La CGT tient son 26ème congrès national à Paris

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 18 avr. 1946

Le 26ème Congrès de la CGT se tient à Paris, porte de Versailles, sous l'égide de ses deux secrétaires généraux, Léon Jouhaux et Benoît Frachon. Les deux principaux mots d'ordre sont l'unité syndicale et la mobilisation pour la reconstruction.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de diffusion du média :
18 avr. 1946
Production :
INA
Page publiée le :
2004
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000336

Contexte historique

Par Fabrice Grenard

La CGT bénéficie d'un contexte particulièrement favorable à la Libération, voit ses prérogatives étendues au sein de la société et connaît une vague d'adhésion importante. Alors que Vichy avait interdit les syndicats dans le cadre de la Charte du travail, leur existence légale est rétablie dès juillet 1944 par le Gouvernement provisoire. Au lendemain de la Libération, la CGT (réunifiée depuis le Congrès de Toulouse en 1936) connaît une vague d'adhésion sans précédent, qui dépasse même celle de l'été 1936 : elle enregistre à la fin de l'année 1945 cinq millions d'adhérents. A sa tête se trouve une direction collégiale avec Léon Jouhaux (secrétaire général historique de la CGT) et Benoît Frachon (ancien militant communiste qui exerça les fonctions de secrétaire général de la CGTU entre 1933 et 1936). Mais les communistes détiennent les positions dominantes au sein du syndicat.

Le contexte apparaît en tout cas particulièrement favorable à la CGT qui voit ses prérogatives s'étendre grâce aux grandes réformes économiques et sociales de la Libération (instauration des comités d'entreprise dans tous les établissements industriels et commerciaux de plus de 100 salariés, représentation syndicale étendue dans les entreprises nationalisées, création des caisses de la Sécurité sociale). L'heure est à l'unité syndicale (avec un échec cependant puisque la CFTC a rejeté les propositions de fusion présentées par la CGT) mais également à la mobilisation de la classe ouvrière pour permettre la reconstruction du pays. Dès septembre 1944, Benoît Frachon avait appelé les travailleurs à se mobiliser pour "la grande bataille de la production". La CGT adopta à cet égard la même ligne que le parti communiste (cf. le discours prononcé par Maurice Thorez à Waziers le 21 juillet 1945 : "produire, c'est aujourd'hui la forme la plus élevée de la lutte des classes, du devoir des Français").

Éclairage média

Par Fabrice Grenard

Afin de bien souligner l'appel lancé par la CGT à la classe ouvrière pour une importante mobilisation en faveur de la reconstruction, le reportage effectue des plans de plusieurs secondes sur quelques slogans symboliques du syndicat ("Les mineurs ont gagné la bataille du charbon, les métallos gagneront la bataille de l'acier, nous gagnerons la bataille du textile" ; "produire, c'est la bataille de la nation"). L'unité syndicale de l'après-guerre est également soulignée par le fait que des responsables syndicaux ayant pu s'opposer dans le passé (Benoît Frachon, ex CGTU et Léon Jouhaux, ex CGT) se retrouvent à la même tribune.

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