La quinzaine du cinéma

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 29 sept. 1949

A l'automne 1949, les spectateurs affluent aux séances de cinéma mises en place pendant la Quinzaine du Cinéma.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Les Actualités françaises
Date de diffusion du média :
29 sept. 1949
Production :
INA
Page publiée le :
2006
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000551

Contexte historique

Par Carole Robert

A la fin des années 1940, le cinéma est une pratique populaire de masse : en 1947, 423 millions de spectateurs fréquentent les salles d'une France qui ne compte que 41 millions d'habitants. C'est l'époque du "cinéma du sam'di soir" : la place n'est pas chère, le cinéma est un lieu de sociabilité où l'on se retrouve. La carrière commerciale d'un film dans l'après-guerre s'étale sur plusieurs années et réseaux de salles : la première exclusivité dans quelques salles privilégiées, la seconde diffusion dans un réseau plus large et moins prestigieux, enfin dans les salles périphériques. Le prix des entrées décroît d'un réseau à l'autre.

En 1957, la fréquentation, qui baisse légèrement durant la décennie, remonte à 411 millions : c'est entre 1947 et 1957 que le déploiement des salles dans l'hexagone est à son maximum et que le "cinéma du sam'di soir" atteint son apogée. Dans la décennie qui suit, le cinéma entre en mutation avec la chute globale de la fréquentation qui en dix ans passe sous la barre des 200 millions (184 millions en 1969). Les salles populaires ferment. L'Est parisien se vide de ses salles de 1000 places, tandis que de petites salles d'art et d'essai ouvrent au Quartier Latin. Les prix des places augmentent et s'uniformisent (suppression des tarifs moins élevés). Les films restent moins longtemps dans les salles. A partir du milieu des années 1960, le nombre de films diffusé en télévision augmente et joue sur la diminution de la fréquentation des salles.

Cependant la chute de la fréquentation des salles peut aussi être dangereuse pour la télévision puisqu'elle dévalorise un de ses produits phare. La télévision a intérêt à soutenir la production pour elle-même (d'un cinéma prestigieux) et pas seulement pour sa conformité au "prime-time" (audimat). Les télévisions s'associent donc au cours des années 1980 et 1990 à des co-productions. La fréquentation remonte légèrement à la fin des années 1990 et début des années 2000 passant à 163 millions d'entrées en 2000 contre 151 en 1999. Cette amélioration est en partie due à l'ouverture des multiplexes modernes en périphéries et à l'expérience des cartes forfaitaires d'accès limité à des réseaux UGC et Gaumont.

Éclairage média

Par Carole Robert

Le reportage lyrique des Actualités françaises rappelle que Paris est le berceau du cinéma, ce qui semble normal puisque Paris est la "ville de l'élégance" et la "ville lumière" : le commentaire pompeux fait l'éloge de la culture française et véhicule une haute idée du prestige de cette dernière. L'idée de la Quinzaine est de projeter les "meilleurs films dans les salles les plus prestigieuses de Paris". Le reportage montre des images des professionnels, notamment des techniciens du cinéma : monteurs, projectionnistes, caméraman. L'aspect professionnel et technique du cinéma est mis en avant par le reportage à un moment où le cinéma a besoin de moyens. Ensuite, des plans en plongée de files d'attente ou de sorties de cinéma illustrent le commentaire consacré à la "place prépondérante du cinéma dans la vie quotidienne" de millions de Français.

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