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La Grande Guerre en Picardie. 1914-2014

Philippe Nivet

L'impact de la Grande Guerre a été, et est toujours, considérable en Picardie, l'un des territoires français les plus marqués par ce conflit.

La Picardie traversée par le front

En 1914, une partie de la région subit l'invasion allemande. Les Allemands progressent jusqu'à Senlis, à une cinquantaine de kilomètres de Paris, et occupent quelques jours Amiens. Après la bataille de la Marne et la stabilisation du front, une partie de la Picardie subit, jusqu'au printemps 1917, l'occupation allemande. Cette zone occupée représente environ 16 % de la Somme (en particulier Péronne et sa région), 55 % de l'Aisne (où Laon et Saint-Quentin sont occupés), et 10 % de l'Oise (Noyon et ses environs). Le territoire occupé est coupé du reste de la France libre par un front qui représente une frontière étanche. La quasi impossibilité de correspondre interdit aux populations occupées de connaître le sort de leurs soldats partis en août 1914. La presse française est censurée. Cet isolement favorise la germanisation culturelle du territoire occupé, qui est considéré comme un réservoir de main-d'œuvre, de matières premières et de biens manufacturés. Les Allemands imposent le travail forcé aux habitants, les contraignant parfois à des tâches contraires aux conventions de La Haye. Ils procèdent à de nombreuses réquisitions. Celle du cuivre scandalise particulièrement les habitants, car les objets saisis sont transformés en munitions qui pourront tuer les leurs. Toutefois, au fil des mois, une certaine détente, un certain accomodement apparaissent. Des soldats nouent des relations avec des femmes et des enfants français. En 1917, le repli allemand sur la ligne Hindenburg libère le territoire picard, mais les Allemands en retraite y ont procédé à de nombreuses destructions.

 Les civils dans la Grande Guerre à Peronne

Les civils dans la Grande Guerre à Peronne

Les civils n'ont pas été épargnés pendant la Première guerre mondiale, surtout en Picardie qui fut en grande partie occupée, et ce dès les premières semaines de la guerre. Péronne, une ville située dans la Somme au cœur des combats, est occupée par les Allemands d'août 1914 à septembre 1918. La ville se germanise ; David de Sousa, conservateur du musée municipal relate que les allemands donnaient un concert chaque jour pour inculquer la culture allemande aux Péronnais. Renée Sorgius, née en 1905, se souvient de cette époque d'occupation. Frédérick Hadley, attaché de conservation à l'Historial relate que les allemands publiaient La gazette des Ardennes qui devait son succès grâce à la publication des listes de prisonniers.

04 nov 2006
05m 32s

Le territoire resté libre de la Picardie est une zone d'arrière-front. Située à une quarantaine de kilomètres des champs de bataille, Amiens, visée par des bombardements dès la fin de 1914, abrite de nombreuses troupes, françaises et étrangères, puisqu'elle est choisie par les autorités britanniques pour être le lieu de détente des militaires alliés qui ne peuvent aller en permission dans leur pays. La présence de ces soldats anglo-saxons permet à une population en grande majorité originaire de la région d'accéder à d'autres formes de culture. Amiens est également le siège de nombreux établissements de soin, avec des hôpitaux temporaires installés dans des bâtiments publics, traitant notamment des « gueules cassées ». Plus éloignées du front, Abbeville et les stations de la côte picarde accueillent, elles aussi, hôpitaux et réfugiés, tandis que Saint-Valery-sur-Somme devient un port de ravitaillement, le matériel débarqué, essentiellement des munitions, étant véhiculé jusqu'à Saigneville, où est installé l'un des plus importants dépôts de munitions anglais. Dans l'Oise, Chantilly, Beauvais puis Compiègne sont le siège du Grand Quartier Général.

Le front traverse donc la Picardie.

Des combattants s'y enterrent dans les tranchées ou occupent des abris déjà existants, comme les grottes du Chemin des Dames, où ils laissent des traces de leur passage sous forme de graffitis et de sculptures. Plusieurs des batailles importantes du front occidental s'y déroulent.

