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Les résultats des élections législatives de mars 1986

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 17 mars 1986

Les résultats des élections législatives de mars 1986 sont connus : pour la première fois sous la Ve République, le président de la République ne dispose pas de la majorité parlementaire, c'est le début de la cohabitation.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
17 mars 1986
Production :
INA
Page publiée le :
2003
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000149

Contexte historique

Par Jean-Claude Lescure

Pour la première fois sous la Ve République, les élections législatives de 1986 sont organisées au scrutin proportionnel, promis dans les 110 propositions par François Mitterrand lors de la campagne électorale de 1981. À la veille des élections de 1986, l'instauration du scrutin proportionnel devait permettre non seulement de tenir une promesse mais, en outre, de réduire le nombre de députés de droite, de jouer sur les divisions de l'opposition et de faire entrer à l'Assemblée nationale les premiers députés d'extrême droite, candidats du Front national.

Les élections se déroulent en un seul tour, à la proportionnelle dans le cadre départemental. La réforme permet d'autre part de faire passer la représentation nationale de 491 à 577 députés. Pendant la campagne électorale, RPR et UDF font liste commune sous le slogan Gouverner ensemble et seulement ensemble, ce qui exclut toute alliance politique avec le Front national. Le PS présente pour sa part des candidats communs avec le Mouvement des radicaux de gauche, tandis que les autres partis se présentent seuls devant les électeurs. La campagne électorale est dominée par les thèmes de la cohabitation, la sécurité et l'immigration qui font pour la première fois leur entrée dans le débat politique national.

Tous les observateurs sont convaincus de la défaite à venir de la gauche, au pouvoir depuis 1981. Seule l'ampleur de la victoire de la droite est inconnue : si elle obtient la majorité absolue, elle pourra gouverner seule, si elle n'a qu'une majorité relative, elle devra composer avec le président de la République et trouver une majorité de coalition. Les résultats sont donc attendus avec impatience.

Éclairage média

Par Jean-Claude Lescure

De facture très classique, ce journal télévisé s'ouvre par une intervention du présentateur, Noël Mamère, qui en quelques phrases, cerne les enjeux de la consultation. Il donne les résultats des élections et souligne immédiatement la nouveauté de la cohabitation, la victoire de la majorité UDF-RPR, le recul du parti socialiste.

Le silence est en revanche fait sur les bons résultats du Front national qui obtient 32 sièges (les meilleurs résultats historiques de l'extrême droite à l'Assemblée nationale) et qui, en voix, passe devant le parti communiste dont le recul historique se poursuit. Une seconde séquence, réalisée en images de synthèse, avec un commentaire en voix off, permet de visualiser la composition de la nouvelle Assemblée nationale et la majorité absolue pour l'union RPR-UDF. L'échec des écologistes, avec moins de 2 % des voix est signalé, tandis que la victoire du Front national est occultée : le danger que représente le parti extrémiste pour la démocratie n'est pas pris en compte par les observateurs qui ne voient là qu'un accident passager. Ils sont alors concentrés sur la nouveauté politique qui menace pour l'heure les institutions de la Ve République, la cohabitation entre un président de la République de gauche et une majorité parlementaire de droite.

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