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La construction navale au milieu des années 1980 : l'exemple de Saint-Nazaire

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 01 mars 1984

Après avoir été le fleuron de la construction navale en France, les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire n'échappent pas aux difficultés économiques. Le problème essentiel se situe dans les écarts de coûts salariaux avec les pays d'Asie.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
01 mars 1984
Production :
INA
Page publiée le :
2005
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000467

Contexte historique

Par Fabrice Grenard

La construction navale avait connu un véritable âge d'or en France au cours des années 1960. Employant 30 000 personnes, bénéficiant de la construction d'infrastructures très modernes (construction des chantiers de Saint-Nazaire en 1961), elle occupait le second ou le troisième rang mondial en lançant annuellement un bon million de tonneaux de jauge brute. La construction aux chantiers de Saint-Nazaire en 1960 du plus gros paquebot de l'époque, le France, constituait alors le symbole d'un secteur en pleine extension.

Mais à partir des années 1970, ce secteur connaît un important déclin, qui s'explique en grande partie par la concurrence effrénée des chantiers japonais et sud-coréens. La construction navale ne pouvait dès lors échapper aux mesures de restructurations industrielles adoptées par le gouvernement socialiste au début de l'année 1984. Pour faire face à la baisse des commandes et diminuer des capacités de production trop importantes, il fut décidée de recentrer l'ensemble de l'activité autour de quatre grands sites : Dunkerque, La Ciotat, La Seyne, Saint-Nazaire. Les capacités de production devait être baissée de 30 % en trois ans, entraînant pendant la même période la suppression de 5 000 emplois sur 18 000. Ce plan de restructuration confirme en fait la place dominante des Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire. Les cales de Saint-Nazaire, les plus puissantes de l'Union européenne, capables de lancer tous types de navires, se spécialisent dans les paquebots de croisière, dont ils sont les premiers producteurs au monde. Mais l'activité des chantiers restent particulièrement fluctuante, au gré des commandes.

Éclairage média

Par Fabrice Grenard

Les images du paquebot France, le plus grand construit à l'époque, permettent de rappeler la grandeur passée des Chantiers de l'Atlantique. En montrant l'équipement des chantiers et leur fonctionnement, le reportage souligne bien que la crise de la construction navale en France ne résulte pas de causes techniques (retard de modernisation). Plusieurs gros plans sur des cargos et pétroliers mouillant en mer (Baie d'Eleusis en Grèce) en attendant de mourir, attirent l'attention sur le problème essentiel de la construction navale à l'échelle mondiale : des capacités de production trop importantes face à l'absence de commandes et la saturation de la demande. Dans ces conditions, seules les pays d'Asie, bénéficiant d'une main-d'oeuvre bon marché, peuvent encore tirer leur épingle du jeu dans ce secteur.

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