Les studios de la Victorine
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Résumé
Dans le journal régional du 13 avril 1984, le journaliste se fait l'écho d'une information annoncée officiellement le jour même : le gouvernement a décidé d'attribuer une subvention de près d'un million et demi de francs pour la rénovation et la modernisation des Studios de la Victorine, à Nice. Cette annonce donne lieu à un sujet illustré sur « l'histoire prestigieuse » de ces studios, leurs heures de gloire puis leurs heures sombres. Le commentaire se termine sur une note prudente : « Silence, on va peut-être tourner ».
Date de diffusion :
13 avr. 1984
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Contexte historique
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La ville de Nice, bénéficiant d'un climat ensoleillé, attira les tournages dès le début du cinématographe. Plusieurs studios y furent créés, mais un seul perdura, celui de la Victorine. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Serge Sandberg, né en 1879 en Lituanie, venu en France en 1900 - qui avait travaillé pour Charles Pathé, avait ouvert plusieurs cinémas à Paris et en province, puis avait repris les films Éclair - crée, avec le producteur Louis Nalpas, les studios de la Victorine sur un vaste domaine de sept hectares situé sur les collines niçoises. De nombreux films muets y sont tournés dont La femme nue de Léonce Perret en 1926, mais les studios, dont l'entretien est très onéreux, connaissent des difficultés financières. Au milieu des années vingt, le grand réalisateur américain d'origine irlandaise Rex Ingram, leur donne un nouvel élan. Il y tourne son dernier film, Baroud en 1933. L'avènement du parlant, qui met fin à la carrière de Rex Ingram, tourne aussi une page aux studios de la Victorine.
La Seconde Guerre mondiale provoqua le repli sur la Côte d'Azur de nombreux acteurs et réalisateurs. Marcel Carné y tourne Les Visiteurs du soir en 1942 et Les Enfants du paradis en 1943-44. Dans les années cinquante, les studios de la Victorine connaissent une grande activité avec le tournage de films à succès, avec des réalisateurs et des acteurs célèbres : en 1951 Fanfan la Tulipe de Christian-Jacque avec Gérard Philippe, en 1959 Le Testament d'Orphée de Jean Cocteau avec Maria Casarès et Jean Marais... Mais la Nouvelle Vague préfère les tournages en extérieur plutôt qu'en studio, et ceux de la Victorine rencontrent des difficultés que n'interrompt pas le tournage de La Nuit américaine par François Truffaut en 1972, où la Victorine sert doublement de décor, puisque le film y est réalisé et qu'il raconte l'histoire du tournage d'un film, " Je vous présente Pamela", qui se déroule dans les studios même de la Victorine.
En 1984, le ministère de la Culture, alors dirigé par Jack Lang, mène une politique de soutien à la production cinématographique et accorde une aide financière pour moderniser les studios. En 2008, leur activité continue, sous le nom de Studios Riviera, dans le cadre d'une concession de service public. On y réalise notamment des tournages de séries de télévision.
Transcription
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(Musique)
Bernard Violet
Bonsoir, et puis c'est officiel depuis ce matin, le gouvernement contribuera à la mise en place d'un programme de modernisation des studios de cinéma de la Victorine à Nice.Le ministère de la Culture accordera une subvention d'1million 435 000 francs, près de 150 millions de centimes, qui permettront en outre une rénovation complète des installations des anciens studios.4 nouveaux plateaux seront ainsi offerts aux producteurs dès le mois prochain, et le tournage de plusieurs films, français et étrangers, y est déjà d'ores déjà envisagé.Pour le ministre de la Culture, Jack Lang, cet effort marque le, la plus importante opération des studios français depuis de nombreuses années.Alain Georgeault nous rappelle l'histoire prestigieuse de ces studios de la Victorine.
(Musique)
Alain Georgeault
L'histoire de la Victorine ressemble à un très, très long métrage.Son existence première, la Victorine la doit à Rex Ingram, un cinéaste américain, inventeur de Rudolf Valentino.Grâce à lui, les studios niçois passent avec succès le cap difficile du muet au parlant.Après la Seconde Guerre mondiale, la Victorine connaît son âge d'or, les plus grands noms du cinéma y tournent, Hitchcock, Hathaway, Preminger, Marcel Carné, Luis Bunuel, Gérard Philipe, pour n'en citer que quelques-uns.70, catastrophe, les studios qui dataient de l'époque d'Ingram disparaissent dans les flammes.Ils sont reconstruits et Truffaut y tourne l'une de ses plus belles oeuvres : La Nuit américaine.Ensuite, les jeunes réalisateurs boudent les studios, et la Victorine, telle la Belle au bois dormant, va connaître une période de très long sommeil, malgré quelques productions à gros budget.La concurrence de la télé fait qu'aujourd'hui ces immenses studios reviennent au goût du jour, une nouvelle chance pour la Victorine.Que la lumière soit ! Silence, on va peut-être tourner.
(Musique)
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