Giorgio Armani

23 janvier 2005
01m 57s
Réf. 00332

Notice

Résumé :

Reportage dans les coulisses d'un défilé de Giorgo Armani qui présente à Paris sa première collection haute couture et interview du célèbre couturier italien.

Type de média :
Date de diffusion :
23 janvier 2005
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Éclairage

Elégance, classicisme, sobriété, Giorgio Armani (1934) est l'anti-Versace dans le paysage de la couture italienne. Là où la mode latine est volontiers ostentatoire et provocante, l'univers Armani privilégie la simplicité androgyne du noir et blanc. Cette esthétique de l'épure n'a pas pour autant valeur de philosophie. Giorgio Armani a ainsi bâti un empire mondial prospère grâce à une déclinaison vertigineuse de sa marque éponyme.

Après avoir investi toutes les branches de la mode et de la beauté, du prêt-à-porter aux cosmétiques en passant par la haute couture depuis 2005, le styliste s'est lancé dans l'édition (Armani Libri) ; les fleurs (Armani Fiori) ; la décoration (Armani Casa) ; jusqu'à la restauration de luxe (Armani Bar) et l'hôtellerie (Armani Hôtels). Cet éclectisme est sans doute ce qui l'a mené de la médecine à la photographie, pour finalement se consacrer à la mode dans les années 1960. Ainsi, celui qui fut un temps étalagiste dans une grande enseigne de la mode milanaise, va devenir styliste chez Cerutti, puis Ungaro, avant de fonder sa propre enseigne en 1974.

Cécile Olive

Transcription

Béatrice Schönberg
C'est demain que commencerons les défilés haute couture. En avant première, Giorgio Armani. Le célèbre couturier italien ouvre le bal, cette année. Il a choisi de délaisser Milan pour Paris, capitale de la couture. Dans les coulisses, Estelle Colin et Olivier Robert.
(Bruits).
Estelle Colin
Giorgio Armani, c'est lui. Silhouette athlétique, crinière argentée, tantôt styliste, tantôt PDG, tantôt gourou. En 30 ans, il est devenu le créateur le plus riche du monde. Et pour cause. L'homme ne connaît pas l'échec. Un cas d'école pour certains, une énigme pour d'autres.
Giorgio Armani
J'ai 70 ans, tout le monde le sait, et il n'y a pas une interview à la fin de laquelle je n'entends pas faire la demande : « Mais maintenant, qu'est-ce que vous allez faire ? ».
Estelle Colin
Ce qu'il va faire ? Par exemple présenter sa première collection haute couture, lui, l'homme du prêt-à-porter. Alors pour gagner ce nouveau challenge, faites-lui confiance. Il a déjà sa petite idée en tête.
Giorgio Armani
L'idée de faire une couture qui n'existe pas. Et surtout, de considérer, par exemple, que même si la femme a l'argent, elle fait attention au prix. Certains modèles que j'aimais beaucoup portés avec une casquette comme ça, tout simple, comme s'il s'agit d'un truc qu'on peut... pas trop pris au sérieux. Mais par contre, c'est une robe très sérieuse. Elle coûte une fortune !
Estelle Colin
Cette délicieuse insouciance cache un implacable perfectionniste. Son truc : 5 collections différentes. A chaque client, son modèle. Du jean à la robe du soir, de 100 euros à 65 000. Son talent : surtout n'oublier personne. Création, fabrication, distribution, l'homme contrôle le moindre rouage. Et c'est sûrement ça, la clé de sa réussite. Une réussite qui pèse, aujourd'hui, 3 milliards d'euros.