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Attentats islamistes à Madrid le 11 mars 2004

Institut national de l’audiovisuel

Proposé par Institut national de l’audiovisuel

Date de diffusion : 11 mars 2004

Peu après les attentats commis à Madrid le 11 mars 2004, des témoignages d'habitants sont recueillis près de la gare d'Atocha. Le ministre de l'Intérieur espagnol Angel Acebes fait une déclaration.

Niveaux et disciplines

Informations et crédits

Type de ressource :
Forme :
Collection :
Date de diffusion du média :
11 mars 2004
Page publiée le :
2007
Modifiée le :
06 mars 2024
Référence :
00000001107

Contexte historique

Par Christophe Gracieux

À la suite des attentats perpétrés à New York le 11 septembre 2001, l'organisation terroriste islamiste Al-Qaida ou, du moins, des groupes s'en revendiquant, frappe de nombreux pays. Elle commet notamment des attentats ou tentatives d'attentats en Indonésie, en Irak, au Maroc, en Tunisie, au Pakistan ou en Arabie saoudite. Jusqu'en 2004, l'Europe est épargnée par ces actions terroristes bien que, à plusieurs reprises, des membres d'Al-Qaida aient été arrêtés sur son sol.

Mais le 11 mars 2004, vers 7 h 30, plusieurs bombes explosent dans des trains de banlieue ayant pour destination la gare d'Atocha à Madrid. 191 personnes sont tuées et plusieurs centaines blessées. À trois jours des élections législatives du 14 mars 2004, ces attentats bouleversent l'opinion espagnole. Immédiatement après les explosions, l'ensemble des hommes politiques, à commencer par le Premier ministre sortant, José Maria Aznar, les attribuent à l'organisation séparatiste basque ETA. Dès le 11 mars au soir, d'immenses manifestations contre l'ETA se déroulent ainsi dans toute l'Espagne. Mais le 12 mars 2004, l'ETA dément toute participation à ces attentats.

Dans le même temps, les enquêteurs trouvent plusieurs indices menant sur la piste islamiste. Cependant, alors que ces preuves s'accumulent, le gouvernement de José Maria Aznar continue à affirmer la responsabilité de l'ETA. La ministre des Affaires étrangères Ana Palacio ordonne même aux ambassadeurs espagnols à l'étranger de confirmer l'implication des terroristes basques. José Maria Aznar et le Parti populaire estiment en effet que les électeurs sanctionneraient le gouvernement pour la participation de l'Espagne à la guerre en Irak s'ils apprenaient que les attentats avaient été commis par Al-Qaida. Ce mensonge d'État apparaît toutefois peu à peu au grand jour et, le 13 mars, des manifestations prennent cette fois pour cible José Maria Aznar.

Le lendemain, 14 mars 2004, les électeurs espagnols sanctionnent cette tentative de manipulation en votant en majorité pour le Parti socialiste, qui recueille 42,6 % des voix, contre 37,6 % au Parti populaire. Le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero devient ainsi chef du gouvernement espagnol. L'enquête policière sur les attentats met finalement bien au jour un réseau terroriste islamiste, en grande partie installé au Maroc. En visant Madrid, le terrorisme islamiste d'Al-Qaida a donc agi pour la première fois en Europe. Un peu plus d'un an après, le 7 juillet 2005, Londres est à son tour frappée.

Éclairage média

Par Christophe Gracieux

Ce reportage a été diffusé seulement quelques heures après les attentats survenus à Madrid. Les événements venant à peine de se dérouler, le présentateur Daniel Bilalian livre aux téléspectateurs les informations alors disponibles sur les attentats : les lieux où ils ont été commis, illustrés par une carte, le bilan des victimes, toujours provisoire puisqu'il est alors fait état de 173 morts contre un bilan final de 191 victimes et, enfin, les responsables présumés de ces attentats.

Le reportage lui-même est un sujet d'actualité immédiate, réalisé à chaud, dans l'urgence, par des envoyés spéciaux de France 2. Il ne propose aucune image des trains dévastés par les explosions. Comme toujours lors d'un attentat, la police a installé un périmètre de sécurité autour des lieux dévastés. Les envoyés spéciaux n'ont pas la possibilité de le franchir et ne peuvent filmer la gare d'Atocha qu'à distance. L'ampleur de l'attentat n'est ainsi illustrée que par des plans d'ambulances et le son de leurs sirènes. Ce reportage d'ambiance insiste surtout sur l'émotion des témoins directs des attentats et des Madrilènes présents autour de la gare d'Atocha.

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