 Les grottes du Chemin des Dames

Les grottes du Chemin des Dames

Visite des grottes du Chemin des Dames dans les des carrières du soissonnais en compagnie de Pierre Samin chargé de mission . Découverte d'un patrimoine unique au monde composé de sculptures, de bas-reliefs, œuvres des poilus de la Première Guerre mondiale enfermés dans ces galeries pendant plusieurs mois.

sep 1914
05m 43s

Les opérations militaires en Picardie

En 1916, c'est sur son territoire qu'a lieu la bataille de la Somme. Décidée à la suite de la conférence interalliée de décembre 1915, le projet, précisé au début de février 1916, est maintenu, en dépit du déclenchement de la bataille de Verdun par l'état-major allemand le 21 février 1916. Mais Joffre réduit la participation française et l'action principale revient aux armées britanniques. Au cours des premiers de mois de 1916, les Anglais constituent en arrière du front tout un réseau de routes, de prolongements de voies ferrées, de camps, d'hôpitaux, de stations de matériel, et accumulent des munitions d'artillerie, environ trois millions d'obus, en prévision d'un pilonnage d'une semaine sur les lignes allemandes, puis de tirs qui accompagneraient la progression de l'infanterie. La préparation d'artillerie commence le 24 juin. L'offensive, prévue le 29 juin, est reportée au 1er juillet, à cause de la pluie et d'une préparation insuffisante. Entre le 24 juin et le 1er juillet, 1,5 million d'obus sont tirés, dont 500 000 obus explosifs lourds pour un poids total de 12 000 tonnes. Le 1er juillet, quatorze divisions britanniques et cinq françaises partent à l'attaque de sept divisions allemandes. A la fin du premier jour, l'armée britannique compte 60 000 soldats hors de combat, dont 21 000 morts. La bataille de la Somme se poursuivra jusqu'à l'automne, sans résultats décisifs, malgré un engagement des chars Mark I anglais dans la bataille entre Courcelette et Flers qui se révèle décevant. Le mois de novembre marque la fin de l'offensive sur la Somme. Au total, les pertes des Alliés (Français, Britanniques et troupes du Commonwealth) dépassent les 620 000 hommes, si l'on ajoute les tués, les blessés et les disparus ; les pertes allemandes sont inférieures, entre 450 000 et 580 000 hommes selon les auteurs. La bataille de la Somme fit donc plus d'un million de victimes, mais les gains pour les Alliés furent maigres : une avancée d'environ huit kilomètres, qui n'avait aucunement modifié le rapport de forces sur le front occidental.

 La bataille de la Somme (1916)

La bataille de la Somme (1916)

Évocation de la bataille de la Somme, de juillet à novembre 1916, sur les lieux mêmes où les combats se sont déroulés à l'est du département de la Somme à Thiepval, Ancre,Flers Courcel... Les différentes étapes de la bataille à partir du 1er juillet sont illustrées sur des images d'archives . Afin de soulager les Français pris sur Verdun, ce sera le premier grand engagement des troupes britanniques dans la guerre et la première offensive coordonnée des troupes alliées. Lors de l'assaut la division d'Ulster paiera un lourd tribu.

01 juil 1916
05m 03s
 Utilisation des premiers chars à Pozières pendant la bataille de la Somme

Utilisation des premiers chars à Pozières pendant la bataille de la Somme

C'est de Pozières que partirent le 15 septembre 1916 les premiers chars d'assaut. On n'en avait jamais utilisé auparavant. Sur des images et photos d'archives, Frédérick Hadley de l'Historial de Péronne explique qu'ils s'embourbent, tombent dans les tranchées et avancent très lentement. Pourtant, le 15 septembre à Flers, l'arrivé de l'engin galvanise la troupe anglaise. On peut voir au mémorial de Péronne les premières armes antichar qui déboîtaient l'épaule du tireur.

15 sep 1916
02m 28s

Décidée par Nivelle, l'offensive française sur le Chemin des Dames, précédée par une offensive britannique de diversion, commence le 16 avril. C'est un échec. A la fin de la première journée, l'avance est de 500 mètres, au lieu des 10 kilomètres prévus. La faiblesse de la préparation d'artillerie n'avait pas permis de bouleverser les positions ennemies. Les pertes sont considérables dans l'armée française : en 15 jours, jusqu'au 30 avril, il y eut 147 000 tués, blessés, disparus ou prisonniers. Le 15 mai, Nivelle est relevé de son commandement et remplacé par le général Pétain, partisan d'une politique défensive. Mais l'échec sanglant du Chemin des Dames provoque une crise majeure dans l'armée française où se développent des mutineries, d'abord entre Soissons et Reims, puis à l'ouest de Soissons et à l'est de Reims, jusqu'au front de Lorraine.

