66th Cannes film festival awards and prizes

Journaliste

On disait, le jury divisé à son sujet, c’est finalement le film coup de cœur et coup de poing du festival La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche qui remporte la palme d’or. Première palme pour un film français depuis Entre les murs. Le jury a reconnu, dit-il, trois artistes exceptionnels, le réalisateur, et les deux interprètes bouleversantes de cette histoire d’amour et de désir entre deux jeunes femmes. Abdellatif Kechiche a dédié son prix à la jeunesse et à la liberté.

Abdellatif Kechiche

Vivre librement, s’exprimer librement, et aimer librement.

Adèle Exarchopoulos

Ta gueule toi, arrête de dire que je ne suis pas agressive, c’est elle qui m’agresse depuis une heure et demi en faisant n’importe quoi, je me défends, c’est tout.

Comédienne 1

Et là, c’est toi qui es énervée, d’accord ? Nous, on a…

Adèle Exarchopoulos

Je suis énervée parce que tu dis n’importe quoi devant tout le monde depuis tout à l’heure, je ne suis pas lesbienne, il faut que je te le dise comment, putain ! Merci beaucoup Abdel de m’avoir donné la chance de faire partie de cette aventure.

Steven Spielberg

Le prix d’interprétation féminine revient à Bérénice Bejo.

Journaliste

La surprise totale de Bérénice Bejo, l’actrice française décroche contre toute attente le prix d’interprétation féminine, pour son rôle dans Le Passé de l’Iranien Asghar Farhadi.

Bérénice Bejo

Ah, je ne m’attendais pas du tout, c’est nul de dire ça. Et je voudrais remercier Asghar Farhadi, parce que Asghar, I love you so much.

Journaliste

Pour les hommes, deuxième surprise, on attendait Michael Douglas ; c’est finalement un autre acteur américain, Bruce Dern, absent ce soir, qui reçoit le prix d’interprétation pour Nebraska. Si l’on ajoute le grand prix aux frères Coen, absents eux aussi, et le prix du jury au très beau film japonais de Kore-eda, Tel père tel fils ; on trouve dans ce palmarès les films les plus remarqués et les plus remarquables de la quinzaine.