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La mise en valeur du Languedoc-Roussillon

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 12 juil. 1963

Dans le cadre de la politique d'aménagement du territoire mise en place par la DATAR, un important projet de mise en valeur du littoral languedocien voit le jour au début des années 1960. Olivier Guichard en présente les objectifs.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
12 juil. 1963
Production :
INA
Page publiée le :
2005
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000396

Contexte historique

Par Fabrice Grenard

Les années soixante marquent les débuts de l'aménagement du territoire en France. Le secteur du tourisme constituait notamment l'une des priorités de la nouvelle Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale (DATAR) créée en févier 1963 et dont la direction fut confiée à Olivier Guichard. Ce nouvel organisme adopta rapidement un plan d'aménagement du littoral languedocien, qui avec ses lagunes, souffrait de l'image répulsive d'un littoral peu accueillant et hanté par les moustiques. Le projet fut confié à une mission interministérielle d'aménagement présidée par Jean Racine, qui mit au point un Plan d'urbanisme d'intérêt régional approuvé par décret en 1964. L'Etat procède à de vastes acquisitions de terrains (près de 3 500 ha) complétées par des classements en Zone d'aménagement différé (ZAD). Plusieurs grandes unités touristiques, associant stations anciennes et stations entièrement nouvelles conçues ex-nihilo (Port-Camargue, la Grande Motte, Le Cap d'Agde, Port-Barcarès...) sont conçues. Outre la construction de logements, l'aménagement des plages et l'assainissement des marais, l'aménagement touristique du littoral s'est également accompagné d'une multiplication de ports de plaisance et de ports de pêche.

Cette mise en valeur du littoral languedocien permet de bien souligner tous les objectifs de l'aménagement du territoire en France au cours des années 1960 : offrir des infrastructures à un secteur en plein essor, le tourisme, permettre un rééquilibrage des activités sur le territoire (ici désenclaver la Côte d'azur), mettre en valeur des régions restées rurales et peu développées. L'aménagement du littoral languedocien constitue une réussite importante : pour l'ensemble de la région, on est passé de 525 000 touristes en 1965 à près de 5 millions à la fin des années 1980 et un chiffre d'affaires de l'ordre de 8 milliards de francs qui fait du tourisme la première activité régionale. Cette promotion touristique du littoral a eu des répercussions sensibles sur l'emploi, soit directement (accueil, hébergement), soit indirectement (commerces, services, travaux publics et bâtiment).

Mais l'aménagement du littoral a aggravé les déséquilibres régionaux entre les régions côtières et l'intérieur. L'aménagement de certaines stations touristiques, dont la Grande Motte constitue le symbole, a également suscité de vives critiques (dénaturation du littoral avec la construction de grands immeubles bétonnés).

Éclairage média

Par Fabrice Grenard

Le reportage évoque en fait le projet d'aménagement du littoral Languedocien, qui n'en est qu'à ses débuts en 1963. Pour montrer le formidable levier touristique que peut constituer cette région, il oppose des images d'une Côte d'Azur certes entièrement aménagée mais saturée, aux grandes plages de sables et dunes du Languedoc entièrement vierges et offrant des possibilités d'aménagement considérables.

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