 Le Chemin des Dames, avril 1917

Le Chemin des Dames, avril 1917

80ème anniversaire de l'offensive Nivelle sur le Chemin des Dames contre le front allemand, le 16 avril 1917 : présentation du lieu, et particulièrement de la Caverne du Dragon. Le père René Courtois nous montre un des sites "remarquable", un ravin, où les alliés sont difficilement montés à l'assaut de troupes allemandes qui tenaient la crête. Il souligne que, selon le plan de bataille de Nivelle, les alliés devaient être à Laon à j+1, ils ont en réalité fait 100 m, au prix de milliers de morts. Carole Morelle, chef de projet cellule de valorisation du Chemin des Dames, nous guide dans la Caverne du Dragon. Jean Pierre Leroy évoque la mort de son grand-père pendant la bataille.

16 avr 1917
03m 12s

En 1918, c'est en Picardie que les Allemands lancent, le 21 mars, « la grande bataille », supposée être décisive, entre la Scarpe au Nord et l'Oise au sud, attaquant la 3e armée du général Byng et la 5e armée du général Gough. Albert est occupé le 26 mars, Montdidier le lendemain. Amiens est menacé et se vide de ses habitants. C'est alors qu'est décidé, le 26 mars, à Doullens, le commandement unique. Les Alliés parviennent à ralentir l'avancée ennemie à l'est d'Amiens, notamment grâce aux Australiens qui stoppent l'offensive à Villers-Bretonneux. La poche allemande a une profondeur de 60 kilomètres, des territoires de Picardie libérés au début de 1917 sont de nouveau occupés, mais les pertes subies par les armées allemandes sont considérables. Fin mai et début juin, une offensive allemande en Champagne atteint l'est de la Picardie, Soissons et Château-Thierry.

 Le commandement unique à Doullens le 26 mars 1918

Le commandement unique à Doullens le 26 mars 1918

Évocation sur des photographies d'époque du commandement unique confié le 26 mars 1918 au Maréchal Foch. C'est à l'hôtel de ville de Doullens que les représentants civils et militaires anglais et français se sont réunis. Témoignage de deux femme Mlle Vasseur et Mme Carpentier qui avaient 16 ans à l'époque. Le capitaine G Maurice relate les conditions de la rencontre entre les français et les anglais qui ont dû composer compte tenu de la gravité de la situation sur le front.

26 mar 1918
09m 20s

Impliquant désormais les Américains, les contre-offensives de l'été 1918 (18 juillet et 8 août) depuis l'Aisne et la Somme permettent aux Alliés de reconquérir du terrain sur les Allemands. Début septembre, les Allemands ont évacué le front sur la Somme et se replient vers leurs anciennes positions de la ligne Hindenburg, autour de Saint-Quentin, qui sera libéré le 1er octobre 1918. Les succès alliés conduisent à la défaite allemande et à l'armistice, signé le 11 novembre 1918 à Rethondes, près de Compiègne

 A la Butte Chalmont, le Général De Gaulle commémore le début de l'offensive victorieuse de 1918

A la Butte Chalmont, le Général De Gaulle commémore le début de l'offensive victorieuse de 1918

A la Butte Chalmont, à Oulchy-le-Château dans l'Aisne, le Général De Gaulle accompagné de Pierre Messmer ministre des Armées , commémore le début de l'offensive victorieuse de 1918, C'est de cette butte qu'à débuté la deuxième bataille de la Marne le 15 juillet 1918.

15 juil 1918
01m 51s

L'après-guerre

Ces différentes opérations militaires ont provoqué d'importantes destructions sur le territoire picard. Dans l'Aisne, 139 villages sont détruits complètement, 461 détruits à plus de 50 %, 235 endommagés. Dans la Somme, 381 villages ont été touchés par les combats d'artillerie ou les bombardements. Parmi eux, 104 ont été complètement détruits, 184 le sont à plus de 50 % et 93 sont simplement endommagés. A Amiens, 8000 maisons ont été touchées, dont 1500 totalement détruites, principalement situées dans les secteurs des rues commerçantes des Trois Cailloux et de Beauvais. La préfecture, le palais de justice, les deux lycées de filles et de garçons, l'hôtel des Postes ont souffert des bombardements par canons ou avions. Dans l'Oise, moins touché dans l'ensemble que les deux autres départements picards, sur 701 communes, 102 sont complètement détruites, 161 autres ont subi des dévastations plus ou moins graves.

