Football à Brest

Le Stade Brestois-29 est né le 26 juin 1950 de la fusion, impulsée par le chanoine Balbous, des cinq patronages de Brest que sont l'Armoricaine de Saint-Louis, l'Avenir de Saint-Martin, la Flamme du Pilier Rouge, la Milice Saint-Michel et les Jeunes de Saint-Marc. Il reprend la place de l'Armoricaine en première division de district et est promu en Promotion d'Honneur dès l'année 1951. Les années se suivent et se ressemblent pour le Stade Brestois puisque en 1952 et 1953, le club connaît deux nouvelles montées et accède donc à la Division d'Honneur. Cinq ans plus tard, le club rejoint la CFA. Mais cette ascension ne dure pas et le club connaît également les affres de la relégation.

Après un retour en DH lors de la saison 1963-1964, la marche en avant reprend. Accédant de nouveau à la CFA en 1966, Brest goûte à la seconde division dès 1970 et à la D1 en 1979. Cette première saison parmi l'élite se solde par une dernière place mais le Stade remonte dès l'année suivante. Le club se maintient alors en première division pendant l'essentiel des années 1980, à l'exception d'une seule saison en D2 lors de l'exercice 1988-1989.

C'est au tournant de l'année 1986 que le président François Yvinec décide de modifier le nom du club pour celui du FC Brest Armorique afin de bien préciser sa localisation géographique et son identité. C'est aussi l'année où les Bretons s'engagent dans une nouvelle voie en attirant davantage de joueurs étrangers, dont plusieurs stars sud-américaines. Cette équipe effectue des débuts en fanfare et se classe à une historique et toujours inégalée huitième place. Mais de nombreux problèmes internes se font jour. La rupture entre le président et l'entraîneur Raymond Kéruzoré est consommée et provoque la démission de ce dernier en 1987. Le principal sponsor du Stade Brestois se retire et malgré la présence de nombreux joueurs en devenir tels Paul Le Guen, Vincent Guérin ou encore Patrick Colleter, les Brestois redescendent en D2. Mais, le club regagne immédiatement l'élite au terme des barrages, présentant à nouveau une équipe jeune avec des éléments comme Corentin Martins, David Ginola ou le futur Bleu de 98 Stéphane Guivarc'h.

Cependant, cette génération prometteuse ne peut éviter une relégation qui se joue cette fois bien loin des terrains de football. C'est en effet une gestion plus que trouble qui est sanctionnée par la Ligue de Football, avec une rétrogradation à l'échelon inférieur, en 1991. Le club finit par imploser et dépose le bilan en décembre de cette même année.

Après une dizaine d'années passées à se battre dans les championnats amateurs, il faut attendre 2004 et le passage d'un certain Franck Ribéry pour revoir l'équipe finistérienne – qui a au passage retrouvé son nom originel – en ligue 2. Depuis, les pensionnaires du stade Francis Le Blé affichent des résultats mitigés, malgré des ambitions très clairement annoncées d'un futur retour parmi l'élite.