Accords de Grenelle: Georges Pompidou sur la Sécurité sociale

27 mai 1968
01m 10s
Réf. 00072

Notice

Résumé :

Dans le contexte des évènements de mai 1968 , le Gouvernement de Georges Pompidou et les organisations syndicales et patronales négocient « les accords de Grenelle ». Le Premier ministre présente les mesures relatives à la Sécurité sociale concernant : les allocations familiales, le minimum vieillesse, et une baisse du ticket modérateur des dépenses de santé.

Date de diffusion :
27 mai 1968
Source :
ORTF (Collection: JT 20H )
Personnalité(s) :

Éclairage

A la suite des grèves débutées en mars 1968 le Gouvernement, sous la Présidence du Premier ministre Georges Pompidou en présence du ministre des Affaires sociales et du secrétaire d'Etat aux Affaires sociales chargé des problèmes de l'emploi, et les organisations syndicales et patronales, se réunissent au ministère des Affaires sociales du 25 au 27 mai 1968, rue de Grenelle, et aboutissent à la conclusion d'un projet de protocole d'accord dit  « les accords de Grenelle » qui comporte plusieurs volets : le salaire minimum garanti, les rémunérations des secteurs publics et nationalisés, les salaires du privé, la réduction du temps de travail, les conventions collectives, l'emploi et la formation, le droit syndical.

Les points abordés par le Premier ministre Georges Pompidou dans le reportage, et qui portent sur la Sécurité sociale, les retraites, les allocations familiales et le minimum vieillesse, figurent dans l'annexe du document de six pages.

Concernant les allocations familiales, une évolution des prestations accordées aux familles de trois enfants et plus est prévue, ainsi qu'une réforme de l'allocation de salaire unique et de l'allocation de mère au foyer (allocations qui ont théoriquement pour but de favoriser le séjour de la mère au foyer pour l'éducation des enfants).

Si le minimum vieillesse a été en effet relevé, les hausses du Smic consécutives aux événements de 1968, plus fortes que celles du minimum, ont fait que cette proportion a même baissé par la suite. Ce n'est qu'en 1978, après des revalorisations, que le montant du minimum vieillesse représentera plus de 50% du Smic (qui a remplacé le Smig en 1970).

Enfin pour la maladie, le « ticket modérateur » (dépense de la visite ou de la consultation du médecin qui reste à la charge de l'assuré, éventuellement remboursée entièrement ou partiellement par une mutuelle si l'assuré a pu y adhérer) passe de 30% à 25% du montant de la visite ou de la consultation.

Vincent Poubelle et Annie Rosès

Transcription

Georges Pompidou
Le problème d’un assouplissement de l’âge de la retraite a été posé par plusieurs syndicats et le CNPF en a accepté l’examen. Le gouvernement a indiqué qu’il étudiait un projet d’aménagement d’allocation familiale en faveur des familles de trois enfants au moins ; et prévoyant aussi une certaine réforme des allocations de salaire unique et de la mère au foyer. Test qui devrait être mis au point à l’occasion du prochain budget. En ce qui concerne la Vieillesse, le gouvernement a accepté d’augmenter au 1er octobre prochain l’allocation minimum versée aux personnes âgées. En ce qui concerne la Sécurité sociale, j’ai pris l’engagement d’accepter un débat de ratification des ordonnances relatives à la Sécurité sociale au cours de la session actuelle. Et j’ai accepté de ramener le ticket modérateur applicable aux dépenses médicales de visite et de consultation de 30 à 25 %.