il prolonge les grands travaux qui depuis la deuxième moitié du XIXe siècle avaient créé une ville touristique en affrontant les difficultés récentes, liées aux concurrences économiques, mais aussi à la démocratisation du tourisme, et aux contraintes écologiques et sociales.
La nécessité de faciliter les accès au littoral explique ainsi les mesures prises, même si l’aéroport est demeuré modeste, en raison de la proximité de celui de Nantes et si la liaison TGV est restée de l’ordre symbolique. Les enjeux les plus importants ont été dus aux modifications survenues dans les habitudes de chalandise et surtout dans la composition des populations touristique. Plus récemment, les atteintes à l’environnement et le vieillissement des résidents permanents sont devenus des questions urgentes.
L'aérodrome des Sables-d'Olonne
Voyage inaugural du TGV Paris-Les Sables-d'Olonne
En l’espace d’un demi-siècle, le paysage local a été profondément modifié, obligeant à trouver de nouvelles solutions pour garder la qualité de vie, le dynamisme économique et la capacité d’attirer des visiteurs.
L'aménagement urbain des Sables-d'Olonne
Cette évolution, qui n’est pas propre à ces communes, a été accompagnée par de fortes personnalités politiques qui ont marqué la vie du pays d’Olonne.
Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, une femme appartenant au Parti communiste avait été à la tête de la municipalité des Sables, pendant deux ans. Ensuite, parmi les six maires qui lui ont succédé, deux sont restés en place entre treize et trente ans, en étant également députés de la Vendée et membres du Conseil général. Très actifs dans la vie politique départementale et nationale, ils jouèrent des rôles importants dans l’adaptation des Sables aux mutations récentes.
Interview du maire des Sables-d'Olonne
Il est significatif que le maire d’Olonne ait été de 2010 à 2012 député et conseiller régional, au moment où la discussion était menée sur la réunion des trois communes composant le pays d’Olonne.
La fusion des trois communes des Olonnes
La tradition artistique
L’originalité des Sables-d’Olonne se manifeste avec éclat par l’importance accordée au sein du Musée Sainte-Croix à tout un courant de peintres appartenant à l’art brut ou naïf dont Chaissac et Pajot sont de bons représentants et dont une partie des œuvres sont exposées en permanence. L’un et l’autre ont pu laisser libre cours à leurs génies en étant l’un plus attaché à la terre, l’autre à la mer, mais tous les deux ont été reconnus et soutenus par les cercles artistiques parisiens, illustrant à leur façon cette particularité locale d’une ville animé par un tourisme de qualité. Cette possibilité de rencontre a permis également à Eva Lallemand d’avoir une carrière reconnue.
Exposition Gaston Chaissac aux Sables-d'Olonne