Mers-les-Bains obtient l'appellation officielle de station balnéaire et touristique

09 mars 2009
01m 54s
Réf. 00520

Notice

Résumé :

Reportage à Mers-les-Bains, qui bénéficie désormais de la double appellation station balnéaire et touristique. Pour son maire, Emmanuel Maquet, c'est une reconnaissance du travail de la Ville et label devrait donner un coup de pouce au budget de la commune et peut-être aboutir à la construction d'un casino.

Date de diffusion :
09 mars 2009
Source :

Éclairage

La station de Mers-les-Bains fait partie des stations balnéaires construites le long de la côte picarde, ici sur la rive droite de la Bresle, en face de la ville normande (contrairement à ce qui est annoncé dans le reportage) du Tréport, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. La célèbre d'Eu n'est pas loin. Mers est lancée à partir des années 1890. L'accès depuis Paris, facilité par l'arrivée du train, en était l'un des facteurs favorables. Normalement, s'est alors dressé sur les 800 m du front de mer un alignement de villas balnéaires à l'architecture éclectique parfaitement reconnaissable celui que les affiches promotionnelles de l'époque n'ont cessé de mettre en avant.

Le basculement des pratiques touristiques des mers "froides" vers les mers "chaudes" après la Seconde Guerre mondiale a mis en cause ce modèle de station. Peu à peu, les édiles, principaux intervenants dans ce reportage diffusé le 9 mars 2009 (Emmanuel Maquet, son maire et Jérôme Bignon, alors député de la circonscription) ont cherché une nouvelle dynamique, autrement dit de nouvelles raisons de donner envie aux touristes de fréquenter ce littoral. Avec le document, on en comprend les ressorts, en particulier économiques. La venue de touristes, en général prêts à dépenser, produit ses effets d'entraînements, en particulier dans le champ des commerces. On en saisit aussi les problématiques, en particulier celle des importantes variations du nombre d'habitants présents qui imposent une réflexion sur la gestion aussi bien des maxima que des minima. Et la question est aussi politique : comment articuler sereinement la rencontre entre des populations d'horizons et de pratiques différents ?

Le choix de Mers-les-Bains Mer et Lumière comme elle se présente elle-même sur les dépliants promotionnels, est à la fois singulier et affirmé. Il est centré sur la restauration, donc la qualité, du bâti touristique et du paysage associé. Ici, la stratégie touristique se fait patrimoniale. Le premier acte de l'entreprise date de 1986 quand, peut-être à la suite de la fermeture du casino et pour relancer l'activité touristique, le secteur balnéaire a été classé en ZPPAUP (Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) formule qui remplace les secteurs sauvegardés. Comme y revient le reportage, c'est en 2009 que la ville est devenue à la fois station balnéaire et de tourisme. Ce label assure un certain niveau d'accueil, d'information, d'animation de nature et garantit ainsi la qualité touristique de la commune. Autrement, les interviewés, responsables politiques, montrent l'enjeu économique d'une telle reconnaissance. Ironie de l'histoire, le casino, inventé pour le tourisme, sera peut-être refondé, cette fois sur fond patrimonial...

Olivier Lazzarotti

Transcription

Yolande Malgras
… Merci infiniment. Et pour terminer, direction la côte picarde à Mers-les-Bains. Mers, qui bénéficie désormais de la double appellation station balnéaire et touristique, un label qui devrait donner un coup de pouce au budget de la commune et peut-être aboutir à la construction d’un nouveau casino. Wafa Dahman, Bernard Godard.
Wafa Dahman
C’est monsieur le maire qui sert le champagne. Cela fait 8 ans que l’équipe municipale espérait ce classement. Mers-les-Bains vient d’entrer dans le cercle fermé des communes à la fois touristiques et balnéaires. En France, elles ne sont que 84 à avoir ce double statut.
Emmanuel Maquet
C’est déjà une reconnaissance. Premier point, reconnaissance de nos politiques, des politiques menées depuis 8 ans dans cette ville, politique qui essaie d’axer, qui essaie de parier sur le développement touristique. Le second élément, c’est indiscutablement des ressources nouvelles pour le budget. La taxe additionnelle au droit de mutation, au lieu d’alimenter un fond départemental, va tomber dans le budget communal. Troisième élément, c’est la possibilité et ce serait donc le 7ème casino de son histoire, de solliciter du ministère de l’intérieur la réouverture des jeux de casino.
Wafa Dahman
Et pour ouvrir un casino, la ville devra entreprendre d’autres démarches relativement longues. Avec le casino du Tréport, la ville d’en face, ce serait le deuxième en Picardie.
Jérôme Bignon
Mers, par exemple, c’est 3500 habitants. Une journée… un mardi d’hiver, mais ça peut être 20 000 habitants une journée d’été. Et donc, il faut que la commune touristique, elle soit capable à la fois d’absorber les 20 000 habitants mais de vivre également seulement avec 3500. Donc toutes ces complexités-là, il faut les gérer. C’est donc légitime que les communes littorales soient davantage aidées ou en tout cas appuyées que d’autres qui ont plus de facilités ou moins de contraintes.
Wafa Dahman
Il y a 100 ans, Mers devenait Mers-les-Bains pour attirer les Parisiens. Ses maisons de la Belle époque sont classées. Mais aujourd'hui, la ville n’échappe pas à la crise. Alors ce label de station touristique et balnéaire pourrait relancer l’économie et attirer touristes et investisseurs.