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États généraux du film documentaire à Lussas

23 août 1996
02m 20s
Réf. 00411

Notice

Résumé :

Le festival de Lussas ouvre sa huitième édition. Pour une semaine ce petit bourg d'Ardèche se consacre aux films documentaires. Le festival accueille aussi bien les amateurs que les professionnels du monde entier.

Type de média :
Vidéo - Journal télévisé
Date de diffusion :
23 août 1996
Source :
FR3 (Collection: JT Rhône Alpes soir )
Personnalité(s) :
Jean-Marie Barbe / Joani Hocquenghem
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Créée en 1979, l'association Ardèche Images, basée à Lussas, en Ardèche, regroupe quatre secteurs engagés dans la promotion du cinéma documentaire. Les États généraux du film documentaire est une manifestation qui, depuis 1989, réunit une semaine durant public et professionnels autour des enjeux esthétiques, éthiques et économiques du film documentaire. La Maison du doc, créée en 1994, est un centre de ressources spécialisé dans le film documentaire qui rassemble plus de 14 000 titres. L'École documentaire propose des formations pour réaliser des documentaires et organise des Rencontres professionnelles destinées à faciliter la production de premières œuvres : la première résidence d'écriture verra le jour en 1997. Africadoc développe en Afrique subsaharienne un programme de formations et organise le rendez-vous annuel du documentaire de création africain.

Depuis 1989, une manifestation non compétitive, les États généraux du film documentaire se tiennent donc dans un village d'Ardèche, Lussas, autour de trois moments : la programmation de films documentaires permet de découvrir ou de revoir des œuvres ; le regard sur la production francophone et européenne de l'année met en avant des œuvres récentes et peu diffusées. Les Histoires de doc renforcent la dimension de formation à travers la programmation d'œuvres de référence ou de patrimoine ; les Fragments d'une œuvre proposent des rétrospectives d'auteurs confirmés ou la découverte de la filmographie de jeunes auteurs ; les Route du doc proposent de faire le point sur l'évolution du documentaire hors de nos frontières. Et les séances plein air du soir font connaître les films à caractère plus événementiel. Dans les séminaires et les ateliers se développe une réflexion théorique sur le cinéma. Les rencontres professionnelles proposent des échanges entre les différents groupes professionnels du cinéma, destinés à s'informer et à engager une réflexion commune à tous les secteurs de la profession autour des perspectives de diffusion du documentaire.

Le reportage télévisé évoque le contraste entre les habitants permanents du village – autour de 300 personnes, la plupart âgées – et les gens venus d'ailleurs, des jeunes pour la plupart. La session de 1996 évoquée ici a été particulièrement consacrée aux images tournées pendant la grève de décembre 1995 et les débats qui ont alors surgi – avec entre autres Pierre Bourdieu - sur les images tournées en particulier par la télévision.

Bibliographie :

- Pierre Bourdieu, Sur la télévision, Paris, Liber-Raisons d'agir, 1996.

Michelle Zancarini

Transcription

Présentatrice
Mémoire interdite et promenade géographique, sont cette année les thèmes principaux des Etats généraux du film documentaire de Lussas, c’est en Ardèche. La 8ème édition de ce festival fait aussi la part belle à l’humour ; mais Lussas, c’est avant tout le rendez-vous de passionnés. Nathalie Renoux, Philippe Dussart.
Nathalie Renoux
Le petit village de Lussas grouille d’une foule inhabituelle. Pour une semaine en effet, ce bourg de 700 âmes est devenu la capitale du film documentaire. 3200 amateurs et professionnels, s’y précipitent d’un peu partout.
Jean-Marie Barbe
La campagne, c’est un lieu où tout peut se faire, puisqu’on est à 30 km du TGV, à 50 km d’un terrain d’aviation. Donc, n’importe qui peut arriver du Mexique, puisqu’il y en a trois qui sont arrivés du Mexique tout à l’heure ; de Pologne, puisqu’il y en a deux qui sont arrivés de Pologne, d’Angleterre et du village à côté. Aujourd’hui, si vous voulez penser, organiser quelque chose où les gens puissent avoir le temps de réfléchir, de se rencontrer, il faut trouver un espace un peu clos ; où il n’y ait pas d’agression des bagnoles, où il n’y ait pas l’agression trop du monde extérieur ; où les gens soient pas en représentation ; donc ils viennent pénards, tranquilles. Et donc, ce lieu, le milieu rural est idéal pour ça.
Nathalie Renoux
Aux pieds de l’église, on a dressé des tables, et les conversations s’engagent facilement dans une ambiance bon enfant. Dans ce contexte, il y a ceux qui apprécient et ceux qui restent un peu sur leur faim.
Joani Hocquenghem
Brusquement, on repère les gens et on habite ensemble un petit peu sur cette place, dans ces rues beaucoup plus que ça ne se passerait à Paris.
Inconnu
Ce qui est regrettable c’est qu’il n’y a pas du tout une ambiance de travail ici, et qu’il y a en plus beaucoup de gens qui viennent là que pour des mondanités qui sont pas très, très intéressants quoi !
Nathalie Renoux
Pour ce monde rural, le documentaire s’infiltre facilement. Les journées se passent dans les salles de cinéma, et des projections sont même faites en plein air pour le grand public et chez l’habitant, dans les villages voisins. C’est une approche qui tient à mêler les cultures, et les films chantent des musiques venues d’ailleurs.
Inconnue, voix film
Je l’ai fait devant ma maison pour cuisiner et tout ça. Alors, j’ai pas eu beaucoup d’opportunités disons, comme petite fille….
Nathalie Renoux
Cette année plusieurs thèmes sont abordés. Entre autres, les grèves de décembre, le documentaire et l’humour ou encore le Mexique, le tout sous l’œil accoutumé et attentif des villageois.