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Le dixième anniversaire des accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 24 févr. 1998 | Date d'évènement : 26 juin 1988

Le 26 juin 1988, sous l'égide de Michel Rocard, le FLNKS et le RPCR signaient les accords de Matignon. Après l'approbation de l'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie par référendum, Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné étaient assassinés.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de l'évènement :
26 juin 1988
Date de diffusion du média :
24 févr. 1998
Production :
INA
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
29 juin 2023
Référence :
00000001068

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

A partir du milieu des années 1980, la question de l'autonomie de la Nouvelle-Calédonie s'est posée avec une acuité croissante avec l'émergence des revendications indépendantistes du Front de libération nationale kanake socialiste (FLNKS). La violence culmine avec le drame d'Ouvéa: le 22 avril 1988, des membres du FLNKS attaquent une gendarmerie, tuant 4 gendarmes et en prenant 23 en otages, libérés le 5 mai après un assaut ordonné par le Premier ministre Jacques Chirac qui coûte la vie à 2 gendarmes et 19 Kanaks. $

Sous l'égide du nouveau chef du gouvernement Michel Rocard, le FLNKS, conduit par Jean-Marie Tjibaou, et le Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) de Jacques Lafleur signent les accords de Matignon le 26 juin 1988. Ratifiés le 6 novembre 1988 par référendum (79,9% de oui), ces accords prévoient notamment l'organisation en 1998 d'un scrutin d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie, avec un corps électoral composé uniquement des électeurs y résidant en 1988 ainsi que de leurs descendants. En dépit de l'assassinat à Ouvéa le 4 mai 1989 de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné par un extrémiste, l'agitation se calme.

Le 5 mai 1998, un nouvel accord entre le RPCR et le FLNKS est signé par le Premier ministre Lionel Jospin. Il définit les transferts progressifs des compétences de l'Etat à la Nouvelle-Calédonie: d'ici à 2018, la France doit transférer toutes ses compétences sauf ses fonctions régaliennes - défense, sécurité, justice, affaires étrangères et monnaie. En outre, cet accord prévoit l'organisation d'un référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie entre 2014 et 2018. Il met également en place une double citoyenneté, une française et une calédonienne.

L'accord de Nouméa est approuvé par près de 72% des suffrages lors d'un référendum organisé le 8 novembre 1998. Une loi organique adoptée en février 1999 garantit qu'il n'y aura aucune reprise de pouvoir par la France. Par ailleurs, en février 2007, une révision constitutionnelle est votée. Elle répond aux voeux du FLNKS en gelant le corps électoral pour les élections aux institutions locales de Nouvelle-Calédonie prévues en 2009 et 2014.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Diffusé le 24 février 1998 dans le "Soir 3" de France 3, ce court sujet célèbre le dixième anniversaire de la signature des accords de Matignon par un rappel pédagogique des principaux événements ayant concerné la Nouvelle-Calédonie depuis 1988. Il prend ainsi les traits d'une rétrospective, forme classique adoptée par les reportages télévisés à l'occasion de la commémoration d'un événement. Aussi se compose-t-il presque entièrement d'un montage d'images d'archives, comme le signale le sigle de l'INA. Seule une interview de l'ancien Premier ministre Michel Rocard, dont un bref extrait a été inséré dans le sujet, a été spécifiquement réalisée pour le reportage. Elle vise à proposer le témoignage d'un des principaux acteurs des accords de Matignon, et il est d'ailleurs bien précisé que Michel Rocard est interrogé en qualité de "négociateur des accords de Matignon".

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