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L'utilisation de la main-d'oeuvre rurale dans les usines de Normandie

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 08 févr. 1972

En Normandie, de plus en plus de paysans, victimes de la modernisation agricole, sont contraints de quitter leurs exploitations non rentables pour aller occuper des emplois d'ouvrier spécialisé (OS) dans les usines les plus proches.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
08 févr. 1972
Production :
INA
Page publiée le :
2005
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000379

Contexte historique

Par Fabrice Grenard

En condamnant les petites exploitations non rentables, la modernisation de l'agriculture au cours des années soixante oblige en fait de nombreux agriculteurs à chercher du travail dans l'industrie, notamment dans certaines usines qui s'implantent en milieu rural pour pouvoir bénéficier de cette importante réserve de main-d'oeuvre.

Dans le cadre de l'aménagement du territoire et afin de lutter contre une dissymétrie trop importante entre des régions agricoles souffrant d'un certain retard de développement et des régions industrielles en pleine croissance, les pouvoirs publics encouragèrent d'ailleurs la décentralisation industrielle : des entreprises (automobile, électroménager...) ont ainsi pu bénéficier de primes et d'exonérations fiscales pour s'implanter en milieu rural, notamment en Bretagne, en Normandie ou en Vendée.

Si cette nouvelle implantation éloignait les entreprises des marchés de consommation, elle leur permettait cependant de trouver à proximité une main-d'oeuvre rurale abondante et moins chère. Des systèmes de drainage de cette main-d'oeuvre rurale vers les usines grâce à des cars de ramassage furent également mis au point. Pour beaucoup d'agriculteurs obligés de quitter des exploitations trop petites et non rentables pour aller travailler à l'usine, la découverte de nouvelles conditions de travail, peut-être moins fatigantes mais jugées plus contraignantes (horaires à respecter, pointages...), pouvait poser de réelles difficultés d'adaptation.

Éclairage média

Par Fabrice Grenard

Le reportage a plutôt tendance à montrer que la possibilité d'occuper des emplois d'OS à l'usine constitue une véritable chance pour les paysans. Le travail à la chaîne n'est pas forcément plus pénible que le travail dans les champs, l'emploi est garanti et le salaire régulier. Certains paysans refusent toutefois ce changement d'univers radical et préfèrent continuer de travailler la terre même si cette activité n'est plus rentable.

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