Les dix ans de l'Université de Bretagne Sud

17 janvier 2005
02m 22s
Réf. 00464

Notice

Résumé :

La plus jeune université de France, l'UBS, Université de Bretagne Sud, fête ses dix ans. Implantée à Pontivy, Vannes et Lorient, elle a pour mission de développer les filières professionnelles et d'offrir un accueil de proximité aux étudiants.

Date de diffusion :
17 janvier 2005
Source :
FR3 (Collection: JT Rennes soir )

Éclairage

Sur les quatre universités de l'ouest - Rennes 1, Rennes 2, Brest-UBO et Nantes - l'Université de Bretagne Sud (UBS) est de loin la plus jeune. Sa création le 7 février 1995 répond à la volonté de proposer des offres de formations universitaires aux étudiants du sud de la Bretagne, notamment morbihannais, sans qu'il leur soit nécessaire de se rendre dans l'une des trois universités déjà existantes. Forte de 484 enseignants et enseignants-chercheurs et de 7 585 étudiants, l'UBS dispose aujourd'hui de trois antennes à Lorient, Vannes et Pontivy. Bien que de création récente, l'implantation de cette université semble logique par rapport aux établissements de formation déjà présent sur ces trois sites. En effet, dès 1966 une première décentralisation universitaire a lieu à Vannes avec la création d'une école de droit et de sciences économiques. En 1970 et 1971, des Instituts Universitaires Technologiques (IUT) sont créés à Vannes d'abord, puis à Lorient. Il faut attendre 1990 et le lancement du plan Université 2000 qui fait état de certaines disparités dans le domaine universitaire, notamment dans le Nord et en Bretagne, pour voir la création d'un pôle de développement universitaire comprenant les sites de Lorient et Vannes en 1991. Ensuite l'implantation des Instituts Universitaires Professionnalisés (IUP) à Lorient et Vannes en 1992 confirme l'avenir universitaire des deux villes.

L'Université de Bretagne Sud réunit donc l'école de droit et de sciences économique de Vannes, ainsi que les IUT et les IUP de Vannes et Lorient. En 2001, un département de l'IUT de Lorient ouvre à Pontivy. En 2007 l'UBS confirme son statut de troisième université bretonne en devenant l'un des membres fondateurs de l'UEB, l'Université Européenne de Bretagne, qui réunit toutes les universités et les grandes écoles de Bretagne.

Aujourd'hui les enseignements de l'Université de Bretagne Sud sont répartis en quatre grands domaines de formation :

- les arts, lettres et langues

- les sciences humaines et sociales

- le droit, économie et gestion

- les sciences, technologie et santé.

Dès sa création, l'UBS s'est tournée vers un enseignement professionnalisant. En témoigne l'exemple cité dans le reportage : le département de l'IUT de Lorient situé à Pontivy, dont les formations orientées vers le secteur agro-alimentaire répondent aux besoins d'emplois de la région.

Frédéric Martin

Transcription

Présentateur
Il y a tout juste dix ans, l'université de Bretagne Sud ouvrait ses portes avec trois antennes réparties à Vannes, Lorient et Pontivy. Le pari était de s'affranchir des tutelles de Brest et de Rennes, pari apparemment réussi. En une décennie, le nombre d'étudiants est passé de 5300 à 7700. Coup de projecteur sur la plus jeune université de France avec Eric Nedjar et Philippe Beaugey.
Eric Nedjar
On l'appelle le paquebot. Au départ, une antenne de l'université de Brest. Cet imposant bâtiment est vite devenu le symbole de la quatrième université de Bretagne. Créée il y a de cela dix ans, l'UBS accueillait alors 4700 étudiants répartis sur Lorient et sur Vannes. Aujourd'hui ils sont plus de 7000.
Gilles Prado
Ce qui était demandé aussi à l'université à l'époque, c'est un accueil de proximité puisqu'il fallait bien que les jeunes morbihannais et les jeunes bretons puissent trouver de l'enseignement supérieur près de chez eux, d'où ce développement. Nous avons près de 40% d'étudiants boursiers. Donc vous voyez qu'on a bien rempli ce défi. Et par ailleurs, de se positionner sur des filières très professionnalisées de façon à ne pas copier ce qui se faisait dans les grandes universités voisines.
Eric Nedjar
Une politique qui paye et qui fait que l'UBS réussit à se démarquer de ses grandes soeurs brestoises, rennaises ou nantaises. En 2001 même, un département de l'unité de Lorient s'installe à Pontivy. Une volonté qui répond à une logique industrielle.
Lionel Limousy
Les emplois tournent essentiellement autour des métiers de l'agroalimentaire ou de l'industrie de transformation de la matière, ce qui fait que le génie des procédés s'intègre parfaitement, je dirais, dans le tissu industriel local.
Eric Nedjar
On le voit : le pari de l'UBS pour la professionnalisation passe donc par un partenariat avec le monde de l'entreprise mais pas seulement. A Lorient, le pôle de formation sanitaire et social accueille dans ses bâtiments quatre organismes de formation bien distincts, qui se sont regroupés avec la ferme intention de créer entre eux de vraies synergies.
Gérard Le Bouèdec
Chacun a d'abord ses propres formations, ses propres cursus, mais il s'agit, en quelque sorte, de faire émerger, à l'articulation entre ces différentes composantes, de nouvelles formations avec la possibilité notamment de créer des doubles diplômes.
Eric Nedjar
A terme, de nouvelles licences pour l'UBS en collaboration avec l'Ecole de Soins Infirmiers ou l'Institut Régional de Travail Social.