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Lille, capitale européenne de la culture en 2004

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 11 janv. 2005

En 2004, Lille est choisie par le Parlement européen pour devenir pour un an capitale européenne de la culture. C'est l'occasion pour les responsables municipaux de faire valoir une image positive de la ville et d'attirer de nouveaux touristes.

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Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
11 janv. 2005
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
09 janv. 2024
Référence :
00000000933

Contexte historique

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

En 2004, Lille est choisie par le Parlement européen pour devenir "capitale européenne de la culture". A ce titre, des manifestations culturelles et artistiques s'y déroulent tout au long de l'année. Les responsables politiques de la ville et en premier lieu, son maire depuis 2001, Martine Aubry, y voient l'occasion pour Lille de tenir son rang de métropole européenne. La région Nord est en effet souvent réduite à son bassin minier en crise.

L'enjeu de la manifestation culturelle Lille 2004 est donc de montrer un nouveau visage de la ville. Les efforts mis en oeuvre sont considérables. Le budget avoisine les 73 millions d'euros. Le projet est financé par l'Europe, l'Etat (15 millions d'euros), la région, les départements, la communauté urbaine de Lille et quelques partenaires privés. Malgré les critiques émises sur son coût très conséquent, l'opération a été auréolée d'un important succès public: 2,8 millions de billets vendus et plus de 7,5 millions de personnes attirées par 2 500 manifestations pendant un an. Ces évènements culturels étaient aussi variés qu'originaux: exposition Rubens, pièce de Peter Brook dans une friche industrielle, chevaux de Bartabas, multiples concerts, opéras, spectacles... L'objectif était de sensibiliser à long terme un public jusque là éloigné de ce type de culture. Dans ce but, les organisateurs ont mis en oeuvre d'immenses fêtes de rue mais ont aussi doté la ville de nouveaux équipements culturels, les "maisons folies". Douze d'entre elles se situent dans des usines, écoles ou couvents désaffectés. Elles associent lieux de résidence et de travail pour les artistes et équipements collectifs pour les spectateurs (cuisine, salle polyvalente, jardins).

Les retombées culturelles et touristiques de Lille 2004 ont poussé les autorités municipales à renouveler le même type d'expérience. Une nouvelle association, Lille 3000, présidée par un des principaux organisateurs de Lille 2004, Didier Fusillier (directeur de théâtre) a pour objectif de faire de la métropole lilloise un espace de visibilité pour les différentes cultures du monde. L'année 2006 est placée sous le signe de la culture indienne alors qu'en 2008 une partie importante de la programmation culturelle sera consacrée à l'Europe orientale.

Éclairage média

Par Emeline VanthuyneProfesseure agrégée d'histoire )

Ce reportage est diffusé en janvier 2005 dans le cadre des traditionnelles rétrospectives de l'année précédente.A l'aide d'images d'archives et d'interviews de différents responsables de l'événement, la journaliste dresse le bilan de l'événement sur un ton original et dynamique. Elle revient d'abord sur le bilan chiffré de Lille 2004: fréquentation record des différentes expositions, retombées touristiques inattendues, enthousiasme des touristes européens, bonne coopération entre acteurs financiers et artistes. Les images viennent illustrer les propos de la journaliste: fêtes de rue, danses, expositions dans des lieux insolites, arrivée des touristes par cars entiers.

Il faut toutefois noter la grande liberté de ton de la journaliste: elle apporte un bémol à cette impression d'enthousiasme général, en évoquant avec une certaine ironie le coût total très important de l'événement. Le financement de l'événement en partie pris en charge par la ville de Lille est un point de discorde entre majorité et opposition municipale. Les habitants de la métropole nordiste craignent également une augmentation de leurs impôts locaux. La journaliste ne fait donc ici que traduire un sujet d'inquiétude de la population lilloise.

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