La fin des établissements Garnier à Redon

21 août 1970
32s
Réf. 00152

Notice

Résumé :

A Redon (Ille et Vilaine), l'Usine Garnier, fabriquant de machines agricoles, ferme ses portes. Les 700 salariés vont cependant éviter le licenciement grâce à un accord passé entre les membres du comité d'entreprise et le directeur d'une fonderie.

Date de diffusion :
21 août 1970

Éclairage

L'histoire de l'entreprise Garnier de machines agricoles à Redon commence en 1862. 50 ans plus tard, elle emploie 200 ouvriers. En 1950, ce sont 400 à 500 ouvriers qui travaillent dans l'entreprise. A la veille de la première crise, 750 ouvriers y trouvent un emploi auxquels il faut ajouter les 300 salariés de la fonderie. 90% de ces ouvriers sont originaires du milieu rural où ils continuent à résider. L'entreprise Garnier est considérée jusque vers 1968 comme la locomotive économique et sociale du pays de Redon. Elle est une véritable institution et perçue comme le principal pourvoyeur d'emplois.

En fait, son matériel est ancien et depuis quelques années, des difficultés existent qui ne se révèlent au grand jour qu'au printemps 1970. Conscient du symbole que l'entreprise représente et tenant compte de sa masse de salariés, les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour sauver l'entreprise et surtout les emplois. La solution trouvée en août 1970 permet de sauver les emplois dans une région déjà atteinte par d'autres fermetures d'entreprise. En fait, c'est le début d'une lente agonie qui s'achève dix ans plus tard. En 1975, une nouvelle crise a lieu et cette fois, une partie seulement du personnel est reprise tandis que le préfet s'engage à assurer un emploi dans la région aux personnes licenciées. En 1979, c'est le dépôt de bilan ; il s'en suivra une longue lutte sociale avec occupation et la fermeture définitive en 1980.

Jacqueline Sainclivier

Transcription

Commentateur
A Redon, une décision redoutée, les usines Garnier ferment leurs portes, 700 ouvriers se retrouvent sans emploi. Fort heureusement, une décision se dessine, un accord intervient entre les membres du Comité d'entreprise et le Président directeur général des fonderies de Choisy.
Inconnu
Il aura fallu solidarité et compréhension pour aboutir à un résultat positif mais aucun des ouvriers n'est licencié.