Schuiten et Peeters, La Frontière invisible
Notice
A l'occasion du Festival de la bande dessinée d'Angoulême, où ils viennent de recevoir le Grand Prix, entretien avec François Schuiten et Benoît Peeters. Les deux complices ont entamé le cycle des Cités obscures il y plus de vingt ans, fables politiques dans un univers fantasmé, miroir de notre monde.
Éclairage
Le dessinateur bruxellois François Schuiten (1956) est fils d'architecte, ce qui le disposait sans doute à créer sa série culte des Cités obscures.
Ayant publié ses premières planches à seize ans, il est encore étudiant à l'Institut de bande dessinée de Saint-Luc lorsqu'il rencontre Claude Renard, avec qui il publie ses deux premiers albums : Aux Médianes de Cymbiola (1980) et Le Rail (1982). Il collabore ensuite avec son frère pour le magazine Pilote, avant de s'associer au scénariste Benoît Peeters pour publier en 1983 Les Murailles de Samaris, le premier opus de la série des Cités obscures, qui lui valut de nombreux prix : prix du meilleur album de l'année au Festival d'Angoulême pour La Fièvre d'Urbicande (1985), prix Plantin-Morétus pour L'Archiviste (1987), prix du Festival de Charleroi pour Brüsel (1992). Ayant collaboré à la conception graphique de deux films (Gwendoline de Just Jaeckin et Taxandria de Raoul Servais), il a aussi dessiné les stations de métro Porte de Hal à Bruxelles et Arts et métiers à Paris.
En 2002, il a reçu le grand prix du Festival d'Angoulême pour l'ensemble de son ?uvre, et travaille actuellement à l'adaptation cinématographique des Cités obscures.