Clôture du festival 1957

18 mai 1957
02m 11s
Réf. 00402

Transcription

François Chalais
Une fois lancés, comment les arrêter ? Voici Jean Cocteau et Eddie Constantine. Dany Robin et George Marshall. Une minute de silence pour la charrette officielle : monsieur Maurice Lemaire, Secrétaire d'Etat à l'Industrie et au commerce, et monsieur Guy Desson, président du festival international du film. René Clément qui vient d'achever un barrage contre le pacifique, la Sainte Trinité de Celui qui doit mourir, Mélina Mercouri, Jules Dassin, Maurine Ronet, prix de l'office catholique du cinéma. Jean Servais, Tilda Thamar, Line Renaud et Loulou Gasté, Folco Lulli et Massimo [Cerato], l'espagnole Elisa Montes, Collette Dereal et Jacques Sernas, Marina Vlady et Robert Hossein, Eleonora Rossi Drago. Le résultat de la compétition, vous le connaissez. Il a, malgré la sérénité de monsieur Maurois, été accueilli avec des mouvements divers, sauf, toutefois, pour le grand prix du court métrage, un petit film roumain intitulé "Courte Histoire". Pourquoi ce silence à son sujet ? Oh, la raison en est très simple ! Personne ne l'avait vu. Voilà. Regardez bien et comptez. Ils sont tous là. C'est tout ce que l'on peut vous offrir cette année. Selon la formule, on essaiera de faire mieux la prochaine fois. Miraculeusement, la dernière assiette de petits-fours avalés, le festival est rentré dans le cercueil de sa légende. Tant d'indignation accumulée pendant quinze jours pour des préséances et des goûts opposés a fait long feu. Une tristesse immense remplace l'enthousiasme et la colère. Dès maintenant, quelque chose qui fut le festival de Cannes oublie de se souvenir même de son existence.