La Libération de Paris (2) : "Tous aux barricades !"

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 01 sept. 1944 | Date d'évènement : 16 août 1944

L'insurrection parisienne : édification des barricades, chasse aux collaborateurs, capture de soldats allemands du 16 au 26 août 1944.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
France Libre Actualités
Date de l'évènement :
16 août 1944
Date de diffusion du média :
01 sept. 1944
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000002

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

Le 22 août, le colonel Rol-Tanguy, commandant en chef des FFI, lance un appel à la défense des Parisiens : "Tous aux barricades !". Près de 600 barricades surgissent un peu partout. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes font la chaîne pour se passer pavés, grilles, baignoires, matelas, sacs de sable. L'objectif du commandement est de réduire la circulation allemande. Les barricades n'ont pas pour effet de libérer Paris, mais elles ont un impact psychologique très grand : les Parisiens participent à leur propre libération. Paris renoue avec la tradition révolutionnaire de 1830, 1848 et 1870, dont les barricades ont valeur de symbole. "A l'appel de Rol-Tanguy, Paris reprend dans l'allégresse la tradition de la Commune. Ce n'est pas tant une guerre civile, c'est chercher noise aux Allemands", écrit Emmanuel d'Astier de la Vigerie [De la chute à la libération de Paris, Gallimard, 1965].

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

Tourné clandestinement par des résistants, ce film exalte l'organisation de la défense parisienne, qui paraît bien fragile face au danger permanent que représente l'ennemi (nombreux plans de chars allemands sillonnant la capitale). Le film donne à voir l'édification des barricades, dont le commentateur ne manque pas de souligner la valeur de symbole : "Paris retrouve dans sa mémoire toujours vivant le geste instinctif de sa défense contre les oppresseurs". Grandiloquent, enthousiaste, le ton se fait aussi haineux et vindicatif quand la caméra filme les collaborateurs et les soldats allemands faits prisonniers. Les images terribles du massacre de Romainville, sur lequel la caméra s'attarde, sont comme rachetées par la prise de vue plongeante du soldat allemand agonisant devant l'Hôtel de Ville, bientôt dépouillé de son arme par les FFI.

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