Les habitants qui sont restés, les anciens réfugiés qui réintègrent rapidement leur commune d'origine doivent alors vivre dans des conditions précaires. Des habitations provisoires sont installées, comme les baraques Niessen. Des œuvres viennent alors en aide aux sinistrés, comme le Comité américain pour les régions dévastées, dirigé par de riches Américaines et installé au château de Blérancourt (Aisne).

 L'aide d'américaines à la reconstruction dans l'Aisne après la Première Guerre

L'aide d'américaines à la reconstruction dans l'Aisne après la Première Guerre

Témoignages sur le rôle des femmes du Comité américain pour les régions dévastées qui a aidé les habitants de l'Aisne à la reconstruction des destructions de la Grande Guerre. Ces huit femmes, dont Anne Morgan, installées au château de Blérancourt ont laissé des traces dans les mémoires comme celle de Lucien Loisel ou de Francis Aubry qui se souviennent des jardins d'enfants ou des maisons familiales créés alors. Anne Dopffer conservateur du musée de Blérancourt évoque les préceptes que ces femmes ont inculqués.

01 fév 1919
03m 02s

Les années 1920 sont celles de la reconstruction. Des villages sont réédifiés en brique. Si, à Noyon (Oise), la municipalité d'Ernest Noël fait le choix de ne pas modifier la structure de la ville historique, d'autres municipalités, comme celle d'Albert (Somme) optent pour une transformation de la ville. L'Art déco fait son apparition dans des bâtiments publics, comme à la poste ou à l'école de musique de Saint-Quentin. En dehors des édifices classés, rares sont les églises reconstruites à l'identique. Le béton fait son apparition dans l'architecture religieuse, comme pour le clocher de l'église de Saint-Pierre-de-Roye, tandis que les intérieurs s'ornent de fresques, de mosaïques, de vitraux. Un nouveau patrimoine est né.

 La reconstruction de Noyon

La reconstruction de Noyon

A partir du printemps 1918, la ville de Noyon est bombardée par les alliés. Elle connait 80% de destructions. Frédéric Panni conservateur du musée de Noyon évoque les parrainages de villes du midi de la France pour aider à la reconstruction. C'est Béziers qui va ainsi parrainer Noyon. La cathédrale a brûlé et elle sera reconstruite de même que la mairie, sous la direction des Monuments historiques. Il subsiste encore 80 ans après, des traces des destructions, ce qui fait dire que Noyon n'a toujours pas achevé sa reconstruction.

02 sep 1919
02m 40s
 Création de l'association des villes art déco

Création de l'association des villes art déco

La ville de Saint-Quentin fut profondément meurtrie pendant la première Guerre Mondiale, détruite à près de 80%. Avec la reconstruction, le style Art déco s'imposa dans la commune au point que Saint-Quentin compte aujourd'hui plus de 3000 édifices répertoriés dont 277 entièrement Art Déco. Un patrimoine architectural remarquable que la ville est décidée à valoriser. Elle a créé une association des villes Art déco avec sa voisine, Reims. Et espère organiser le congrès mondial des villes Art déco 2011.

08 nov 2007
02m 10s
 Une église de la reconstruction à Roye

Une église de la reconstruction à Roye

L'église de Roye fait partie du patrimoine de reconstruction après la Première Guerre mondiale. Pour sa reconstruction artistes et artisans ont utilisé de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques artistiques révolutionnaires. Jean Charles Capronnier des archives nationales explique qu'elle a été reconstruite en béton, tant au niveau du bâtiment que de la décoration "art déco", un style qui divise encore les membres de l'association d'histoire locale.

