Congrès de la Jeunesse Catholique à Laval [Muet]

01 janvier 1947
03m 30s
Réf. 00004

Notice

Résumé :

Les mouvements de la jeunesse catholique, notamment la JAC (Jeunesse Agricole Catholique) et la JOC (Jeunesse Ouvrière Catholique), sont rassemblés à Laval. Les groupes de filles et de garçons défilent dans les rues, puis assistent à une messe.

Date de diffusion :
01 janvier 1947

Éclairage

Dans l'Ouest, la quasi totalité de la population est catholique. Au lendemain de la guerre, la pratique religieuse (participation à la messe hebdomadaire et communion à Pâques) y est très forte : plus de 45% de la population adulte, voire plus de 80% dans le monde rural. Sans doute est-ce pour cela que Laval a été choisi pour ce congrès de la jeunesse catholique ; à Laval même, la pratique religieuse est élevée pour une ville, avec un taux de plus de 75% de pascalisants.

Depuis les années trente, l'Eglise catholique a voulu rassembler dans des mouvements spécialisés les jeunes de 17 à 30 ans. Ces mouvements sont définis par grands secteurs professionnels (ouvriers, étudiants, agriculteurs) dont on voit ici les insignes ou les drapeaux. Ces mouvements ne sont pas mixtes, d'où la lettre F lorsqu'il s'agit des mouvements féminins.Ces mouvements sont la JAC et JACF (Jeunesse agricole chrétienne et jeunesse agricole chrétienne féminine), la JOC et JOCF (Jeunesse ouvrière chrétienne et jeunesse ouvrière chrétienne féminine), JEC et JECF (jeunesse étudiante chrétienne et jeunesse chrétienne étudiante féminine). Leur activité est une activité de réflexion et d'action dans leur propre milieu, comme le symbolise leur devise "Voir, juger, agir".

En milieu rural, la JAC-F jouera un rôle majeur dans la modernisation de l'agriculture. Ce rassemblement concerne la totalité des organisations catholiques de la jeunesse. Sont également présents les Scouts et les Guides reconnaissables à leur uniforme. La présence d'insignes, d'uniformes, de drapeaux pour les jeunes de ces mouvements est caractéristique d'une époque où l'on affirme son appartenance sur la voie publique, non seulement par des défilés mais aussi par le port du vêtement, lui-même très codé dans la vie quotidienne. Les rites et les symboles sont très fortement exprimés. Les processions religieuses sont nombreuses et très suivies, lors de la Fête-Dieu par exemple. Dans l'Ouest, à la fin des années quarante et dans les années cinquante, il n'est pas rare que les congrès départementaux rassemblent quatre à cinq mille jeunes catholiques.

Jacqueline Sainclivier

Transcription

Document muet