La démission du général de Gaulle, le 20 janvier 1946

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 25 janv. 1946 | Date d'évènement : 20 janv. 1946

Après de courtes vacances à Antibes, de Gaulle décide de se retirer de la vie politique, exaspéré par l'attitude frondeuse des partis. En attendant de rejoindre sa maison de Colombey-les-Deux-Eglises, le Général gagne Marly où il s'enferme dans un silence de cinq mois.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de l'évènement :
20 janv. 1946
Date de diffusion du média :
25 janv. 1946
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000011

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

Dès le lendemain des élections, le chef du gouvernement et les partis se disputent la conduite de la politique. De Gaulle n'est pas disposé à céder devant les exigences des partis qui ne le ménagent pas non plus. "Tout se relâche", dit-il. Un vif incident éclate lors du vote des crédits militaires que la SFIO, soutenue par les communistes, souhaite revoir à la baisse. Pour de Gaulle, c'en est trop. Jugeant que le "régime des partis" refait surface, il démissionne.

Son départ ne suscite pas d'émotion particulière dans l'opinion. Installé à Marly, il se pose en recours, certain de voir surgir bientôt des émissaires suppliants. Mais le consensus unitaire qui le portait s'est estompé avec la fin de la guerre. Il a fait rétablir le suffrage universel, mais les partis qui le recueillent peuvent se passer de son autorité. "Son seul bien, le plus précieux, mais qui n'a pas suffi à bâtir un gaullisme, est désormais une légitimité plébiscitée sur les Champs-Elysées le 26 août 1944", note Jean-Pierre Rioux [La France de la IVe République, Vol 1, Seuil,1980], en écho aux propos du Général : "Ma popularité était comme un capital qui solderait les déboires".

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

Ce document donne à voir un traitement en deux temps : l'effervescence à Paris suite à l'annonce de la démission du chef du gouvernement, la retraite paisible du Général. Dans la première séquence, les gros plans sur les gros titres des journaux, la succession rapide des plans de foule et la musique rythmée contribuent à dramatiser un départ aux conséquences imprévisibles. Dans la seconde séquence, au contraire, la musique assagie et les plans larges sur la campagne (vue panoramique sur Colombey) suggèrent le silence de la retraite voulue par de Gaulle, loin du "prurit d'agitation" de la capitale.

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