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Le trentième anniversaire de la maison radieuse de Rézé-les-Nantes

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 11 juin 1985

Deuxième des quatre unités de grandeur conforme, la Maison radieuse de Rézé-les-Nantes, construite en 1955, incarne les innovations architecturales de Le Corbusier et constitue aujourd’hui encore un modèle en matière de logement social.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
11 juin 1985
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000000964

Contexte historique

Par Julie Le Gac

A la demande de l’Office HLM, la maison radieuse de Rézé-les-Nantes est construite entre 1953 et 1955 par Le Corbusier. La deuxième des quatre unités de grandeur conforme construites en France par l’architecte, quelques années seulement après la "Maison du fada" de Marseille, est entreprise dans un climat moins conflictuel mais avec des moyens bien plus restreints. Ainsi, le bâtiment est de dimensions plus modestes (110 mètres de long, 20 mètres de large et 50 mètres de haut) et est composé de 294 appartements.

Fidèle au concept d'unité, l'immeuble, situé dans un parc boisé de 9 hectares, est conçu comme une ville verticale à rues intérieures, sur pilotis, afin de dégager tout l'espace au sol. Si le programme général est moins ambitieux que le modèle, il conserve l'école maternelle au sommet de l'immeuble et le principe de salles réservées à des clubs gérés par les habitants. En raison de la modicité du budget, les matériaux choisis sont simples et le béton prédominant, mais comme à Marseille, l'insonorisation constitue une réussite. A l'intérieur, les appartements, conçus pour Modulor, homme idéal mesurant 1,83 mètres, sont de taille moyenne et fonctionnels.

Grâce à la formule de prêt-financement, les habitants ont la possibilité d'accéder progressivement à la propriété coopérative de leur logement, les loyers étant convertis en actions. L'apport initial n'étant que de 15% de la valeur du logement (7,5% pour les allocataires de la Caisse d'Allocations Familiales), cette formule, remise en cause par la loi Chalandon en 1971, permet à des ménages à revenus limités d'accéder à la propriété et assure jusqu'aux années 1970 une très grande stabilité des occupants ainsi qu'une autogestion et une vie associative de qualité. Le bon entretien de la cité radieuse, constaté notamment à l'occasion de son trentième anniversaire, en font une référence en matière de logement social et d'habitat collectif.

Éclairage média

Par Julie Le Gac

Ce reportage, diffusé au cours de l’édition régionale du journal télévisé de France 3, présente, à l’occasion du trentième anniversaire de la Maison Radieuse, une vision équilibrée de cette réalisation architecturale et de son évolution. Tout d’abord, de lents travellings permettent au téléspectateur de découvrir l’intérieur et l’extérieur du bâtiment. Par ailleurs, l’attention est portée à la fois sur les nouveautés architecturales, et sur la sociabilité favorisée par la construction. Il souligne à cet égard la réussite sociale de l’ensemble HLM.

Enfin, la parole est donnée successivement à des habitants amoureux du bâtiment et à d'autres critiques de la Maison Radieuse, ce qui renforce l'objectivité du document. En revanche le reportage n'explique pas les causes de la désaffection à l'égard des grands ensembles et ne souligne pas non plus la relative singularité de la Maison Radieuse, mieux conservée, et dès lors moins décriée.

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