Les quotas laitiers, symboles des difficultés paysannes

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 31 janv. 1991

Spécialisé dans l'élevage des veaux et la production du lait, un agriculteur explique les difficultés qui ne cessent de s'accentuer depuis l'instauration des quotas laitiers : ses revenus sont bloqués et ses charges ne cessent d'augmenter.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Envoyé spécial
Date de diffusion du média :
31 janv. 1991
Production :
INA
Page publiée le :
2005
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000383

Contexte historique

Par Fabrice Grenard

Après la remarquable modernisation des années soixante, l'agriculture française apparaît en fait victime de son succès. A partir des années 1980, les excédents de production consécutifs à l'augmentation spectaculaire de la productivité et à une stagnation de la demande, se multiplient dans tous les domaines. La saturation des marchés les transformant en stocks de plus en plus coûteux à gérer, la CEE a décidé à partir du milieu des années 1980 d'adopter dans le cadre de la PAC des mesures malthusiennes.

L'une de ces mesures les plus spectaculaires fut la décision d'appliquer des quotas pour certaines productions. Les quotas laitiers, instaurés en 1984, avaient pour objectif de réduire la "montagne" de beurre et de lait qu'il fallait brader à l'exportation. La collecte est plafonnée au niveau de 1983. L'office national interprofessionnel du lait (ONILAIT) limite les livraisons par laiterie puis par exploitant et impose même un plafond pour les matières grasses. Il perçoit aussi les pénalités qui frappent les contrevenants. Cette réforme fut le plus souvent particulièrement mal ressentie, notamment par les petits agriculteurs qui avaient le sentiment de ne plus pouvoir augmenter leurs revenus. Elle entraîne une sévère restructuration qui en dix ans fait tomber plus de la moitié des producteurs de lait.

D'autres mesures malthusiennes sont venues s'ajouter aux quotas à la fin des années 1980 : en 1989 sont établis des "stabilisateurs agricoles", c'est-à-dire les QMG (quantités maximales garanties) au-delà desquels les prix garantis subissent automatiquement une réduction de 3 % au cours de la campagne suivante. Enfin, la CEE décide également de geler certaines terres arables.

Éclairage média

Par Fabrice Grenard

Le reportage a plutôt tendance à démontrer l'injustice des quotas laitiers pour les petits producteurs, misant davantage sur la qualité des produits que sur le productivisme. Le système des quotas bloque tout développement de leur activité et rend leur situation financière délicate, alors qu'il ne pénalise sans doute pas autant les gros exploitants, qui peuvent continuer de produire à un niveau relativement élevé, même s'ils doivent eux aussi se conformer au système des quotas.

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