Jean Jack Queyranne, vainqueur des régionales

29 mars 2004
01m 43s
Réf. 00455

Notice

Résumé :

Retour sur le parcours politique de Jean Jack Queyranne, de son poste de premier adjoint et suppléant de Charles Hernu à la mairie de Villeurbanne à sa victoire aux régionales en 2004.

Date de diffusion :
29 mars 2004
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Éclairage

C'est à l'occasion de l'élection de Jean-Jack Queyranne à la présidence de la région Rhône-Alpes en 2004 que sa biographie politique est présentée au Journal de France 3 Rhône-Alpes du 29 mars 2004.

Après avoir soutenu une thèse de doctorat sur les Maisons de la Culture, il est nommé maître de conférences en science politique à l'université Lumière-Lyon2 ; sa carrière politique débute à Villeurbanne, en 1977, dans le sillage de Charles Hernu dont il est le premier adjoint et dont il devient le suppléant quand celui-ci est nommé ministre de la Défense de François Mitterrand en 1981. En 1985 (et non 1984 comme il est dit dans le reportage), l'affaire du Rainbow Warrior - le dynamitage par la DGSE (le service de renseignements extérieurs) d'un bateau de l'association Greenpace protestant contre les essais nucléaires français à Mururoa - conduit à la démission de Charles Hernu du gouvernement, à son retour à Villeurbanne et à l'éloignement progressif de Jean-Jack Queyranne qui cherche alors un ancrage dans la ville de Bron.

Maire de Bron de 1989 à 1997, il est réélu député en 1997 et nommé secrétaire d'État à l'Outre-mer dans le gouvernement Jospin en 1997 ; il assure l'intérim de Jean-Pierre Chevènement au ministère de l'Intérieur de septembre à décembre 1998 en raison de l'empêchement (accident d'anesthésie) du ministre. Dans ce rôle difficile, il évitera de se substituer à ce dernier, se refusant par exemple à occuper son bureau. Après la démission de Chevènement en 2000 (au sujet de la Corse), le remaniement ministériel et la formation d'un nouveau gouvernement Jospin, Jean-Jack Queyranne devient ministre des Relations avec le Parlement.

Sur la scène lyonnaise, il est membre de la Communauté urbaine de Lyon depuis juin 1977, puis vice-président de 1995 à 2004 où il a des rapports courtois avec Raymond Barre, maire de Lyon (1995-2001). L'un des deux hommes-forts du parti socialiste rhodanien, laissant la ville de Lyon à Gérard Collomb, il se présente aux élections régionales. En 1998, ayant fait jeu égal avec la droite, il s'oppose vigoureusement à la réélection de Charles Millon à la présidence de la région Rhône-Alpes en raison de l'accord de ce dernier avec le Front national au second tour de scrutin. Après l'invalidation de Charles Millon, il soutient l'élection d'Anne-Marie Comparini, adjointe de Raymond Barre, mais il est vainqueur contre elle en 2004 avec plus d'un million de voix et 46,52% des votants (38,2% à Anne-Marie Comparini et 15,28% à Bruno Gollnisch du FN). Jean-Jacques Queyranne sera réélu à ce poste au printemps 2010.

Michelle Zancarini

Transcription

Présentateur
Anne Marie Comparini K.O. quitte donc la présidence. A sa place, Jean-Jack Queyranne s’apprête à prendre dès vendredi les commandes de la région. Engagé dans la vie politique sur le plan local et national, Jean-Jack Queyranne est un homme aguerri qui s’est fait connaître pour son combat contre Charles Millon.
Journaliste
Derrière ses lunettes et son allure un peu réservée, ce Croix-Roussien est en réalité rompu aux combats difficiles. Sa carrière politique, il l’a commencée comme premier adjoint et suppléant de Charles Hernu. Ce qui n’était facile, ni en l’absence d’un maire très envahissant, ni à son retour après le scandale du Rainbow Warrior en 1984. Rompu dès lors à la lutte politique, Jean-Jack Queyranne choisit de se faire élire à Bron, dont il devient, successivement, le maire puis le député. Au Parti Socialiste où il s’était occupé des questions de presse, d’audiovisuel et de culture, il est repéré par le premier secrétaire, Lionel Jospin. En 1997, celui-ci en fait d’abord un secrétaire d’Etat à l’Outre-mer ; et, à ce titre, il assume à l’intérieur, l’intérim de Jean-Pierre Chevènement dans le coma. Et après ce sans faute, il devient ministre chargé des relations avec le Parlement, un des postes les plus exposés du gouvernement. En 1998, il échoue de peu dans sa première tentative de conquête de la région, battu par l’alliance de Charles Millon avec le Front National. Il mène 6 mois de guérilla jusqu’à l’invalidation de l’ancien président, celui-ci, humilié, va le défier, en 2002, dans sa circonscription de Bron. Jean-Jack Queyranne en sort vainqueur. Ce succès lui assure la tête de la liste de la gauche aux régionales et aujourd’hui, la présidence de la région.