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Le Congrès d'Epinay

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 13 juin 1971

Du 11 au 13 juin 1971 se tient à Epinay-sur-Seine (Seine Saint-Denis) le Congrès du Parti socialiste qui voit l'accession à sa direction de François Mitterrand.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
13 juin 1971
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000125

Contexte historique

Par Eve Bonnivard

Lors du congrès d'Alfortville en mai 1969, la SFIO, dirigée depuis 23 ans par Guy Mollet, a laissé place au Parti socialiste. A ce congrès, François Mitterrand et ses amis de la Convention des institutions républicaines (CIR) n'ont pas été conviés. Au lendemain du désastre électoral de 1969, la minorité qui veut évincer Guy Mollet et la CIR relancent le projet d'unification des socialistes.

François Mitterrand, qui n'est pas membre du PS, peut compter sur de puissants soutiens dans le Parti : d'une part, l'aile modérée, à la recherche d'un leader capable de rendre attractif le parti, emmenée par Gaston Defferre et Pierre Mauroy ; d'autre part, l'aile marxisante du PS, conduite par Jean-Pierre Chevènement (CERES), qui prône une stratégie d'union de la gauche avec les communistes. François Mitterrand parvient à coaliser ces différentes tendances sur une stratégie commune : face à Guy Mollet et Alain Savary (Premier secrétaire depuis 1969) qui proposent de discuter de la doctrine avec les communistes avant d'élaborer un éventuel programme commun, il suggère de conclure immédiatement un accord électoral avec le PCF sur la base d'un programme commun. Le but de cette manœuvre est de mobiliser l'électorat de gauche, avec l'espoir que le PS soit le principal bénéficiaire de l'union. A l'occasion du vote sur les statuts, en particulier le mode de désignation des dirigeants, François Mitterrand, qui a fait alliance avec le CERES et la tendance Mauroy-Defferre, parvient à renverser la direction sortante. Il est élu Premier secrétaire du PS, le jour même où il en est devenu adhérent. La page du molletisme est désormais tournée.

Éclairage média

Par Eve Bonnivard

L'ambiance animée du congrès est rendue par les mouvements saccadés de la caméra, en particulier l'usage intempestif du zoom. Deux orateurs de talent se succèdent à la tribune, qui défendent la même ligne, celle d'un accord électoral avec le Parti communiste. Il s'agit de Pierre Mauroy, le leader de la puissante Fédération du Nord, et de François Mitterrand, qui a peu de troupes mais qui peut compter sur de puissants soutiens au sein du Parti et surtout sur son habileté politique.

Mitterrand prend des accents révolutionnaires pour mobiliser le parti, profondément divisé, autour de sa ligne. Il va jusqu'à prôner la rupture avec le capitalisme : "Celui qui n'accepte pas la rupture avec l'ordre capitaliste, il ne peut pas être un des membres du Parti socialiste".

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