05 oct 1998
03m 10s

Cette période de la reconstruction, qui s'achève au milieu des années 1930, est également celle où on célèbre les morts de la guerre. Comme dans toutes les communes de France, hommage est rendu aux morts français. Le monument aux morts d'Amiens, dû au sculpteur Albert Roze, est inauguré en 1929, place Saint-Roch. Un hommage est également rendu aux victimes anglo-saxonnes mortes sur le sol de la Picardie. Le mémorial de Thiepval, inauguré en 1932, commémore la perte de plus de 72 000 combattants disparus du Commonwealth sans sépulture (dont plus de 90 % sont morts pendant les combats de 1916).

Une guerre toujours présente

Avec la publication du Guide Michelin des Champs de Bataille consacré aux batailles de la Somme, les années 1920 marquent le début du tourisme de champ de bataille, à forte prédominance anglo-saxonne, que l'on peut assimiler à un véritable pèlerinage, et qui se poursuit un siècle après, par exemple à Thiepval, au musée et mémorial sud-africains de Longueval, au monument australien de Villers-Bretonneux ou au monument aux disparus de Terre-Neuve situé dans le parc mémorial de Beaumont-Hamel. Ces touristes, de plus en plus nombreux (près de 200 000 dans la Somme, contre 50 000 dans les années 1980), se rendent également dans les quelque 647 lieux de sépulture britanniques (Grande-Bretagne et Commonwealth), 65 nécropoles françaises, 44 allemandes, 3 américaines, 1 danoise et 1 italienne que compte la Picardie, par exemple au cimetière chinois de Nolette, à Noyelles-sur-Mer.

 Le cimetière chinois de Nolette

Le cimetière chinois de Nolette

Témoignage exceptionnel de Simone, 95 ans, dernier témoin vivant de la venue des travailleurs chinois à Noyelles-sur-Mer pendant la Grande Guerre. Des ouvriers et des paysans amenés par mer dans le nord de la France pour servir de petites mains à l'armée anglaise. Ultime trace de leur passage en terre Picarde, le cimetière chinois de Nolette non loin du littoral picard.

21 aoû 2000
02m 06s

Les traces de la Grande Guerre en Picardie passent également par la constitution de musées d'histoire, comme le musée des Abris d'Albert, le musée de la Caverne du Dragon sur le Chemin des Dames, réaménagé à la fin du XXe siècle, et surtout l'Historial de la Grande Guerre de Péronne, dont la construction fut décidée par le Conseil général de la Somme en 1986, à l'occasion du 70e anniversaire de la bataille de la Somme, en 1986, et qui ouvrit en 1992. La vitalité de cette institution, que ce soit sur le plan scientifique, au sein du Centre international de recherches, ou sur le plan muséographique, avec de nombreuses expositions, en fera l'un des pivots de la célébration du Centenaire de la Grande Guerre, toujours si présente en Picardie.

 Inauguration de l'Historial de la Grande Guerre à Péronne

Inauguration de l'Historial de la Grande Guerre à Péronne

Reportage pour l'inauguration de l'Historial de Péronne, un nouveau musée de la guerre 14-18 qui regroupe des objets venant de l'Europe entière. Étaient présents, Louis Mexandeau, secrétaire d'Etat aux anciens combattants et Fernand Demilly, président du Conseil général de la Somme. Des délégations des armées anglaises, Allemandes et Américaines étaient également conviées. Interrogé, l'écrivain allemand Ernst Jünger, âgé de 97 ans, qui a participé a la bataille de la Somme, trouve que ce musée est une réussite.

16 juil 1992
02m 32s

Orientation bibliographique

  • Picardie 14-18, centenaire d'un conflit mondial, Hachette, Guide du Routard, 2013.
  • Anne Duménil et Philippe Nivet (sous la direction de), Picardie, terre de frontière, Amiens, Encrage, 1998.
  • Philippe Nivet (sous la direction), La bataille en Picardie, combattre de l'Antiquité au XXe siècle, Amiens, Encrage, 2000.
  • Anne Duménil et Philippe Nivet (sous la direction de), Les reconstructions en Picardie, Amiens, Encrage, 2003.
  • Olivia Carpi et Philippe Nivet (sous la direction de), La Picardie occupée du Moyen Age au XXe siècle, Amiens, Encrage, 2005.
  • Philippe Boulanger et Philippe Nivet (sous la direction de), La géographie militaire de la Picardie du Moyen Age à nos jours, Amiens, Encrage, 2006.