Le Plan routier breton

04 octobre 1972
02m 01s
Réf. 00058

Notice

Résumé :

Présentation du Plan Routier Breton qui vise à créer un réseau routier reliant les principales villes bretonnes, entre elles, et entre les villes des départements limitrophes. M. Pélissier, Préfet de région, se satisfait de la mise en œuvre du Plan.

Date de diffusion :
04 octobre 1972
Source :

Éclairage

En 1950, la Bretagne, encore rurale, vit repliée sur elle-même. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, son problème numéro un, ce sont les moyens de communication à la fois intra-régionaux et extérieurs.

La position de "bout du monde" de cette région par rapport à la France, et par rapport à l'Europe des Six, nécessite de meilleures liaisons terrestres pour la "désenclaver". La croissance des besoins en matière de déplacements autoroutiers pendant les années soixante, rend indispensable l'amélioration du réseau routier breton, dont la capacité est bien inférieure aux besoins. D'autant plus qu'avec la fermeture du réseau ferré secondaire breton, le trafic de marchandises par la route en Bretagne s'est fortement accru.

Au conseil des ministres du 9 octobre 1968 un véritable "Plan routier breton" est envisagé. Il prévoit deux axes à quatre voies, sans péage : Brest - Saint-Brieuc vers la Normandie, et Brest - Nantes par Quimper et Vannes. Ce même plan envisage une "accélération de l'aménagement" des axes Rennes-Chateaulin, Rennes-Nantes et Rennes-Lorient. Au-delà de l'optimisme affiché par le Préfet de région, le programme n'a pu être développé au rythme prévu. Il a fallu attendre la fin des années soixante-dix, voire celle des années quatre-vingt pour que les relations avec les autres régions s'améliorent et que les efforts de rééquilibrage prôné par la DATAR (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) se fasse réellement sentir. L'amélioration du réseau routier a donc été longue et est restée en-deçà des espoirs fournis par le "Plan routier breton". Dès les années soixante, les collectivités locales ont fourni un gros effort pour entretenir une voirie communale et départementale, dont le kilométrage est particulièrement important.

Cependant, forte de ses infrastructures autoroutières, la Bretagne n'est plus aujourd'hui isolée. L'autoroute des Estuaires, achevée en 2003, complète la desserte autoroutière. Il reste maintenant à désenclaver l'intérieur de la péninsule.

François Lambert

Transcription

Raymond Letertre
Doit au Nord relier Brest à la Normandie par Saint-Brieuc et Dinan.
(Silence)
Raymond Letertre
Au sud, relier Brest à Nantes par Quimper, Lorient, Vannes.
(Silence)
Raymond Letertre
Un axe central rejoint Chateaulin-Rennes vers Paris et de la Normandie arrivera une transversale pour passer par Fougères-Rennes et rejoindre Nantes. Le réseau breton doit être complété par des liaisons plus courtes, Rennes-Saint-Malo, Guingamp-Lannion, Rennes-Lorient avec Ploërmel-Vannes, enfin Moutauban-Lamballe. Au total, les travaux représentent 1630 millions de francs. Le coût moyen du kilomètre allant de 400 000 à 2 millions de francs. Le financement n'a pas été l'obstacle le plus important à franchir. Le vrai butoir, c'est le problème des acquisitions foncières. Il est intéressant de souligner combien le plan routier breton a eu des répercussions sur les travaux de remembrement.
Inconnu
A sa descente d'hélicoptère, le Préfet de région nous a fait part des observations sur l'exécution du plan.
Préfet de région
L'état d'avancement de ce plan est exactement conforme au calendrier que nous avions fixé et on peut dire que loin d'avoir du retard dans l'exécution, sur plusieurs des chantiers que nous avons vus, grâce à l'organisation des entreprises, les chantiers seront terminés, les travaux seront terminés avant le délai prévu. Et je crois que nous avons enregistré des avances de l'ordre...
Raymond Letertre
... 6 mois pour Landivisiau-Brest.
Préfet de région
... 6 mois notamment pour la grande section Landivisiau-Brest, enfin qui est une section selon un tracé nouveau et qui sera mise en circulation 6 mois plus tôt qu'on ne l'avait pensé, enfin qu'on l'avait prévu.
Raymond Letertre
Cet itinéraire vous a permis de survoler l'ensemble de la Bretagne, exception faite tout de même du Sud-Ouest. Quelle c'est, quelle est la situation actuelle de l'axe Chateaulin-Lorient ?
Préfet de région
Nous n'avons pas négligé, nous n'avons pas négligé le Sud-Ouest puisque, nous avons suivi une grande partie...