Le film d'une étudiante de la CinéFabrique sélectionné

Paul Satis

Toute cette semaine, on vous emmène au festival de Cannes. Aujourd'hui, on s'intéresse à la CinéFabrique, la seule grande école de cinéma installée dans la région. Et pour nous en parler, Julien Sauvadon a carrément squatté les marches. Bonjour Julien.

Julien Sauvadon

Bonjour Paul, bonjour à tous. Je me trouve sur le célèbre tapis rouge du festival de Cannes. Un tapis rouge qui n'est pas seulement réservé aux réalisateurs confirmés, non. Les jeunes pousses, les cinéastes en devenir ont aussi le droit de le fouler, ce tapis rouge. C'est le cas de Louise Courvoisier, une Lyonnaise. Elle a terminé ses études au mois de septembre à la CinéFabrique, une école de cinéma. Et elle a été sélectionnée ici à Cannes, à la Cinéfondation, pour son film de fin d'études. Ils étaient 2 000 au départ à envoyer au festival de Cannes leur film de fin d'études. Ils ne sont aujourd'hui que 17 à fouler les marches les plus célèbres du monde. Parmi eux : Louise Courvoisier, 24 ans, toute jeune diplômée de l'école de cinéma lyonnaise, la CinéFabrique.

Louise Courvoisier

Je ne pensais jamais me retrouver là, peut-être même jamais dans ma vie. Et puis, tout d'un coup, là, maintenant... Donc c'est trop bien.

Julien Sauvadon

La Cinéfondation est une compétition internationale de films d'étudiants. Le court-métrage qui a permis à Louise d'être sélectionnée s'appelle Mano a Mano.

Louise Courvoisier

C'est un film sur le cirque, sur la campagne, et voilà. C'est un film qui était important pour moi parce que je l'ai écrit pour des acrobates. C'était vraiment sur ma vie, sur les gens que je connais.

Julien Sauvadon

Admise à la CinéFabrique dès l'ouverture de l'école en 2015, Louise a d'abord appris à écrire des scénarios avant de passer à la réalisation. Trois ans d'apprentissage technique, et surtout pratique.

Louise Courvoisier

Le but, c'est d'expérimentter, de ne pas forcément réussir tout de suite, de tester des choses et de rater aussi. Donc je pense que, en effet, c'est pas dans l'esprit de l'école de faire des paillettes tout de suite en tout cas. La première année, je crois qu'on apprend plus à être en collectif, à travailler ensemble, à faire des projets tous ensemble. Et après, en deuxième année, tu apprends vraiment ta spécialité quoi. Pour moi, ça sert à ça une école : c'est de prendre confiance en soi et de se faire confiance pour porter un projet parce que c'est ça qui fait le plus peur au début. On se dit qu'on est pas assez bon, qu'on ne maîtrise pas assez la direction d'acteurs, et tout ça. Et du coup, c'est agréable de, tout d'un coup, se sentir légitime.

Julien Sauvadon

Grâce à Louise, la CinéFabrique a, pour la première fois, les honneurs de Cannes. Troisième école publique de cinéma en France après la Fémis et Louis-Lumière, cet établissement mise sur la mixité sociale pour ouvrir le cinéma français à d'autres horizons.

Claude Mourieras

Et bien pour moi, Louise, c'est un cas d'école. On va le dire ça comme ça, puisqu'elle vient d'une famille de musiciens ; elle vient d'une famille où on a beaucoup cultivé la terre et fait des labours à chevaux. Je pense que des gens comme elle, venant avec ce background, s'emparent du cinéma, ça veut dire qu'elle ne va pas parler du même endroit, qu'elle va pas raconter les mêmes histoires et je pense qu'elle en est un exemple formidable.

Julien Sauvadon

Retour à Cannes pour la projection de Mano a Mano.

Louise Courvoisier

Merci à la CinéFabrique, à mon équipe. Et je suis très heureuse de représenter la première promotion de cette nouvelle école.

Julien Sauvadon

Qui sait cette mise en lumière du festival de Cannes va peut être permettre à Louise Courvoisier de réaliser ses rêves de cinéma.