Vidéo
Proposé par Institut national de l’audiovisuel
Date de diffusion : 21 juil. 1969
Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong effectue le premier pas de l'homme sur la Lune. Les premières images de son exploit sont transmises en direct.
Niveaux et disciplines
Ressources pédagogiques utilisant ce média
Niveaux: Cycle 4 - Lycée général et technologique
La conquête spatiale, théâtre mondial de rivalités et de coopérations
Informations et crédits
- Type de ressource :
- Forme :
- Date de diffusion du média :
- 21 juil. 1969
- Production :
- INA
- Page publiée le :
- 2006
- Modifiée le :
- 28 févr. 2025
- Référence :
- 00000000641
Contexte historique
Dans le contexte de la guerre froide, la conquête spatiale est un enjeu majeur pour les deux puissances qui s'affrontent sur le terrain technologique et spatial. Après le succès des premiers vols habités en orbite (cf. Le premier tour du monde en orbite : rétrospective sur l'histoire de Yuri Gagarine), la lune devient un objectif majeur pour les deux grandes puissances qui s'affrontent. Depuis la fin des années 1950, les sondes soviétiques (programme Luna) approchent la Lune : après l'échec des premières sondes, Luna 3 parvient à prendre des photographies de la face cachée de la Lune en 1959 ; en 1966, Luna 9 parvient à se poser sur la Lune et à ramener des clichés de la surface stellaire.
Les Américains choisissent, quant à eux, d'envoyer des navettes habitées vers la Lune : le programme Apollo est lancé par John F. Kennedy le 25 mai 1961 et réaffirmé le 12 septembre 1962 dans son discours resté célèbre " We choose to go to the moon ", dans lequel il annonce que les Américains auront posé le pied sur la Lune avant la fin des années 1960. Le 24 décembre 1968, les membres de l'équipage d'Apollo 8 (Frank Borman, Jim Lovell, et William Anders) furent les premiers hommes à apercevoir directement la face cachée de la Lune. Le premier alunissage humain eut lieu le 20 juillet 1969 : Neil Armstrong, capitaine de l'expédition, et Edwin Buzz Aldrin posent le pied sur la surface lunaire. D'autres missions d'Apollo conduisent douze hommes au total à marcher sur la Lune.
L'exploitation médiatique de l'exploit d'Armstrong et de ses coéquipiers a participé largement à la victoire américaine ; la retransmission de l'exploit en direct a véritablement constitué un événement de l'histoire des médias. Le thème de la conquête de l'espace a depuis longtemps investi les arts graphiques. Le cinéma de fiction lui-même était né avec Le Voyage dans la lune de Georges Méliès (1902). Depuis le succès du thème ne s'est pas démenti dans les arts mineurs (bande-dessinée : Objectif Lune et On a marché sur la Lune de Hergé (1953)) et le cinéma. En 1968, l'immense succès de 2001, Odyssée de l'espace du cinéaste Stanley Kubrick prépare les esprits à ces nouvelles images de l'espace habité par l'homme.
En pleine guerre froide, l'importance stratégique de la mission rend cruciale le succès de la retransmission des images. Cet enjeu a conduit certains historiens et cinéastes à s'interroger sur la " vérité " du direct de Neil Armstrong. Par une critique précise des images, certains ont mis en cause l'irréalité de certaines prises de vue ; le documentariste William Karel a proposé même un " faux documentaire " (Opération Lune, 2002) où les interviews d'hommes politiques et de cinéastes d'Hollywood laissent entrevoir que les images de la mission Apollo ont pu être tournées en studio, avant le voyage. L'imaginaire lunaire continue à hanter le cinéma.
Éclairage média
L'extrait choisi reprend les premières images de la descente de Neil Armstrong de la navette et le premier pas sur le sol lunaire. Auparavant, une longue séquence radio laisse entendre la préparation des astronautes et dramatise l'événement. La mauvaise qualité des images, la faiblesse du son radio commenté et traduit par les deux journalistes Jacques Sallebert et Raymond Girard participent à l'adhésion à cet exploit médiatique : on entend faiblement les phrases restées célèbres ("A small step for a man, a giant leap for mankind", "Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité").